Iron Roman - Le récit de mon Ironman

Pour lire le compte-rendu de mon expérience à Lake Placid le 26 juillet 2009, cliquez ici.












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samedi 27 octobre 2007

Niagara Falls 2007 : Boston Qualifier !


Niagara Falls, 28 oct 2007

Levée aux aurores, dimanche matin, je me rends prendre l'autobus qui transportent les marathoniens vers Buffalo. Il est 7h15 quand j'embarque et le départ de la course n'est qu'à 10h00. On traverse une première fois la frontière et on se rend à un magnifique musée qui nous accueille en musique. Les organisateurs ont pensé à tout: nous sommes au chaud, on a de l'eau et des autobus ramènent nos effets vers la ligne d'arrivée.

Je me promène à travers les gens avec une pancarte dans les mains. Recto verso on peut lire: LOOKING FOR PACE BUNNY 3H30. Ça crée des liens instantanément ! Des dizaines de personnes viennent me parler. Certains pensent que JE suis le lapin! Non, non, je CHERCHE le lapin! Deux coureurs me demandent de les prévenir si je le trouve, ils visent le même chrono. Une dame me demande s'il y a un lapin pour 6h00... «Je suis sérieuse», me dit-elle! Et finalement, un homme vient à ma rencontre. Il s’appelle Brian et m'offre de me joindre à son groupe. Brian n'est pas le lapin officiel (je ne le verrai jamais d'ailleurs), mais il devient MON lapin et je lui fais confiance instantanément. Ma nervosité étant très apparente, Brian m’entoure de tous les soins dès le premier instant. Un vrai papa poule, il me couve comme s'il m'avait pondue!

Il me présente Jed et Bruce et nous prenons le départ tous les 4 en suivant ses conseils. Nous ferons un split négatif, me dit-il (1er moitié plus lente que la seconde) et ça me va tout à fait.

Le quartier résidentiel de Buffalo à travers lequel nous parcourons les premiers miles est magnifique. Puis nous retraversons la frontière vers le Canada. Amusant! C'est probablement la première et la dernière fois que je traverse une frontière en courant!

Il fait soleil, quelques petits nuages, 9 degrés. Je suis en camisole et en cuissard. Seules mes mains ont froid. Brian m’offre ses gants à plusieurs reprises. Ça se corse après avoir traversé la rivière Niagara. Les nuages s'épaississent mais surtout, surtout... le vent se lève. Les rafales ne sont pas de tout repos. Nous longeons la rivière et sommes à découvert pour la totalité du parcours. Je me sens coupable d'utiliser mes copains pour me protéger. Et je m'en excuse à plusieurs reprises. Ils ont l'air très sincère quand ils me répondent que ça leur fait plaisir et ils serrent les rangs autour de moi pour me couvrir. Ça me touche beaucoup. Je me sens minuscule entre ces 3 grands gaillards.

Pendant mon 21e km, je pense à Cynthia comme je lui avais promis. Puis au 22e, je réalise que je ne me sens pas aussi bien qu’après mon dernier demi-marathon... pourtant, je cours 15 sec. plus lentement au km... Au 26e km, un petit doute s'installe dans ma tête mais je m'accroche à mes co-équipiers.

Jod tousse constamment et je m'inquiète pour lui. Il ralentit imperceptiblement mais je sens que nous perdons un premier compagnon. Brian nous fait signe de continuer, il nous rejoindra. Il reste derrière avec Jod un moment pour le soutenir moralement.

Je forme maintenant un duo avec Bruce. Sa conjointe et sa fille le ravitaille en eau et avec des oranges tout au long du parcours. Nous les croisons à plusieurs reprises. Ils nous filment à chaque fois et Bruce me confie que les images seront sur Youtube dans les prochains jours.

Il y a beaucoup d'ambiance tout au long du parcours. Les bénévoles sont très dynamiques et hyper stimulants. Plusieurs sont déguisés pour l'Halloween. Au début, je souris à tout le monde et j’envois la main aux enfants que je croise mais tranquillement, je sens mon visage se crisper.

Vers le 30e km, Bruce me demande comment ça va. Je lui répond: «I don't know...» Il y a un long silence. Je me sens triste... Puis j'ajoute: «Keep going, don’t let me slow you down. I won't make it.»

J’ai l’impression d’être dans un film de guerre ou les combattants meurent les après les autres. Et on dirait que mon tour approche.

Je m'accroche à lui encore 2 km puis il me distance. C'est un moment difficile pour moi. Je ne souris plus.

Le vent est devenu mon ennemi.

