Iron Roman - Le récit de mon Ironman

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vendredi 1 octobre 2004

Visite de l'aquarium de Qc




















Grâce à la personnalité généreuse de Paul Boissinot et parce qu'il sait si bien partager sa passion pour son milieu de travail, j'ai passé une journée très enrichissante au Parc Aquarium du Québec. Le fait d'avoir un guide, qui de surcroît est plongeur, a amené une dimension passionnante à la visite. Les heures ont passé très rapidement et j'ai apprécié le fait d'alterner régulièrement entre visites intérieures et activités à l'extérieur. Cela nous a permis de prendre l'air tout en se divertissant.


Bien que côtoyer des plongeurs fait partie de mon univers depuis plus de 5 ans maintenant, je ne me lassais pas de voir Paul sous l'eau dans le Grand Océan alors qu'il nourrissait les poissons du Pacifique Nord. J'aurais tellement aimé prendre sa place!


Moi qui songe à amener un groupe de Diables plonger en Colombie-Britannique, j'ai eu un avant-goût, durant cette visite, de ce qu'on peut y trouver. J'avais entendu parler du fait que là-bas, sous l'eau, tout est géant. Eh bien, j'en ai eu la preuve en voyant la grosseur des soleils de mer. Éric et moi avons d'ailleurs eu le plaisir d'observer une grande pieuvre tenter de se débarrasser, presque au ralenti, d'un immense soleil qui voulait passer par-là. «Eh toi, ôte-toi de d'là!» qu'elle semblait vouloir lui faire comprendre.

On sait que maintenir des écosystèmes artificiels en santé demande un protocole rigoureux. Mais c'est en mettant soi-même les deux pieds dans un petit bassin de solution désinfectante, avant de pénétrer dans le local réservé aux plongeurs, qu'on réalise pleinement qu'on est porteur de toutes sortes de germes ou de microbes et qu'on peut affecter l'équilibre de la vie des organismes qu'on contemple à l'aquarium. Ça fait réfléchir.


J'ai été ravie et surprise de voir des oeufs de raie dans le local scientifique parce que lors de mes plongées en Caroline du Nord, cet été, j'ai en vu à plusieurs reprises sans savoir ce que c'était! Lors de mon prochain séjour là-bas, je pourrai dorénavant les identifier!


Avant, lorsque j'assistais à un spectacle de phoques ou a quelque chose du genre, je me disais, c'est-tu quétaine de leur apprendre à faire des tours pour distraire les visiteurs. Maintenant je réalise pleinement que dans le fond, c'est tout le contraire: on les stimule et leur enseigne des trucs dans le but de les faire bouger et de les désennuyer d'un univers triste en captivité.

C'était touchant et déchirant à la fois d'entendre le jeune morse, si attachant, crier sa frustration d'être délaissé par les guides animaliers à la fin de son entraînement. Ça m'intriguerait de retourner le voir, l'an prochain, afin de constater à quel point il aura grossit! Dire que Paul Boissinot a dû se lever durant plusieurs semaines afin d'aller nourrir cette jeune femelle morse au biberon pour son boire de 4 heures du matin! Pour cela aussi, j'aurais aimé prendre sa place! Nourrir un bébé morse au biberon! Ce doit être une expérience vraiment unique!


Ce qui m'a vraiment fait apprécier cette visite également, c'est de constater que Paul Boissinot semblait heureux et fier de recevoir les Diables des Mers dans son univers. Il réussissait si bien à nous transmettre son enthousiasme! Et toutes les petites anecdotes qu'il nous a racontées et qui agrémentent son quotidien à l'aquarium ont su capter mon intérêt tout au long de la journée! C'est ça qui fait vraiment la différence lorsqu'on visite un endroit comme le Parc Aquarium de Québec.


Un grand merci à toi, Paul, ainsi qu'à ton collègue Frédéric Potvin qui nous a lui aussi guidé dans l'arrière-scène. Je retournerai vous voir !

dimanche 1 août 2004

Milles-Iles

Un gros merci à Jacques pour la magnifique journée que j'ai passée hier de l'autre côté de la frontière. Malgré les prévisions météo peu encourageantes en milieu de semaine, nous avons eu droit à un soleil radieux pour nos deux plongées dans les Mille-Îles.

Après 2h45 de route sans mon amoureux (qui a dû rester à la maison cloué au lit par un mauvais rhume), je rejoins enfin les premiers Diables arrivés sur place: Franck, France, Martin et Chantal. Bizarre, la mini-fourgonnette blanche portant le logo des Diables et qui m'a dépassée en roulant à plus de 130 km arrive finalement... après moi. (Je ne nommerai pas de nom! ;o))

Première épave en compagnie de mes deux copines de plongées: Joëlle et Suzanne. Nous attaquons le Keystorm. Quelle belle épave, couchée sur son flanc tribord! Profonde, par contre, pour qui narcose... Notre petite Joëlle tente de nous expliquer par signes, tant bien que mal, l'effet de la profondeur sur son système. J'essaie alors de comprendre pourquoi elle mime le geste de quelqu'un qui boit. Est-ce que Joëlle a soif? A-t-elle hâte de prendre un petit verre? Mais non, elle narcose! Et en plus, elle doit constamment lutter pour ajuster sa flottabilité à cause de l'immense bouteille en acier avec laquelle elle plonge pour la première et... dernière fois! Pas évident pour elle qui assurément est trop plombée. Après un petit lunch à la marina, on replonge mais cette fois sur le A.E. Vickery: beaucoup de courant, plusieurs malachigans à 20 pieds et une magnifique épave de bois!

