Iron Roman - Le récit de mon Ironman

Pour lire le compte-rendu de mon expérience à Lake Placid le 26 juillet 2009, cliquez ici.












Pour voir le "Photo Roman" de mon Ironman, cliquez ici.





samedi 27 octobre 2007

Niagara Falls 2007 : Boston Qualifier !


Niagara Falls, 28 oct 2007

Levée aux aurores, dimanche matin, je me rends prendre l'autobus qui transportent les marathoniens vers Buffalo. Il est 7h15 quand j'embarque et le départ de la course n'est qu'à 10h00. On traverse une première fois la frontière et on se rend à un magnifique musée qui nous accueille en musique. Les organisateurs ont pensé à tout: nous sommes au chaud, on a de l'eau et des autobus ramènent nos effets vers la ligne d'arrivée.

Je me promène à travers les gens avec une pancarte dans les mains. Recto verso on peut lire: LOOKING FOR PACE BUNNY 3H30. Ça crée des liens instantanément ! Des dizaines de personnes viennent me parler. Certains pensent que JE suis le lapin! Non, non, je CHERCHE le lapin! Deux coureurs me demandent de les prévenir si je le trouve, ils visent le même chrono. Une dame me demande s'il y a un lapin pour 6h00... «Je suis sérieuse», me dit-elle! Et finalement, un homme vient à ma rencontre. Il s’appelle Brian et m'offre de me joindre à son groupe. Brian n'est pas le lapin officiel (je ne le verrai jamais d'ailleurs), mais il devient MON lapin et je lui fais confiance instantanément. Ma nervosité étant très apparente, Brian m’entoure de tous les soins dès le premier instant. Un vrai papa poule, il me couve comme s'il m'avait pondue!

Il me présente Jed et Bruce et nous prenons le départ tous les 4 en suivant ses conseils. Nous ferons un split négatif, me dit-il (1er moitié plus lente que la seconde) et ça me va tout à fait.

Le quartier résidentiel de Buffalo à travers lequel nous parcourons les premiers miles est magnifique. Puis nous retraversons la frontière vers le Canada. Amusant! C'est probablement la première et la dernière fois que je traverse une frontière en courant!

Il fait soleil, quelques petits nuages, 9 degrés. Je suis en camisole et en cuissard. Seules mes mains ont froid. Brian m’offre ses gants à plusieurs reprises. Ça se corse après avoir traversé la rivière Niagara. Les nuages s'épaississent mais surtout, surtout... le vent se lève. Les rafales ne sont pas de tout repos. Nous longeons la rivière et sommes à découvert pour la totalité du parcours. Je me sens coupable d'utiliser mes copains pour me protéger. Et je m'en excuse à plusieurs reprises. Ils ont l'air très sincère quand ils me répondent que ça leur fait plaisir et ils serrent les rangs autour de moi pour me couvrir. Ça me touche beaucoup. Je me sens minuscule entre ces 3 grands gaillards.

Pendant mon 21e km, je pense à Cynthia comme je lui avais promis. Puis au 22e, je réalise que je ne me sens pas aussi bien qu’après mon dernier demi-marathon... pourtant, je cours 15 sec. plus lentement au km... Au 26e km, un petit doute s'installe dans ma tête mais je m'accroche à mes co-équipiers.

Jod tousse constamment et je m'inquiète pour lui. Il ralentit imperceptiblement mais je sens que nous perdons un premier compagnon. Brian nous fait signe de continuer, il nous rejoindra. Il reste derrière avec Jod un moment pour le soutenir moralement.

Je forme maintenant un duo avec Bruce. Sa conjointe et sa fille le ravitaille en eau et avec des oranges tout au long du parcours. Nous les croisons à plusieurs reprises. Ils nous filment à chaque fois et Bruce me confie que les images seront sur Youtube dans les prochains jours.

Il y a beaucoup d'ambiance tout au long du parcours. Les bénévoles sont très dynamiques et hyper stimulants. Plusieurs sont déguisés pour l'Halloween. Au début, je souris à tout le monde et j’envois la main aux enfants que je croise mais tranquillement, je sens mon visage se crisper.

Vers le 30e km, Bruce me demande comment ça va. Je lui répond: «I don't know...» Il y a un long silence. Je me sens triste... Puis j'ajoute: «Keep going, don’t let me slow you down. I won't make it.»

J’ai l’impression d’être dans un film de guerre ou les combattants meurent les après les autres. Et on dirait que mon tour approche.

Je m'accroche à lui encore 2 km puis il me distance. C'est un moment difficile pour moi. Je ne souris plus.

Le vent est devenu mon ennemi.

Peu de temps après, Brian me rattrape et m'encourage. Il me dit que j'ai juste 2 minutes de retard sur le chrono visé. «Keep going, you're doing fine» ajoute-t-il en me disant que ma position est bonne. Comme j'ai la larme facile... je me sens devenir émotive mais j'espère secrètement que ça ne paraît pas. Je l'invite à rattraper Bruce. Il me tient compagnie encore un moment. Je le remercie avec émotion à plusieurs reprises pour ce qu'il a fait pour moi. Puis on se sépare. Mon papa poule s'en va. Je le regarde s'éloigner et je me sens tout à coup très seule.

David Durocher m'avait mis en garde. Je suis tombée dans le piège que je me suis moi-même tendue! J'ai voulu atteindre un objectif exigeant et précis et en cours de route, j'ai perdu cet émerveillement enfantin qui m'accompagne habituellement dans mes courses. Finie «la magie de la course» dans mes yeux comme tu disais, David, après mon demi-ironman.

