Iron Roman - Le récit de mon Ironman

Pour lire le compte-rendu de mon expérience à Lake Placid le 26 juillet 2009, cliquez ici.












Pour voir le "Photo Roman" de mon Ironman, cliquez ici.





mardi 17 octobre 2006

Saison 2006 : la saison des "premières"




C’est la saison des « premières fois ». Tout d’abord, ma première saison avec le club de Triathlon de St-Lambert.


Puis je participe à mon premier triathlon, un spint, ou j’ai bien pensé mourir noyée en piscine, à Trois-Rivières.















Ensuite, ma première nage en eau libre à Ste-Agathe. Pas facile de combattre cette peur irrationnelle du lac noir et sans fond!

Suivront mon premier triathlon olympique (1000 Islands organisé par Somersault) dans les eaux du fleuve St-Laurent en Ontario et mes deux premiers marathons (Montréal et Ottawa Fall Colors Marathon).

Ma première médaille, je la recevrai pour un triathlon en équipe à Verdun. Elle est bien symbolique. 15e équipe sur 21, nous obtenons tout de même une médaille d’argent pour nous être inscrits dans la catégorie « Entreprise »… puisqu’il n’y a que 2 inscriptions!

Mes constats lors de cette première saison : je suis plutôt médiocre en nage, pas géniale à vélo et moyenne en course à pied. Mais surtout, j’ai un penchant pour la longue distance!

dimanche 15 octobre 2006

Plus jamais

J’ai terminé mon premier marathon, celui de Montréal, avec le sourire et mes jambes, j’en étais convaincue, auraient pu courir encore une dizaine de kilomètres.

Forte de cette expérience qui s’est révélée, tout compte fait, plutôt facile, je décide de courir un deuxième marathon un mois plus tard. Après tout, pourquoi ne pas maximiser toutes ces heures de souffrances passées à m’entraîner pendant des mois. Et après réflexions, puisque c’était si facile de courir Montréal en 4 h15, je me fixe comme objectif de retrancher 15 minutes sur mon temps. De plus, ayant couru mon premier marathon avec le support moral d’un lapin et parmi un millier de coureurs, j’arrête mon choix de course sur un événement plus modeste. Je veux me prouver que je peux courir un marathon « toute seule ».

Projet ambitieux que d’accumuler tous ces objectifs pour une néophyte qui n’a pas encore récupéré… Mais ça, je l’apprendrai à mes dépends.

La fin de semaine de l’Action de Grâces, Éric et moi on se rend donc à Cumberland pour le « Ottawa Fall Colors Marathon ». La brume qui couvre le site historique s’est à peine dissipée que parmi quelques centaines de coureurs, je m’élance vers la magnifique boucle de 21.1 km à travers la campagne. Le trajet parsemé de vallons est assurément plus exigeant que celui de Montréal mais la confiance règne.

À vélo, mon amoureux m’accompagne, me dépasse, m’attend, me prend en photo.
Ma première boucle terminée, j’entame la deuxième avec étonnement : la route s’est soudainement vidée. Quelques 500 coureurs étaient en effet inscrits au demi-marathon, leur course est maintenant terminée. La centaine de marathoniens qui restent poursuit, elle, la deuxième moitié du parcours en une file qui s’étire et s’étire de plus en plus. J’aperçois un ou deux coureurs loin devant… Je me sens seule tout à coup. L’énergie et l’enthousiasme du départ aussi semblent m’avoir désertée.

Au 24e kilomètre, un premier sanglot serre ma gorge. Ma vitesse réduit et je me sens comme une fleur qui fane. Je serre les dents car je comprends que mon calvaire commence alors qu’il me reste encore 18 kilomètres à parcourir. C’est énorme.

Au 37e kilomètre, mon amoureux me salue une dernière fois sur son vélo et se dirige vers le fil d’arrivée pour m’y attendre. Cette fois, je suis vraiment seule et je commence à avoir mal au ventre. Des crampes abdominales me font souffrir et je scrute attentivement la campagne environnante dans le but de trouver un endroit discret pour me soulager.

Heureusement, en passant devant une maison, j’aperçois une jeune fille assise sur le balcon. Sans hésitation, je me dirige vers elle. Elle accepte de me laisser utiliser la salle de bain mais sa mère, qui me voit entrer dans la maison, n’est pas du même avis.