Peu de temps après, Brian me rattrape et m'encourage. Il me dit que j'ai juste 2 minutes de retard sur le chrono visé. «Keep going, you're doing fine» ajoute-t-il en me disant que ma position est bonne. Comme j'ai la larme facile... je me sens devenir émotive mais j'espère secrètement que ça ne paraît pas. Je l'invite à rattraper Bruce. Il me tient compagnie encore un moment. Je le remercie avec émotion à plusieurs reprises pour ce qu'il a fait pour moi. Puis on se sépare. Mon papa poule s'en va. Je le regarde s'éloigner et je me sens tout à coup très seule.

David Durocher m'avait mis en garde. Je suis tombée dans le piège que je me suis moi-même tendue! J'ai voulu atteindre un objectif exigeant et précis et en cours de route, j'ai perdu cet émerveillement enfantin qui m'accompagne habituellement dans mes courses. Finie «la magie de la course» dans mes yeux comme tu disais, David, après mon demi-ironman.

Il reste 10 km à parcourir. Je me dis: «Voyons Hélène! 10Km t'es capable de courir ça facilement!» Mais je ne me trouve pas très convaincante! Heureusement, ce n’est pas une descente aux enfers comme j'ai connu au marathon de Cumberland l'an dernier mais je fais quand même fait un petit tour au purgatoire en frappant le mur!

Mon chum m'a régulièrement répété durant ma préparation pour Niagara que mon 1er objectif était de me qualifier pour Boston. Très prévoyant, il m'a ramassé 2 «pace bands» à l'expo la veille du départ: celui de 3h30 - objectifs chrono ... et celui de 3h45 - objectif Boston. (Pour les néophytes, des pace bands ce sont des bracelets qui donnent les temps de passage pour chaque km ou chaque mile pour une distance donnée. On peut ainsi vérifier sa vitesse au fil du parcours). Quand j'ai finalement accepté que je n'atteindrais pas 3h30, j'ai changé de bracelet.

Ma vitesse chutait et j'avais un peu de difficulté à me concentrer pour calculer mais au moins, je me qualifierais pour Boston.

Avec l'aide des gens qui m'encourageaient, j'ai réussi à reprendre un peu de vitesse pour les 2 derniers km. La foule à l'arrivée m'a fait monter les larmes aux yeux, encore une fois!

J’ai finalement franchit le fil d’arrivée en 3:38:38. C’était très intense intérieurement.

Brian et Bruce ont franchit le fil d’arrivée ensemble en 3h34. Jed, celui qui toussait, en 3h46. Je vais me rappeler d’eux longtemps. J’ai vécu une expérience de camaraderie fantastique avec eux. Nous avons vraiment formé une équipe.

Lorsqu’on croisait un photographe officiel, on se collait tous les 4 pour qu’il nous prenne en photo de groupe. Je vais acheter ces photos-là, c’est sûr!

Et à mon prochain marathon, je vais me fabriquer une autre pancarte! Dessus, on pourra lire : « Cherche papa poule ».

mercredi 17 octobre 2007

Saison 2007: un tournant

Cette saison marquera un tournant. En 2006, je me disais : « Je ne cours pas vite, mais je peux courir longtemps ». Maintenant, je commence à croire que je peux courir pas mal plus vite que je pensais!

C’est ma première course de la saison, un dix kilomètres à la Course populaire de Lasalle qui change la donne. Je remporte ma première médaille individuelle pour une 3e place dans mon groupe d’âge. Même si je la perdrai quelques jours plus tard lorsqu’il y aura des remaniements parce que des femmes changeront de groupe d’âge, ce podium éphémère aura un gros impact : je prends confiance en moi et en mes capacités en course à pied.

Cette saison de compétitions, je la partage avec une nouvelle copine, Christiane, qui participe elle aussi à la Coupe du Québec en triathlon olympique. Meilleure que moi en natation, Christiane me sert de lapin en triathlon ! Cette compétition entre elle et moi m’aidera à obtenir la deuxième place dans mon groupe d’âge à la Coupe du Québec.

Aux entraînements de course à pied, mon lapin sera Isabelle, avec qui je me lie d’amitié. Sa spécialité : les 5 km et les spints de fin de course. Grâce à elle, je m’améliore tranquillement et j’atteins mon premier objectif en course à pied de la saison à Ottawa : un demi-marathon en 1h40.

En juillet, j’assiste pour la première fois de ma vie à un Ironman, celui de Lake Placid. Lorsque des « monsieurs et madames tout le monde » traversent le fil d’arrivée devant mes yeux, je me dis que s’ils y sont parvenus, je peux y arriver moi aussi.