Il reste 10 km à parcourir. Je me dis: «Voyons Hélène! 10Km t'es capable de courir ça facilement!» Mais je ne me trouve pas très convaincante! Heureusement, ce n’est pas une descente aux enfers comme j'ai connu au marathon de Cumberland l'an dernier mais je fais quand même fait un petit tour au purgatoire en frappant le mur!

Mon chum m'a régulièrement répété durant ma préparation pour Niagara que mon 1er objectif était de me qualifier pour Boston. Très prévoyant, il m'a ramassé 2 «pace bands» à l'expo la veille du départ: celui de 3h30 - objectifs chrono ... et celui de 3h45 - objectif Boston. (Pour les néophytes, des pace bands ce sont des bracelets qui donnent les temps de passage pour chaque km ou chaque mile pour une distance donnée. On peut ainsi vérifier sa vitesse au fil du parcours). Quand j'ai finalement accepté que je n'atteindrais pas 3h30, j'ai changé de bracelet.

Ma vitesse chutait et j'avais un peu de difficulté à me concentrer pour calculer mais au moins, je me qualifierais pour Boston.

Avec l'aide des gens qui m'encourageaient, j'ai réussi à reprendre un peu de vitesse pour les 2 derniers km. La foule à l'arrivée m'a fait monter les larmes aux yeux, encore une fois!

J’ai finalement franchit le fil d’arrivée en 3:38:38. C’était très intense intérieurement.

Brian et Bruce ont franchit le fil d’arrivée ensemble en 3h34. Jed, celui qui toussait, en 3h46. Je vais me rappeler d’eux longtemps. J’ai vécu une expérience de camaraderie fantastique avec eux. Nous avons vraiment formé une équipe.

Lorsqu’on croisait un photographe officiel, on se collait tous les 4 pour qu’il nous prenne en photo de groupe. Je vais acheter ces photos-là, c’est sûr!

Et à mon prochain marathon, je vais me fabriquer une autre pancarte! Dessus, on pourra lire : « Cherche papa poule ».

mercredi 17 octobre 2007

Saison 2007: un tournant

Cette saison marquera un tournant. En 2006, je me disais : « Je ne cours pas vite, mais je peux courir longtemps ». Maintenant, je commence à croire que je peux courir pas mal plus vite que je pensais!

C’est ma première course de la saison, un dix kilomètres à la Course populaire de Lasalle qui change la donne. Je remporte ma première médaille individuelle pour une 3e place dans mon groupe d’âge. Même si je la perdrai quelques jours plus tard lorsqu’il y aura des remaniements parce que des femmes changeront de groupe d’âge, ce podium éphémère aura un gros impact : je prends confiance en moi et en mes capacités en course à pied.

Cette saison de compétitions, je la partage avec une nouvelle copine, Christiane, qui participe elle aussi à la Coupe du Québec en triathlon olympique. Meilleure que moi en natation, Christiane me sert de lapin en triathlon ! Cette compétition entre elle et moi m’aidera à obtenir la deuxième place dans mon groupe d’âge à la Coupe du Québec.

Aux entraînements de course à pied, mon lapin sera Isabelle, avec qui je me lie d’amitié. Sa spécialité : les 5 km et les spints de fin de course. Grâce à elle, je m’améliore tranquillement et j’atteins mon premier objectif en course à pied de la saison à Ottawa : un demi-marathon en 1h40.

En juillet, j’assiste pour la première fois de ma vie à un Ironman, celui de Lake Placid. Lorsque des « monsieurs et madames tout le monde » traversent le fil d’arrivée devant mes yeux, je me dis que s’ils y sont parvenus, je peux y arriver moi aussi.

Même si je suis très moyenne en triathlon, je décroche une place pour le Championnat du monde 2008. J’obtiens ce privilège en passant par les mailles du filet : il y avait peu de femmes dans mon groupe d’âge lors du Championnat canadien à Drummondville. Malgré cette qualification peu glorieuse, je suis tout de même très fière de faire partie de l’équipe canadienne. Et puis de toute façon, je me dis que j’ai un an pour m’améliorer!

C’est en 2007 également que je m’attaque à mon premier demi-ironman. Je choisis de le faire à Montréal dans le cadre du Triathlon Esprit. J’hésite longtemps mais je privilégie un parcours facile près de chez moi pour cette première expérience. Contre toute attente, je termine l’épreuve 35 minutes plus tôt que mes prévisions ! Mon euphorie est débordante lorsque je traverse le fil d’arrivée! Hypermotivée, je m’inscris pour un deuxième demi ironman : Timberman 2008.

Mon automne, cette année-là, se termine en beauté. Ma deuxième participation au demi-marathon de Cumberland (Ottawa Fall Colors marathon) m’amène sur un podium. Alors que je visais terminer dans les dix premières de mon groupe d’âge, je termine 3e et j’obtiens la 8e place au classement général (chip time) parmi 308 femmes.

Lors de ma dernière course de la saison, le marathon de Niagara Falls, je réussis à me qualifier pour celui de Boston en coupant 37 minutes sur mon temps de l’an dernier. Mon nouveau PR au marathon : 3;38;38. Pourrais-je atteindre 3;30;00 en 2008 ?

Mon constat après cette deuxième saison : ma course à pied s’est améliorée de façon exponentielle. Ai-je atteint un plateau? Puis-je encore couper des minutes? Une chose est certaine, après deux saisons de triathlon, je sais au fond de moi qu’un jour, je ferai un Ironman. Mais je ne suis pas encore mûre…

dimanche 7 octobre 2007

Podium à Cumberland

- Pardonnez-moi mon père parce que j'ai péché...