Vraiment, il faudra que j'amène mon amoureux visiter ces deux sites! Alors Jacques, quand est-ce qu'on y retourne?

P.S. Évidemment, je n'ai pas pu m'empêcher de monopoliser la conversation en racontant mes plongées fantastiques en Caroline du Nord au milieu des Sand Tiger Sharks et bien-sûr, d'exhiber à tous et chacun mes dents de requins! C'est bizarre, plus je montre mes dents aux autres et moins il m'en reste... ;o)

jeudi 22 juillet 2004

Caroline du Nord 2004



Éric et moi sommes revenus de notre voyage en Caroline du Nord dimanche soir, épuisés mais comblés! Qui ne le serait pas! La météo nous a permis de sortir en mer les 10 jours prévus à l'horaire, ce qui signifie donc 20 fantastiques plongées sur 14 sites différents!

Nous avons évidemment visité le fameux sous-marin allemand U-352 où nous avons pu admirer une belle rascasse volante, quelques murènes tachetées ainsi qu'une énorme raie qui a survolé ma tête de quelques pieds. Il y avait également plusieurs balistes (il y en a partout!), des Queen Angels et du maquereau. Barracudas et Amberjacks étaient également de la partie.
À l'intérieur de l'Indra, dans la cabine supérieure très spacieuse, un bébé requin d'environ 2 pieds et demi nous a fait l'honneur de sa présence pendant de nombreuses minutes. Éric l'a filmé pour notre plus grande joie.
Sur cette épave, notre capitaine a plongé avec nous et nous a fait profiter de son expérience du site pour nous faire pénétrer l'épave plus à fond et découvrir ainsi 2 requins adultes dans la pénombre des cales. Le capitaine nous a également fait signe de le suivre un peu en retrait de l'épave sur un fond couvert de pierres où il nous a montrés comment dénicher des pieuvres.
Plaisir suprême, Éric et moi avons pu en côtoyer une pendant près de 30 minutes. J'ai même retiré mon gant afin de lui tendre mon index. De son tentacule, elle a entouré mon doigt! Génial!



Une épave que j'ai énormément appréciée, c'est le Caribe Sea. J'ai supplié le capitaine de nous laisser y replonger une deuxième fois! Des bancs de poissons en mouvement formaient comme des essaims d'abeilles, s'ouvrant et se refermant au passage des nombreux pré-dateurs : barracudas, amberjacks, maquereaux… Tout cela sous le regard distrait des nombreux requins qui nous frôlaient. La totale!




Il faut aussi que je vous parle de ce curieux baliste qui nous a adopté Éric et moi lors d'une plongée sur le W.E. Hutton. Il a joué avec nous une quinzaine de minutes puis Louis et Lorraine se sont approchés. Le baliste a alors décidé de souhaiter la bienvenue à Lorraine en tournoyant autour d'elle et en prenant une croquée dans son cuir chevelu pour lui voler une mèche de cheveux. Ça surprend! Vous demanderez à Lorraine! Moi, je n'ai pu m'empêcher de pouffer de rire et de m'étouffer tant je rigolais!


Un autre site que j'ai beaucoup apprécié, le Spar, une épave artificielle qui a été coulée il y a moins de deux mois et sur laquelle il y a déjà une vie marine abondante. Des bancs de poissons par milliers l'entourent et 5 requins (Charlie les a comptés!) y ont déjà établi leurs quartiers! C'est une épave facile à pénétrer et c'est là que j'ai trouvé ma dernière dent de requin!
En parlant de dents de requins, je ne voudrais pas faire de jaloux… mais j'en ai ramené presque autant qu'il y a de membres dans le club. En effet, j'ai récolté 140 dents de Sand Tiger et la majorité (environ 130) proviennent d'une seule épave, le Verbena (aussi appelé le Nancy Lee). Éric a compté 22 requins autour de nous lors de notre remontée.
Deux d'entre eux ont généreusement déployé leur dentition alors que je les regardais du coin de l'oeil… L'un a baillé, très lentement, en sortant sa mâchoire puissante et un autre a fait de même mais cette fois à la vitesse de l'éclair. Très impressionnant!
À la remontée d'une des plongées sur ce site, des centaines et des centaines d'Atlantic Spadefish nous ont entourés. Il y en avait tellement, et si près, que j'en ai touché des dizaines du bout des doigts !

J'aurais des tas d'autres anecdotes à raconter, comme cette plongée où nous avons entendu des amberjacks communiquer entre eux et cette autre où, cette fois, ce sont des dauphins qui s'appelaient près de nous. Les autres plongeurs, qui sont remontés avant nous, les ont côtoyés à la ligne. Les chanceux !

Je vous énumère la liste des épaves que nous avons visitées, pour ceux qui connaissent les sites : W.E. Hutton, Atlas, Nancy Lee (Verbena), U-352, Fenwick Isle, Spar, Aeolus, Indra, Caribe Sea, Papoose, Ashkhabad, Senateur Duhamel, Hardee's Wreck et Suloïde.

Je m'en voudrais de ne pas mentionner à quel point nous avons apprécié la présence de Maryse et Marc lors de notre première semaine là-bas. Ce fut un plaisir de se raconter mutuellement nos plongées! Et ce fut également très plaisant de cuisiner deux repas communautaires au camping en compagnie de Louis, Lorraine et Charlie. De beaux souvenirs en mémoire!