Iron Roman - Le récit de mon Ironman

Pour lire le compte-rendu de mon expérience à Lake Placid le 26 juillet 2009, cliquez ici.












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mardi 19 août 2008

Timberman 2008

Éric et moi avons vraiment passé une fin de semaine fantastique dans le cadre du Timberfest. Samedi, nous avons eu le privilège, comme plusieurs autres membres du club, de rencontrer Rick et Dick Hoyt! Eh oui, le père et le fils étaient présents à l’événement. Je vous avoue que lorsque je les ai aperçus avec les autres exposants, j’ai eu les larmes aux yeux. Avouez que c’est impressionnant de se retrouver devant 2 légendes du Ironman. Ils ont également couru le marathon de Boston 25 années consécutives, et de nombreuses fois sous les barres des 3h00!

Nous sommes allés discuter avec eux puis j’ai acheté leur biographie. Dès que je l’aurai terminée, il me fera plaisir de la faire circuler auprès des membres du club qui désireront en apprendre plus sur leur histoire.

(Revoici les liens de la semaine passé pour ceux qui ne sauraient pas encore de qui je parle)

Le matin du demi-ironman, j’ai vu le père prendre le départ et s’éloigner à la nage en tirant son fils derrière lui dans son bateau gonflable. Il aurait été difficile de me trouver une excuse pour ne pas terminer ma nage!
Les conditions sont vraiment excellentes, de mon point de vue, pour mon deuxième demi-ironman. La nervosité est présente, évidemment, mais une magnifique déesse aux gros seins est là pour nous divertir dans l’eau dans les minutes précédant le coup de départ… Une déesse aux gros seins? Eh oui, un homme est costumé avec une perruque blonde, une robe rouge vif et arborent fièrement une énorme paire de faux seins. Il est vraiment rigolo et j’ai tenu à recevoir un hug de sa part avant d’affronter ma première portion de triathlon : 1,8 km de nage. Le lac est vraiment magnifique, l’eau est claire et je me sens en contrôle.

À la sortie de l’eau, deux hommes me déshabillent en vitesse… et j’aime ça! Pour la première fois, j’ai la chance de me faire « stripper »! Ici, pas besoin de se battre pour retirer notre wet, on s’en charge pour vous. J’ai adoré l’expérience.

Rapidement, je me dirige vers l’amour de ma vie : mon vélo! Aujourd’hui, je voyage léger. Seule ma bouteille Profile Design, sur mes barres, est remplie. Je fais confiance aux points d’eau pour me ravitailler le long des 90 km. Ça aussi, j’ai vraiment apprécié. C’est finalement très facile d’agripper les bouteilles qu’on nous tend.

Tout le long du parcours de vélo, je m’amuse comme une petite folle sur ma monture et au turn around, lorsque je regarde ma vitesse moyenne, je constate qu’il m’est réaliste de le compléter en moins de 3h00, un chiffre magique pour moi car j’aimerais réaliser le même chrono qu’à Montréal (5h26) et si je fais mon vélo en 3h00, mon objectif est réaliste. De plus, avec ce chrono, peut-être que le roll down se rendra jusqu’à moi pour un spot aux Championnats du monde… La fougue et l’adrénaline sont au rendez-vous, tant pis si je paye à la course à pied, il faut que je tente le coup!
La broue dans le toupet, j’arrive à la zone de transition. Pour la première fois de ma vie, les racks sont vides lorsque j’accroche mon vélo. Une excellente nouvelle!

Maintenant, le fun se poursuit à la course à pied, la confiance rêgne. J’ai un compte à régler avec la nage en mer, je veux un spot pour le Championnat du monde!

Le parcours de course me semble plus facile que dans mon souvenir malgré le parcours assez vallonneux. Mon ordinateur de course me joue des tours. Je dois donc courir au feeling plutôt qu’en me fiant à la technologie. Je n’ai aucune idée de mon pace. Tout ce que je sais, c’est que j’essaie de dépasser toutes les femmes devant moi.

Au turn around, revoici la déesse aux gros seins. Je joue au macho et je lui en pince un au passage. J’ai maintenant de la testostérone en moi pour mon dernier 10 km de course. Les points d’eau sont nombreux. Je m’arrose copieusement à chaque fois que j’en ai la chance et je prends soin de m’hydrater… mais sans ralentir mon pace. Hors de question de ralentir.

Lorsque le fil d’arrivée est
enfin en vue, j’ai un choc : le chrono indique 6h15! WHAT???? Je suis déçue un dixième de seconde puis je réalise tout à coup que je dois soustraire environ 45 minutes à cause de ma vague de départ. Mais le manque de glucides empêche mes neurones de calculer et de plus, dès que je franchis le fil, mes neurones coupent le contact avec mes jambes. Je fais trois petits pas et mes genoux fléchissent. Je me ramasse par terre mais je suis euphorique. Maudit que j’ai eu du fun!


J’ai plein de fourmis dans les jambes, je ne peux pas me relever et je n’arrive pas à articuler clairement lorsque la personne qui m’a prise en charge me pose des questions. Mais je m’en fous, j’ai un immense sourire dans le visage et à mon avis, ça vaut toutes les réponses.

Mon chrono final : 5 :30 :43. Je suis en 10e position dans mon groupe d’âge sur 101 femmes. Ma meilleure performance à vie en triathlon, à l’antipode de mon résultat à Vancouver ou j’ai terminé 74e sur 76! J'étais bien préparée, j'étais reposée et j'étais surtout très motivée!


Mais moi qui étais motivée tout le long par l’obtention d’un spot pour le Championnat du monde, je trouve le moyen d’arriver en retard lors du roll down ! Est-ce qu’ils sont descendus jusqu’à moi? Je le saurai dans quelques jours lorsque les noms seront publiés, mais de toute façon, il est trop tard. Il fallait être présent.

C’est pas grave! J’ai eu trop de fun pour que ça me laisse un goût amer.

Maintenant, j’ai vraiment hâte à Lake Placid ! Je vais compter les dodos !