- Qu'avez-vous fait mon enfant?

- Mon père, j'ai couru le demi-marathon de Cumberland ce matin et je n'ai pas écouté les conseils de mon coach! Il m'avait dit de le courir à mon pace de marathon mais je n'ai fait qu'à ma tête!

- Pauvre enfant! À 3 semaines de votre marathon! Mais vous êtes folle!

- Ça je le savais déjà, mon Père, mon coach l'a déjà dit que j'étais folle!

- Et qu'est-ce qui vous a amenée à poser ce geste insconscient?

- Eh bien... Cette semaine, j'ai consulté les résultats de l'an dernier et je me suis dit que j'étais capable d'aller chercher une médaille alors...

- Alors vous avez péché par orgueil ! Vous vous dirigez directement en enfer, mon enfant!

- Si je vais en enfer, est-ce que je peux amener ma médaille? Je suis arrivée 3e/56 dans ma catégorie d'âge et devinez-quoi?... 8e femme sur 303 participantes! C'est pas tout, j'ai battu mon chrono d'Ottawa! 1:39:21. Overall, je suis 72 / 591...

- Ça suffit ! Un peu d'humilité, mon enfant! Vous aggravez votre cas!

- Pensez-vous que mon coach va me pardonner?

- Seul lui peut vous répondre, mon enfant! Mais si j'étais à sa place, je vous administrerais votre pénitence en piscine demain matin! Amen.

- Amen s'en des médailles!

mardi 2 octobre 2007

Timberman: j'y serai!

Timberman 2008: j'y serai
(Publicité)

dcmaxversion = 9
dcminversion = 6
Do
On Error Resume Next
plugin = (IsObject(CreateObject("ShockwaveFlash.ShockwaveFlash." & dcmaxversion & "")))
If plugin = true Then Exit Do
dcmaxversion = dcmaxversion - 1
Loop While dcmaxversion >= dcminversion

if(window.yzq_d==null)window.yzq_d=new Object();
window.yzq_d['BsUfDkLaX.Y-']='&U=13eclo8ub%2fN%3dBsUfDkLaX.Y-%2fC%3d125884.9515592.10243605.9211031%2fD%3dLREC%2fB%3d4069828%2fV%3d1';
Ça y est! J'ai l'adrénaline dans le tapis! Je suis inscrite pour le Timberman 2008!

Christiane! Marie-Hélène! Et toutes les autres, y aura-t-il une vague féminine orange? Relevez le défi les girls!

Faites comme Jacqueline Gareau l'a suggéré samedi soir. Visualisez votre course et votre arrivée! Moi, je me vois déjà les deux bras dans les air en train de crier ''Je capotte, je capotte!" ;o)

dimanche 16 septembre 2007

Beat the elements! Mon 1er demi-ironman!



C'était l'hystérie totale lorsque j'ai passé le fil d'arrivée hier pour mon premier demi-ironman après 6 mois de préparation. Ce fut mon triathlon le plus facile de l'été et ce, malgré les conditions pitoyables!

La veille, lorsque nous sommes allés récupérer nos sacs et que les conditions météo étaient épouvantables, l'organisateur a dit une phrase que je me suis répétée durant ma course: BEAT THE ELEMENTS !



Éric et moi sommes arrivés une heure avant mon départ. Pas évident de préparer sa zone de transition à la noirceur! Nous n'avions pas pensé à apporter notre lampe frontale. Le soleil venait à peine de se lever lorsque nous sommes entrés à l'eau. La présence des 200 autres nageurs ne m'a pas du tout affectée. Je trouvais ça plutôt rigolo. J'avais l'impression que nous étions un paquet de nouilles en train de flotter dans une soupe froide! Je voyais très bien la corde des bouées sous l'eau et je n'avais qu'à la suivre des yeux pour m'assurer de nager droit. Je n'ai levé la tête que 3 fois sur 2 km pour vérifier ma direction! Rendue au «turn around», dans l'eau, je n'en revenais pas. Quoi? Déjà? Je me suis dit: «Moi, je suis partie pour faire la traversée du Lac St-Jean»! La deuxième moitié s'est écoulée aussi rapidement. Étant plutôt moche en natation, lorsque que j'ai vu mon chrono, en sortant, je me suis mise à hurler pour la première fois! Ça commençait super bien.

Ma première transition m'a semblée une éternité. D'abord enlever le wet puis peiner à enfiler mes manches de vélo, pas facile quand on est mouillée. Éric Drien m'avait prévenue! Et que dire des gants! Habituellement, je n'en mets pas durant un triathlon mais pour 90 km, je voulais pouvoir me moucher proprement! ;o)

La pluie m'inquiétait un peu évidemment à cause de ma chute à Sherbrooke. En dedans de 5 minutes, mes orteils se sont pétrifiés mais je n'avais pas du tout froid au corps ni aux mains. Au 60e km, je savais très bien que je pourrais maintenir mon rythme sans problème et j'étais convaincue que je ne prenais aucun risque pour ma portion course. Ma seule préoccupation: je ne voulais pas arrêter pour aller au petit coin! À un moment, j'ai entendu un groupe de filles du club m'encourager d'une voiture qui passait. Je n'ai pas réussi à identifier les voix mais j'ai vraiment sentie à ce moment-là que je faisais partie d'une gang et j'ai eu les larmes aux yeux. Merci les filles!

Je suis débarquée du vélo fraîche comme une rose (mais crottée) sans même sentir la transition vélo/course dans mes jambes. L'euphorie totale. J'ai crié ma joie à mon chum qui me guettait: j'avais coupé 30 minutes sur mes prévisions vélo! J'ai fait ma petite pause «pipi» avec soulagement dans la zone (je trouvais ça très drôle de vous entendre m'encourager dans la toilette les filles!) et je suis partie.