Même si je suis très moyenne en triathlon, je décroche une place pour le Championnat du monde 2008. J’obtiens ce privilège en passant par les mailles du filet : il y avait peu de femmes dans mon groupe d’âge lors du Championnat canadien à Drummondville. Malgré cette qualification peu glorieuse, je suis tout de même très fière de faire partie de l’équipe canadienne. Et puis de toute façon, je me dis que j’ai un an pour m’améliorer!

C’est en 2007 également que je m’attaque à mon premier demi-ironman. Je choisis de le faire à Montréal dans le cadre du Triathlon Esprit. J’hésite longtemps mais je privilégie un parcours facile près de chez moi pour cette première expérience. Contre toute attente, je termine l’épreuve 35 minutes plus tôt que mes prévisions ! Mon euphorie est débordante lorsque je traverse le fil d’arrivée! Hypermotivée, je m’inscris pour un deuxième demi ironman : Timberman 2008.

Mon automne, cette année-là, se termine en beauté. Ma deuxième participation au demi-marathon de Cumberland (Ottawa Fall Colors marathon) m’amène sur un podium. Alors que je visais terminer dans les dix premières de mon groupe d’âge, je termine 3e et j’obtiens la 8e place au classement général (chip time) parmi 308 femmes.

Lors de ma dernière course de la saison, le marathon de Niagara Falls, je réussis à me qualifier pour celui de Boston en coupant 37 minutes sur mon temps de l’an dernier. Mon nouveau PR au marathon : 3;38;38. Pourrais-je atteindre 3;30;00 en 2008 ?

Mon constat après cette deuxième saison : ma course à pied s’est améliorée de façon exponentielle. Ai-je atteint un plateau? Puis-je encore couper des minutes? Une chose est certaine, après deux saisons de triathlon, je sais au fond de moi qu’un jour, je ferai un Ironman. Mais je ne suis pas encore mûre…

dimanche 7 octobre 2007

Podium à Cumberland

- Pardonnez-moi mon père parce que j'ai péché...

- Qu'avez-vous fait mon enfant?

- Mon père, j'ai couru le demi-marathon de Cumberland ce matin et je n'ai pas écouté les conseils de mon coach! Il m'avait dit de le courir à mon pace de marathon mais je n'ai fait qu'à ma tête!

- Pauvre enfant! À 3 semaines de votre marathon! Mais vous êtes folle!

- Ça je le savais déjà, mon Père, mon coach l'a déjà dit que j'étais folle!

- Et qu'est-ce qui vous a amenée à poser ce geste insconscient?

- Eh bien... Cette semaine, j'ai consulté les résultats de l'an dernier et je me suis dit que j'étais capable d'aller chercher une médaille alors...

- Alors vous avez péché par orgueil ! Vous vous dirigez directement en enfer, mon enfant!

- Si je vais en enfer, est-ce que je peux amener ma médaille? Je suis arrivée 3e/56 dans ma catégorie d'âge et devinez-quoi?... 8e femme sur 303 participantes! C'est pas tout, j'ai battu mon chrono d'Ottawa! 1:39:21. Overall, je suis 72 / 591...

- Ça suffit ! Un peu d'humilité, mon enfant! Vous aggravez votre cas!

- Pensez-vous que mon coach va me pardonner?

- Seul lui peut vous répondre, mon enfant! Mais si j'étais à sa place, je vous administrerais votre pénitence en piscine demain matin! Amen.

- Amen s'en des médailles!

mardi 2 octobre 2007

Timberman: j'y serai!

Timberman 2008: j'y serai
(Publicité)

dcmaxversion = 9
dcminversion = 6
Do
On Error Resume Next
plugin = (IsObject(CreateObject("ShockwaveFlash.ShockwaveFlash." & dcmaxversion & "")))
If plugin = true Then Exit Do
dcmaxversion = dcmaxversion - 1
Loop While dcmaxversion >= dcminversion

if(window.yzq_d==null)window.yzq_d=new Object();
window.yzq_d['BsUfDkLaX.Y-']='&U=13eclo8ub%2fN%3dBsUfDkLaX.Y-%2fC%3d125884.9515592.10243605.9211031%2fD%3dLREC%2fB%3d4069828%2fV%3d1';
Ça y est! J'ai l'adrénaline dans le tapis! Je suis inscrite pour le Timberman 2008!

Christiane! Marie-Hélène! Et toutes les autres, y aura-t-il une vague féminine orange? Relevez le défi les girls!

Faites comme Jacqueline Gareau l'a suggéré samedi soir. Visualisez votre course et votre arrivée! Moi, je me vois déjà les deux bras dans les air en train de crier ''Je capotte, je capotte!" ;o)