« It’s not a public place », me dit-elle les deux mains sur les hanches.

En sueur et en douleur, je la supplie de me laisser entrer. Elle accepte mais insiste pour que je retire mes souliers.

« Off course, off course! I’m gonna take off my shoes! »

Mon dieu, quel soulagement! Je pensais exploser.

Après les avoir remercier mille fois, je repars ensuite vers mon purgatoire car il me reste 7 kilomètres à compléter. Même en descendant des côtes, ma vitesse est extrêmement basse. Mon ordinateur affiche 8 km/heure! Est-ce vraiment de la course ?

Je sens mon corps qui penche vers l’avant et je me dis que plus jamais je ne ferai de marathon. Mais j’ai la tête dure et il est hors de question que j’abandonne. Je terminerai cette course, coûte que coûte.


Lorsqu’enfin j’aperçois le fil d’arrivée, je n’ai même pas l’énergie pour être soulagée ou heureuse. J’ai à peine le temps de le franchir que je m’écroule par terre. Ma détermination m’a amenée à destination mais a aussi réussi à faire sauter le disjoncteur. Incapable de me relever, les premiers secours se chargent de ma pauvre carcasse en lui procurant glucides et eau.

Couchée sur un brancard, j’aperçois une femme qui, comme moi, s’écroule en traversant le fil d’arrivée. Ça me touche énormément car je comprends sa souffrance. J’ai honte de terminer ainsi mon marathon. J’ai peur de donner raison aux gens qui disent que c’est dangereux de courir une telle distance. Je sais que c’est de ma faute si je suis dans cet état et je sais très bien qu’on peut courir un marathon avec le sourire. Je l’ai fait!

Alors même si je me suis juré durant les derniers kilomètres que plus jamais je n’en courrais un autre, je suis convaincue, en dedans de moi, qu’il y en aura un troisième…

POST RACE

Deux jours plus tard, en essayant de raconter mon expérience à ma copine Sylvie, je serai incapable de retenir mes larmes. Ce fut probablement l’événement le plus difficile physiquement que j’aurai affronté dans ma vie jusque là.

Et un mois plus tard, après avoir couru son premier marathon à New York, Lance Armstrong exprimera en ses propres mots exactement la même chose que moi. Je m’en souviendrai longtemps car venant de la part d’un champion cycliste du Tour de France, ça prend une signification exceptionnelle. Grâce à lui, j’étais tout à coup tellement fière d’être marathonienne!

mercredi 20 septembre 2006

Mon Roger Rabbit


Lorsque j’ai entrepris de me préparer pour mon premier marathon en 2006 (j’avais arrêté mon choix sur celui de Toronto), j’ai utilisé un plan d’entraînement beaucoup trop exigeant pour moi. Je possède un ordinateur Polar et sur leur site internet, j’avais obtenu un programme «personnalisé» en quelques clics… Maintenant que j’ai un peu plus d’expérience en endurance (3 marathons et 2 demi-ironman), je réalise que ce n’était pas du tout un programme pour débutant.

Personne ne m’avait jamais expliqué ce que c’était que de l’endurance fondamentale, du tempo, des intervalles… Durant mes entraînements, j’avais deux vitesses : ma vitesse de départ et celle de mon arrivée… beaucoup, beaucoup plus lente. Je frappais le mur à chacun de mes entraînements car je les entamais comme si j’allais courir un 10 kilomètres. Je courais donc trop rapidement à chaque fois. Et je ne comprenais pas pourquoi c’était si souffrant de s’entraîner. Et comme c’était souffrant, je me disais parfois que mieux valait courir à un bon rythme pour que ça dure moins longtemps! Je me tirais dans le pied à chaque fois.

Mon premier 28 km avait été très pénible. Lorsque j’ai entrepris mon 32 km, ce fut bien pire. C’était un vendredi. J’avais congé. Mon itinéraire partait de ma résidence située à St-Basile-le-Grand et m’amenait 24 km plus loin sur l’île Notre-Dame. De là, je complétais les kilomètres manquants avant de terminer mon trajet à Radio-Canada ou m’attendait mon conjoint.