Dans ma préparation «psychologique», je m'étais dit que mes 3 premiers km de course seraient lents et plus difficiles. Pas du tout. Mes jambes ont tout de suite pris mon pace prévu de 5:30/km. Et plus les kilomètres passaient, plus ma vitesse augmentait! Je n'arrêtais pas de me dire: «Je suis prête pour Boston! Je suis prête pour Boston!» Mes orteils ont dégelés quelque part dans le premier tour.

J'ai eu 3 moments d'émotions en course à pied. Le premier lorsque David Durocher m'a dépassée en m'encourageant au premier tour. Il m'a dit que ça avait l'air de vraiment bien aller. Je suis partie à pleurer en lui répondant que oui, ça allait super bien. Mon deuxième moment de bonheur, ce fut lorsque Pierre Lavoie m'a dépassée peu de temps après. J'avais calculé qu'il franchirait le fil d'arrivé avant que débute ma course à pied. Je savais bien que Pierre n'allait pas plus lentement que prévu. Je devançais donc mes prévisions! Mon 3e moment, ce fut lorsque je suis passée devant la tente du club et que j'ai apperçu Christiane! Tu m'as fait pleurer cocotte!

À la fin de mon troisième tour, j'ai regardé mon ordi et j'ai vu 5h00. J'ai compris que je terminerais en moins de 5h30. J'ai poussé la machine. Allez, il reste du jus!

Stéphane Guilbault était vraiment bon hier pour imiter mon arrivée. J'ai franchi le fil en 5:26:49. Je n'arrêtais pas de crier et de dire «Je capotte, je capotte!». Je suis probablement la seule, cette journée-là, à avoir fait autant de bruit à son arrivée! J'en ai eu mal à la gorge! Je le sais, je suis exubérante et excessive comme dirait mon chum! Mais je suis faite de même! La prochaine fois, j'ajouterai un objectif à ma course: terminer en silence et en recueillement!


Je savais que j'étais prête mais j'ai préféré être conservatrice avec mes objectifs. Je voulais terminer en moins de 6h00, rouler à 27 km/h, courir à 5:30/km et surtout: ne pas marcher. Ç'a m'a fait vraiment plaisir d'apprendre que j'avais battu 5h40, le chrono «optimiste» que Christiane avant calculé pour moi! Chère Christiane!

J'ai eu besoin d'aide dans ma préparation pour ce premier demi-ironman. Un merci particulier à Pierre Svartman qui m'a fait énormément cheminer dans mon entraînement cette année. Merci à Jean-François Larouche et Éric Drien pour leurs conseils précieux. Merci à Isabelle, mon lapin en course à pied. Et merci à Christiane pour cette incroyable camaraderie hyperstimulante en compétition! Tu m'as répété souvent, que quand c'est difficile, il faut se dire: on est plus forte qu'on pense! J'ai gardé ça en tête constamment cet été durant mon entraînement et je pense que ça a porté fruit!

Hélène

P.S. J'ai failli embrasser mon vélo quand je l'ai récupéré à la zone de transition! ;o)

lundi 6 août 2007

Drummond ! Championnat Canadien


Hier à Drummondville se déroulaient simultanément le Championnat canadien, la Coupe panaméricaine ITU et une épreuve de la Coupe du Québec en triathlon olympique. Il y avait beaucoup d'émotions dans l'air car Christiane et moi, nous nous sommes qualifiées pour les Championnats du monde qui auront lieu à Vancouver en juin 2008! Nous ferons donc partie de l'équipe de Triathlon Canada! Et dire que la veille, on ignorait tout du processus de sélection!

Heureusement, Éric et moi sommes allés au souper de pâtes la samedi soir et nous y avons rencontré un Ontarien très sympathique qui nous a expliqué comment on pouvait se mériter une place aux Championnats du monde. Petite explication simpliste pour les non-initiés comme nous: 8 places étaient offertes par groupe d'âge aux 8 premiers arrivés. Si parmi les 8 premiers, un athlète décidait de céder sa place, elle était offerte au suivant et ainsi de suite. Il y avait des athlètes d'un peu partout au pays qui venaient tenter leur chance.

Étant donné le petit nombre d'inscriptions dans nos groupes d'âge respectifs, à Christiane et moi, je me suis tout de suite emballée! Et si c'était possible??? Évidemment, la nuit a été courte !

Il n'y avait que 9 femmes dans mon groupe d'âge. Tout ce que je pouvais espérer, c'est d'obtenir la 8e place! Malheureusement, je termine 9e... Je suis déçue mais je sais bien que je ne fais pas vraiment le poids. Pourtant, qu'elle n'est pas ma surprise de voir mon nom sur la liste publié par Triathlon Canada! Une des femmes de mon groupe d'âge n'est pas canadienne!
Christiane, elle, était certaine d'obtenir un laisser-passer pour Vancouver puisqu'il y a 8 femmes dans son groupe d'âge.

Alors voilà! C'est fait! Nous irons aux Championnats du monde! Il ne nous reste maintenant plus que 10 mois pour nous préparer ! ;o)

Mais Christiane et moi n'étions pas seule à Drummondville. Éric a complété son premier triathlon olympique avec le sourire et Charles Mathieu semble avoir également bien apprécié sa journée! Évidemment, nous en avons profité pour féliciter Andrew Tanner et Pascale Galipeau qui étaient présents et qui, une fois de plus, nous ont épatés.

samedi 21 juillet 2007

Petit velours professionnel

Je suis heureuse de vous annoncer que je suis en nomination pour les Prix Gémeaux dans la catégorie Meilleure montage - documentaire pour la série sur le Hockey. Ça fait un petit velours professionnel! Je saurai le 9 septembre prochain si je gagne ou non. Si j'ai un Gémeaux, il va falloir que je fasse construire un foyer dans ma maison pour pouvoir le déposer dessus! ;o)

mardi 3 juillet 2007

À contre-courant

Je suis hyper déprimée parce que j'ai fait un chrono épouvantable en piscine, samedi, lors du Triathlon de Trois-Rivières. Ça m'a pris 7minutes de plus que l'an passé pour nager 750 mètres! À qui l'honneur de battre 26 minutes pour 750 mètres? Alain Patry vient de m'apprendre qu'il y avait du courant face aux nageurs dans la piscine parce que les jets étaient ouverts,contrairement à l'an passé. On tournait en rond face au courant! Je suppose que ça devrait me remonter le moral. Mon prochain objectif: inclure de la nage en rivière dans mon entraînement! Je suis déprimée.

mercredi 6 juin 2007

Photo petit couple North Pole


J'aime beaucoup cette photo prise par Sylvie lors d'une randonnée de vélo sur la loop de 90km du Ironman de Lake Placid.

dimanche 27 mai 2007

Demi-marathon d'Ottawa 2007


J'étais à Ottawa moi aussi aujourd'hui mais pour le demi-marathon. J'en suis encore très fébrile car moi aussi j'ai établi un nouveau record personnel. J'ai atteint mon objectif (1:40:37.0.). J'ai capoté littérallement devant mon ordinateur tout à l'heure car j'ai constaté que j'étais 127e sur 4329 femmes et 27e sur 743 femmes dans ma catégorie d'âge! Je capote!

Je tiens dire à tous ceux qui étaient présents au Triathlon des Îles, samedi, que vous m'avez transmis une énergie et une adrénaline incroyable pour ma course de ce matin. C'était la première fois que j'assistais à un triathlon en tant que spectatrice et j'ai eu droit à un «maudit bon show»!

Christiane et France, je tiens à vous dire que vous m'avez beaucoup inspirée par vos performances d'hier et que j'ai pensé à vous deux, surtout durant les 3 derniers kilomètres où j'ai dû me concentrer beaucoup pour conserver mon pace. Il y avait une femme près de moi qui râlait en courant. Je suppose qu'elle est asthmathique. J'avais l'impression qu'elle était en train de mourrir, mais non, elle courrait sans ralentir alors que j'étais convaincue qu'elle allait s'écrouler. Le bruit qu'elle faisait en respirant m'a vraiment affectée. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai commencé à angoisser. Très sérieusement. J'ai senti la panique m'envahir et j'ai commencé à hyperventiler. C'est fou hein? (Mon cerveau devait commencer à manquer de carburant!) Alors je me suis concentrée pour me calmer et j'ai pensé à vous deux sur le parcours hier et j'ai vraiment, vraiment focussé pour atteindre mon objectif.

Petite anecdote! Au 5e kilomètre, mon ordinateur Polar a freezé. Moi qui suis extrêmement dépendante de mon ordi pour mon pace, je me suis dit : ça y est, voici le test ultime, réussir mon chrono... sans chrono! Méchant défi! Mais je dois être née sous une belle étoile car devinez qui s'est pointé à mes côtés, par hasard? Le lapin de 1h40 ! Rien au monde n'aurait pu m'éloigner de lui même pas une coureuse qui râle! ;o)

Christiane, merci d'avoir cru en moi!

Hey Pierre Svartman! J'aurai besoin de toi pour me qualifier pour Boston! Tes recettes ont l'air de fonctionner !


lundi 14 mai 2007

Camp d'entraînement 2007

Ce week-end, je me suis jointe à la soixantaine d'athlètes qui ont participé au camp d'entraînement à Sherbrooke. C'était la première fois que j'avais la chance de vivre une telle expérience et j'en suis revenue fatiguée - certes! – mais enchantée par ce que j'y ai appris et par les liens que j'y ai tissés avec plusieurs d'entre vous. Cela m'a permis d'associer de nombreux noms à des visages et à découvrir plein de gens sympathiques! Comme plusieurs, par contre, j'ai eu un choix cruel à faire samedi matin : privilégier l'entraînement en piscine ou celui en course à pied ? Comme j'aurais aimé pouvoir me cloner et assister aux deux!J'ai beaucoup apprécié notre sortie de vélo dans la campagne sherbrookoise. Pour les habitués du circuit Gilles-Villeneuve, ses nombreuses côtes à se mettre sous la roue peuvent présenter un beau défi. L'endroit idéal pour apprendre la meilleure technique de pédalage et de positionnement pour les attaquer et les descendre. Après un bon repas, nous avons eu la chance de bombarder de questions notre conférencière sur un sujet qui m'intéresse tout particulièrement : la nutrition. Encore là, j'ai beaucoup, beaucoup apprécié. Ce qui a été moins drôle, c'est le coup de coude que j'ai reçu sur le nez en piscine dimanche matin lorsque nous avons pratiqué les départs de masse. C'est qui le petit rigolo qui voulait passer en avant? C'est encore sensible plus de 24h plus tard! Malgré ce souvenir tangible…, je suis convaincue que les néophytes seront mieux préparés à prendre le départ de leur premier triathlon le moment venu grâce à cette simulation. Et je suis bien contente également d'avoir pratiqué mes transitions en clippant à l'avance mes souliers sur mes pédales et en courant nus bas hors de la zone. Cela m'a permis de démystifier quelque chose d'assez simple finalement et qui fait que maintenant, j'ai presque l'air d'une pro grâce à vous! Il ne me reste plus qu'à retrancher de très longues et nombreuses minutes de mes chronos! ;o) Un gros gros merci aux organisateurs et aux entraîneurs. Vous avez accomplis un travail fantastique. Pour avoir organisé de nombreuses activités dans mon club de plongée sous-marine, je suis consciente de la charge de travail que cela a représenté pour vous. Je vous lève mon chapeau. Bravo. J'ai hâte à l'an prochain.