Ce fut atroce. Extrêmement pénible. Je me sentais comme une condamnée. J’avais une sentence à purgée. Et malheureusement, j’avais mal calculé mon itinéraire. Lorsque mon ordinateur de course a finalement affiché le chiffre magique m’indiquant que mon enfer était terminé, 3 autres kilomètres me séparaient encore de mon conjoint. Absolument incapable psychologiquement de continuer, complètement exténuée, je décide alors de me chercher un taxi. Pas évident de m’en trouver un… je n’ai pas de cellulaire et il n’y a pas de téléphone public dans les environs. J’entreprends alors de marcher péniblement vers le métro. Comble de malheur, je n’ai aucune idée de l’endroit ou se trouve ce foutu métro. Je croise alors un homme à qui je demande mon chemin. Sa réponse lorsqu’il constate mon état : « Madame, voulez-vous que j’appelle une ambulance »!

Selon mon programme d’entraînement, je devais théoriquement courir 36 km le week-end d’ensuite. J’étais complètement découragée. Je ne me voyais absolument pas répéter cette pénible expérience. Pour m’aider à traverser cette épreuve, j’ai alors songé à une solution : m’inscrire au marathon de Montréal qui avait justement lieu ce week-end-là. Je pourrais retirer plusieurs avantages de l’événement. Tout d’abord, j'aurais droit à l’ambiance de la foule et à la compagnie d’autres coureurs, très précieux comme motivation. Je n’aurais pas à trimballer de l’eau pour m’hydrater, le parcours serait bien balisé et s’il m’arrivait un pépin, il y aurait des secours. Il faudrait par contre que je me retire au 36e km…

Je contacte par téléphone le coach du club de triathlon dont je suis membre pour lui demander conseil. Après notre conversation, je raccroche le téléphone complètement démolie. « Tu n’as pas la maturité physique et psychologique pour courir un marathon », me dit-il alors que je m’entraîne depuis des mois.

Cette phrase restera ancrée en moi très profondément et me fera réfléchir énormément. Après avoir analysé froidement ma façon de m’entraîner, je décide finalement de m’inscrire au marathon de Montréal et de courir, cette fois, à une vitesse constante, une vitesse très confortable, que je pense pouvoir maintenir jusqu’à la fin. Mon objectif, maintenir un pace de 6 minutes du kilomètre.

Le matin du marathon, je suis extrêmement nerveuse. Heureusement, je sais que mon conjoint et des amis se trouvent le long du parcours pour m’encourager. Dès le coup de départ, je surveille attentivement ma vitesse pour m’assurer que je ne coure pas trop vite. Durant le premier kilomètre, mon patron – que je ne savais pas marathonien - me dépasse. On se salue et se souhaite mutuellement bonne chance. Je le regarde s’éloigner puis me concentre de nouveau sur mon pace. Mollo, mollo, que je me dis.

Au 5e kilomètre, une apparition : le lapin de 4h15 (le chrono qui équivaut à un pace de 6 min/km) passe près de moi. Ce lapin, je décide de le suivre. Je suis absolument convaincue que si je demeure près de lui, tout se passera bien, il me mènera à bon port et je terminerai ce marathon sans souffrir!

Je joins alors le groupe de coureurs, moins d’une dizaine, qui suivent ses pas.

Au points d’eau, notre lapin ralentit et marche quelques instants afin de nous permettre de boire puis, tel une maman poule, il appelle ses poussins et repart tranquillement après s’être assuré que nous sommes tous là.

Au 21e kilomètre, j’aperçois mon patron devant moi. Je l’ai rattrappé. Je réalise alors qu’il a fait la même erreur que moi durant mes entraînements, il est parti trop rapidement.

Au 32e km, Valérie, une de mes copines, m’attend pour m’encourager. Parce que j’étais convaincue que ce serait un moment difficile à passer, elle m’avait promis d’être là et elle y est. Quand je l’aperçois, je me mets à crier son nom et les larmes remplissent nos yeux. C’est un moment extrêmement émotif pour moi, comme pour elle. Je vais bien et je sais, maintenant, que je peux compléter ce marathon!

Au 36e kilomètre, je croise mon conjoint pour la troisième fois. Parce qu’il me connaît et que je suis « excessive », comme il dit souvent, mon amoureux sait pertinemment que je n’arrêterai pas, même si c’est ce que nous avions convenu. Il me sourit et emboîte le pas pour m’accompagner jusqu’au fil d’arrivée.

Deux kilomètres avant la fin, confiante dans l’énergie qu’il me reste, j’augmente la cadence et distance mon lapin.