samedi 5 mai 2007

Duathlon à la framboise

Journée riche et trépidante aujourd'hui: j'ai participé à mon premier duathlon, à Cumberland, en Ontario (2.9k / 38.4k / 5.8k). Éric m'a accompagnée. Nous connaissons bien le coin car j'y ai couru mon 2e marathon l'an dernier. Le parcours est en pleine campagne et côteux!

Réveil à 5 du matin et plus de 2h00 de route pour atteindre le village. Avant de partir, en athlète prévoyante et organisée, j'ai pris la peine d'insérer 2 enveloppes de gels aux framboises (glucose) dans la poche arrière de mon chandail de vélo afin d'avoir des provisions pour la course. Quelle ne fut pas ma surprise, après une heure de route... de sentir mon dos se transformer en tartinade! Un des gels a éclaté et barbouillé mes vêtements de compétition! Pas très joyeux et surtout TRÈS inconfortable et gluant! Nous avons donc fait un petit arrêt obligé à une station d'essence pour tenter de décoller tout ça!

J'ai croisé Éric à plusieurs reprise durant mon vélo car il a couru notre loop de 10km. Il a encouragé les coureurs et m'a crié que j'étais en 4e position chez les femmes. Ça donne du coeur au ventre mes amis! Malheureusement, durant le dernier de nos 4 tours, je me suis fait dépasser par une femme qui m'a gentiment dit bonjour. Je lui ai répondu avec le sourire puis j'ai réalisé que je venais de passer en 5e position! MOCHE MOCHE MOCHE. J'ai eu beau essayer, rien à faire pour la rattraper!

À la fin de la portion vélo, j'étais tellement pressée de faire ma transition que je suis partie terminer ma dernière portion de course à pied... avec mon casque sur la tête! Je l'ai lancé dans le gazon devant une maison lorsque je m'en suis rendue compte... ne sachant pas que j'aurais pu être disqualifiée pour avoir fait cela! Oups !

Mon premier objectif: terminer en 2h00. Raté: 2h05. Deuxième objectif: rouler à 29km/h en vélo. Raté: 28.4! Il faut dire que les vents ne nous ont pas épargnés... et que le parcours était passablement dénivellé! Malgré mes deux objectifs ratés. J'ai finalement terminée 5e sur 12 femmes. Bien que j'aie terminée 2e sur 3 dans mon groupe d'âge, j'ai été très surprise qu'on m'appelle pour me remettre une médaille d'or! Eh oui, comme il n'y avait pas beaucoup de participants (une cinquantaine), les 3 meilleurs hommes et femmes (overhall) recevaient uniquement une médaille pour cette position. Leurs noms étaient retirés dans leur groupe d'âge respectif. Je suis donc passée en première place dans mon groupe d'âge!!! ;o) Alors ça y est, j'ai une médaille d'or! Ce n'est pas une grosse victoire à mes yeux mais elle est légitime dans le cadre de cette course alors JE LA GARDE CETTE FOIS! (Les 2e et 3e position en groupe d'âge ne recevraient pas de médaille.)

http://fr.ph.groups.yahoo.com/group/triathlonstlambert/photos/view/7466?b=1

dimanche 25 mars 2007

Ma 1er médaille

La météo était idéale aujourd'hui pour la course à LaSalle et mon 10 km s'est super bien dérouler. Alors je voulais partager avec vous ma première médaille (groupe d'âge)! Je me sentais comme un enfant lorsque je suis allée la chercher. C'est nono, mais j'étais vraiment super contente.

Faire partie du club et utiliser certain(e)s d'entre vous comme «lapins» durant les entraînements de course à pied me stimule énormément. Merci pour votre enthousiame et votre persévérance, c'est très communicatif!

mardi 27 février 2007

Arizona 2007

Ah! Que d’émotions depuis samedi dernier! Dimanche, nous étions debout très tôt afin de préparer notre zone de transition pour le triathlon. Il faisait une quinzaine de degrés et le soleil n’était pas encore levé. L’attente pour le départ en piscine a paru long a Éric qui était nus pieds sur le béton (moi, j’avais heureusement des scandales). L’eau à 80 degrés F. nous a paru chaude et réconfortante quand nous nous y sommes glissés. Plutôt qu’un départ de masse, les concurrents partaient avec 15 secondes d’intervalles pour un parcours en zig zag à travers les corridors de la piscine. Pas chaud évidemment à la sortie de l’eau mais avec mon coupe-vent, tout était sous contrôle pour le 20 km de vélo. Je me sentais les cuisses raides pour la dernière étape, la course à pied. Il faut dire qu’Éric et moi avions cumulé 240 km de vélo durant notre semaine! Après avoir franchi le fil d’arrivée, nous avons encouragés les enfants qui prenaient le départ à leur tour. Ils étaient vraiment mignons! Conclusion : on s’est amusé comme des fous et les gens étaient vraiment sympathiques.

Sur la route du Grand Canyon, nous sommes arrêtés à Sedona (le Saint-Sauveur de l’Arizona). C’était absolument magnifique! Les montagnes des films de cowboys découpaient le ciel avec leurs formes incroyables et leur couleur rougeoyante. WOW. Le seul petit hic, la popularité du site. La circulation automobile est agressante et le réseau routier est insuffisant. Le truc : faire un petit peu de yoga entre chaque arrêt à un point d’observation!

Le Grand Canyon, lui… les mots et la poésie me manquent pour en décrire l’immensité, la profondeur, les couleurs, les formes. On se sent plus que minuscule et tellement humble lui. Nous sommes arrivés juste à temps pour le coucher du soleil le dimanche soir. Le lendemain, le jour de la fête d’Éric, nous avons eu droit à un soleil éclatant alors qu’on annonçait 60% de précipitation. Il est demeuré avec nous tout au long de notre descente au cœur du canyon. Lors de la remontée (environ 7000 pieds d’altitudes), les premiers flocons de neige ont recouvert doucement nos pas. Au sommet, lorsque nous nous sommes retournés pour admirer une dernière fois le paysage… le Grand Canyon avait disparu dans les nuages! Un peu comme pour nous faire signe et nous dire : Voilà c’est terminé! Il faut repartir maintenant avec vos souvenirs en tête et vos photos!

Pour retourner à Tucson, nous avons emprunté un chemin différent : la pays des Navajos. Le paysage nous a stupéfié et apporté une immense paix intérieure. On se sentait seul et tellement bien. Les premières gorges du Canyon nous ont enchantées pendant d’innombrables kilomètres. Nous serions volontiers demeurés là pour le reste du voyage… mais il faisait un froid de canard incompatible avec le vélo.

Vers 18h15, tout près de Flagstaff, une surprise de taille nous attendait. La population locale n’est pas du tout préparée à une abondante chute de neige… Nous avons vécu le pire embouteillage de notre vie : huit heures pour franchir 40 km ! Il y avait des voitures à l’infini devant et derrière nous sur l’autoroute. Ça semblait complètement invraisemblable pour des Québécois de notre espèce! S’en était hallucinant. Un policier tentait de répandre de la terre sur l’autoroute armé d’une pelle! Au bout de 4 heures d’attente, ma vessie n’en pouvait plus. Comment trouver de l’intimité dans un tel lieu! Vers minuit, les phares des véhicules se sont éteints un à un. Puis les passagers se sont endormis… Quelle expérience!

Vers 2h00 du matin, nous avons réussi à quitter le convoi pour aller dormir à Sedona. Cet événement nous a amenés à changer nos plans pour le lendemain. Nous avons passé quelques heures à Sédona puis avons pris le cap vers Phoenix pour aller visiter l’exposition Human Body 3. (J’avais vu Human Body 2 à Toronto).

Demain, nous ferons notre plus longue sortie de vélo : 100 km vers Arivaca.

dimanche 25 février 2007

Arizona 2007

Nous sommes de retour de notre semaine "d'entraînement" en Arizona. Les parcours de vélo là-bas sont très stimulants, variés et dépaysants évidemment! Il y a de nombreux parc près de Tucson où les pistes cyclables nous mènent parmi les déserts de cactus. Nous avons eu entre autres beaucoup de plaisir au Saguaro Parc, du côté Est, où le trajet en loop nous donnait l'impression de circuler sur une piste de course pour vélo. Il y avait une seule voie en sens unique et les voitures - très peu nombreuses - devaient y circuler à moins de 25 miles à l'heure. La route (12 km) y était très sinueuse et parsemée de nombreux vallons et côtes. Ça nous obligeait à changer de vitesse très rapidement, à maîtriser les virages serrés, à monter en valseuse de courtes mais raides pentes puis à travailler en endurance sur celle qui s'étendait sur 2 km. Nous nous y sommes amusés comme des petits fous. Se rendre là-bas de notre condo, faire 3 fois la loop et revenir représentait environ 70 Km.
Jeudi, nous avons fait la "route vers Arivaca". Un allé-retour à travers les ranchs vers une petite ville à demi abandonnée. Malgré le paysage magnifique, le 50 km pour nous rendre m'a semblé éternel. Nous avions un vent de face épouvantable et un faux plat montant. J'étais épuisée à notre arrivée au petit resto qui semblait construit au milieu de nulle part. Le proprio, un "baba cool" sympathique, nous a préparé de délicieux sandwichs. Nous avons refait le plein d'eau (nous avions vidés nos 2 bouteilles rapidement comme c'est toujours le cas là-bas) et sommes revenus sur nos pas. De 18 km/h pour l'allée, nous sommes passés à 32 pour le retour! C'était génial. En prime, des souvenirs inoubliables et un magnifique coup de soleil. ;o)
Notre condo était vraiment bien situé. En fait, de nombreux trajets suggérés sur les sites internets de vélo partaient de notre coin de rue! La météo, elle, variait entre 10 et 20 degrés, il suffisait donc de s'habiller en conséquence. Les indispensables: le lipsyl (c'est très très sec là-bas) et 2 bouteilles d'eau minimum avec soi en vélo.
Nos seules mauvaises surprises ont été liées au transport de nos vélos par avion. À l'allée, 4 vélos sur 4 n'ont pas suivi la correspondance de vol. Ils nous ont été livrés avec une douzaine d'heures de retard et après de nombreux appels téléphoniques afin de tenter d'éclaircir la situation: ils sont à Denver, à Chicago ou à Tucson nos chers vélos? Au retour, hier, il en manquait un. Nous lui avons dit au revoir à travers le hublot sur la piste de décollage. De plus, au 85$ us qui nous a été chargé en extra (par vélo), pour le vol du retour, il a fallu ajouter un autre 50$ us pour excès de poids! C'est notre portefeuille qui pèse moins lourd maintenant!
Évidemment, comment aller en Arizona sans passer admirer le Grand Canyon. Nous nous y sommes rendus après notre triathlon près de Phoenix. WOW. Indescriptible. Nous sommes descendus dans ses entrailles y faire une randonnée. Le soleil nous a accompagné tout au long puis la neige nous a accueillis à notre retour. Lorsque nous nous sommes retournés, une fois l'ascension terminée, pour l'admirer une dernière fois, le Grand Canyon avait disparu sous les nuages! On ne voyait plus rien du tout!
Si on y retourne l'an prochain, on vous prévient d'avance. Comme ça, si quelqu'un est intéressé à se joindre à nous pour louer un condo, on partagera les frais!