C’est l’euphorie lorsque je traverse le fil mais je n’ai qu’une seule chose en tête, retrouver mon lapin. Je ne le connais pas, nous n’avons échangé que 2 ou 3 mots, mais je tiens absolument à le remercier. Lorsque je le trouve, ma gorge se noue et je bafouille « merci, merci, merci… » alors il me prend dans ses bras.

Ce sera le premier d’une série de lapins qui influenceront ma progression et l’atteinte de mes objectifs.

Merci, Roger Larivière, mon « Roger Rabbit ».

dimanche 10 septembre 2006

Mon 1er marathon en bref!

J'ai atteint mon dernier objectif de la saison aujourd'hui, courir le marathon de Montréal: 4:13:46.1

J'ai serré «mon lapin 4h15» dans mes bras à l'arrivée. Il se nomme Roger Larivière et j'ai parcouru 35 kilomètres à ses côtés. Mon conjoint m'a rejointe au 36e kilomètre et à couru avec moi jusqu'au fil d'arrivée. Que d'émotions!

lundi 21 août 2006

Thousand Island Triathlon

Je suis encore sur l'adrénaline et je voulais partager ce moment avec vous: j'ai complété MON PREMIER TRIATHLON OLYMPIQUE hier à Brockville, en Ontario. Parmi 138 autres triathlètes, j'ai pris le départ dans les eaux du fleuve qui nous attendait sans même une ride à sa surface. La visibilité dans l'eau me permettait de voir les autres nageurs qui se trouvaient une bonne vingtaine de pieds devant moi. C'était la première fois que je nageais cette distance en eau libre. À la sortie, des hommes nous tendaient la main pour nous aider car la descente de bateau que nous utilisions était extrêmement glissante. Malgré mon poids plume, trois hommes m'ont agrippée pour m'extirper des eaux du fleuve! Une route vallonneuse longeant le fleuve nous attendait pour les 40 kilomètres de vélo et la course, elle, s'est faite à travers les petites rues charmantes de Brockville.

Mes temps ne vous impressionneront pas, mais j'ai battu mon objectif d'une minute trente en complétant les trois épreuves en 2:58:32. Je suis arrivée 100e sur 139 participants. Encore une fois, c'est en course à pied que je me suis le mieux classée: 79e / 139. Je suis très satisfaite de ma nage car ce fut la plus rapide de mes 4 triathlons cet été malgré le fait - toute proportion gardée - qu'il s'agissait de ma plus longue distance. Une petite victoire pour moi.

Je désire remercier encore une fois Jean-François Larouche et Patrick Beauregard qui m'ont redonné confiance cette semaine à la plage Doré. Il m'arrive encore d'avoir des crises d'angoisse en eau libre et c'est ce qui s'est produit lundi passé. Heureusement, jeudi lorsque j'y suis retournée, ils ont pris le temps de m'encadrer durant les premières longueurs. Le fait de sentir leur présence de chaque côté de moi m'a rassurée et a diminué de beaucoup mon niveau de stress.
À Brockville, j'ai suivi les conseils de Jean-François et je me suis concentrée sur ma respiration. Ça m'a aidée à garder mon calme dans la cohue du départ car les premiers 100 mètres n'ont pas été évidents. Le départ se faisait directement dans l'eau où nos pieds ne touchaient pas le fond. Nous avons donc attendu le signal de départ en faisant du «sur place» pendant plusieurs minutes.

Après avoir essayé
les différentes distances cet été,
je sais que l'an prochain, c'est du triathlon olympique que je veux faire!

samedi 22 juillet 2006

Caroline du Nord 2006

Nous sommes un peu à la course entre deux destinations vacances mais nous tenons à dire à ceux qui nous ont accompagnés cette année que nous avons vraiment apprécié votre présence. Encore une fois, le beau temps a été de la partie et nous avons eu droit à nos cinq jours en mer. Dix belles sorties dont 9 «off shore» et avec 9 épaves différentes. Une récolte de 15 dents dont deux de Bull Shark pour mettre un peu de diversité dans ma collection.







Jeudi, entre autres, nous avons eu droit à une plongée mémorable sur le Caribe Sea par 85 pieds de fond. Avec une visibilité qui avoisinait les 40 pieds, les plongeurs ont pu tester leur sang froid et côtoyer les nombreux requins parmi les débris de l'épave. Ça, c'était vraiment une vraie plongée du Cimetière de l'Atlantique!








Par contre, il nous faut avouer que nous sommes un peu restés sur notre appétit cette année. Pour la première fois, après avoir passé un total de six semaines là-bas au fil des ans, nous n'avons pas eu suffisamment de requins à nous mettre sous la dent... Les gigantesques raies également se sont fait plus discrètes mais pour la première fois, Éric et moi avons croisé une tortue! Youppie !








De plus, grâce à l'oeil de lynx de Daniel, nous avons également pu observer de près un hippocampe! Une première ! Même le capitaine était surpris de cette trouvaille!

On se reprend l'an prochain ! Qui sera des nôtres?


lundi 3 juillet 2006

Mon 1er triathlon!

Enfin, j'ai participé à mon premier triathlon! J'ai trouvé l'expérience formidable malgré ma position: 159e sur 178 avec un chrono de 1:32:26. Pour m'encourager, alors que j'angoissais il y a deux semaines, mon physiothérapeute m'avait prédit que je terminerais en 1h31 alors que je prévoyais plutôt 1h45! Il n'avait pas complètement tord finalement.

Le samedi soir, en allant chercher mon kit de course, j'ai croisé un ancien copain de Trois-Rivières où j'ai grandi. Il s'agit de Steeve Gauthier qui a remporté le duathlon. Il a été vraiment sympathique et a pris le temps de m'expliquer le déroulement en plus de me donner des petits trucs. La pression est descendue d'un cran mais pour ensuite remonter durant la nuit lorsque la pluie m'a réveillée à plusieurs reprises dans ma roulotte. La nervosité reprenait le dessus.

Au réveil à 5h30, il pleuvait et le temps était vraiment moche. Pourtant, timing incroyage, en arrivant sur les lieux de la compétition, la pluie a cessé définitivement. Youppi. Lorsque j'ai apperçu Pascale qui installait son vélo près du mien, j'en ai profité pour la bombarder de questions auxquelles elle a répondu avec beaucoup de gentillesse et de patience. Merci Pascale! Jusqu'à la dernière minute, sur le bord de la piscine, tu as sû atténuer mes appréhensions. J'ai beaucoup, beaucoup apprécié ce que tu as fait pour moi.

Lors de ce premier triathlon, j'ai appris énormément sur tout ce qui entoure ce genre d'événement, évidemment, mais j'ai surtout beaucoup appris sur mon moi. Je n'avais aucun doute sur le fait que je complèterais les trois étapes tout en sachant pertinemment que mon chrono ne serait pas spectaculaire mais je ne pensais pas trouver la natation si pénible. J'ai pris soin de demeurer derrière pour éviter la cohue mais j'ai bu de l'eau, mangé quelques coups et suis devenue essoufflée instantannément. Ça ne faisait pas 2 minutes que j'étais dans la piscine que j'ai pensé abandonner avant de mourir noyée. J'ai vu mon père qui m'encourageait, je lui ai crié que ça n'allait pas du tout. Pour essayer de me calmer, je me suis mise à nager sur le dos puis à la brass. Mon conjoint s'est alors précipité sur le bord de la piscine en me criant: «Qu'est-ce que tu fais là? Avoye! Grouille!» Ça m'a secouée, j'ai repris le dessus et je suis repartie au crawl.

C'est fou comme on perd du temps avec des détails inutiles quand on débute! Lorsque je suis arrivée à mon vélo, j'essayais nerveusement et tant bien que mal d'enfiler mes gants. Encore une fois mon chum m'a crié: «Laisse faire, t'en n'a pas besoin!» Une fois sur mon vélo, j'ai apprécié le fait que le parcous soit en boucle car dès le premier tour terminé, je pouvais mieux me concentrer sur la meilleure stratégie à adopter pour chaque portion de parcours. Mais bon... stratégie ou pas, j'ai constaté que je ne suis pas vraiment plus efficace à vélo qu'à la natation! Au moins, en vélo, on ne risque pas de se noyer!

Sur le parcours, j'ai vraiment apprécié les rencontres avec les membres du club qui étaient présents et qui m'encourageaient en me croisant. C'est fou, même si on ne se connaît que très peu, ça fait du bien. Merci à Éric Lebel qui a fait quelques centaines de mètres avec moi à la course et qui était au fil d'arrivée pour m'accueillir. Ce sont de beaux moments dont je me souviendrai.