vendredi 16 février 2007

Real FarWest

Aujourd’hui, nous sommes allés faire une randonnée de vélo de 68 km à travers le “real far west”. Il faisait chaud - une vingtaine de degrés - soit une dizaine de plus qu’hier. Le soleil et surtout le taux d’humidité très bas font descendre nos bouteilles d’eau rapidement. Heureusement, on peut assez facilement se ravitailler en chemin. À notre retour au bercail, nous étions couverts de poussière et super contents de notre journée.

Avant notre arrivée ici, j’étais convaincue que le désert autour de Tucson était très plat. Au contraire, on passe notre temps à monter et descendre des vallons.

Demain, nous quittons pour Chandler, près de Phoenix, où se tiendra notre triathlon dimanche matin. Il devrait faire autour de 12 degrés au signal de départ à 7h00. Nous quitterons ensuite pour le Grand Canyon où nous passerons la journée de lundi. On vous racontera tout ça mardi! J’ai très très très hâte de voir ça!

jeudi 15 février 2007

Chiricahua

Hier j'ai passé la plus belle St-Valentin de ma vie dans le parc Chiricahua avec mon amoureux.

Quelle surprise de nous rendre compte, en nous rendant là-bas (2h00 de route au sud-est de Tucson) qu'il y avait de la neige... En arrivant à l'entrée du parc, on nous a prévenus que le seul chemin ouvert était celui menant à l'accueil. Le reste de la route n'avait pas encore été déblayé. Nous avons entrepris notre montée vers le sommet (6800 pieds - 11.8 km) en suivant les traces de 2 randonneurs dans la neige. Nous les avons dépassés puis ensuite, plus aucune trace... de vie. Nous avons grimpé d'un bon pas car nous voulions vraiment atteindre le sommet et être de retour avant la tombée du jour. (Nous sommes arrivés au parc à 13h00, ce qui ne nous laissait pas énormément de temps selon la garde-forestière.)

Le paysage nous donnait vraiment l'impression de nous trouver à l'époque préhistorique. Des cactus et des palmiers nains parsemaient le chemin à travers les arbres couverts de feuillage vert... et de neige. On s'attendait à voir un dinosaure apparaître dans le décors. Ou peut-être Fred Cailloux!

Au sommet, une tempête de neige nous attendait! Heureusement, nous étions bien habillés. Nous n'avons pu nous empêcher de penser au fait que dimanche prochain, nous serons dans une piscine extérieure à 7h00 du matin pour le départ du triathlon... Tuque ou casque de bain? :o)

Le paysage rocheux là-haut ne ressemble à rien de ce que nous avons vu au Québec. Les formations sont fascinantes. La descente a été un peu plus pénible pour Éric qui s'est fait des ampoules aux deux talons. Moi, je m'amusais à faire le kid kodak et ne cessais de prendre des photos!

La garde forestière a semblé apprécier notre retour, un peu inquiète de nous savoir seuls dans la tempête la-haut. Elle nous attendait pour s'en aller puisqu'il n'y avait que nous dans le parc! Un peu comme si nous avions été seul au parc de la Mauricie!

Nous avons soupé dans un resto typique de la place installé dans un wagon de train. Tout le monde semblait se connaître et on s'est bien régalé. Avec leur portions américaines... il nous en restait assez pour se faire un deuxième repas le lendemain.

Aujourd'hui, nous avons roulé 68 km de vélo à travers des champs de cactus parsemés de ranchs. Il faisait frais mais le soleil nous a tanné la peau! Nous avons déjà un beau teint de cowboy sur nos montures.

Les journées se suivent mais ne se ressemblent pas!

mardi 13 février 2007

Happy Valentines Day from Arizona

Aujourd'hui nous avons réussi à faire une quarantaine de kilomètres de vélo avant que la pluie ne nous surprenne... en train de manger notre sandwich dans la voiture. Nous avons parcouru une plaine où est cultivé le coton. Il y avait de jolies petites boules blanches par terre. Jamais je n'aurais pensé qu'on pouvait cultiver le coton dans le désert!

J'ai eu droit à mon pire cauchemar à vélo: je me suis fait poursuivre par un chien qui voulait goûter à mes souliers. Je n'ai probablement jamais sprinté aussi rapidement!

J'ai pris une longue marche hier et j'ai pu observer toutes sortes d'oiseaux dont de nombreux pic bois qui s'affairaient à trouer les immences cactus. Les gens sont très sympathiques par ici et on se sent en sécurité partout... sauf en campagne lorsqu'un chien nous poursuit évidemment! ;o)

Hier nous sommes montés en voiture en haut de la plus hautre montagne du coin (8 000 pieds). Le changement de végétation tout au long de l'ascention est fascinant. Là-haut, il y avait de la neige et ce n'était pas chaud!