Iron Roman - Le récit de mon Ironman

Pour lire le compte-rendu de mon expérience à Lake Placid le 26 juillet 2009, cliquez ici.












Pour voir le "Photo Roman" de mon Ironman, cliquez ici.





jeudi 29 octobre 2009

New York New York

Depuis mon demi-marathon de Cumberland, il y près de 3 semaines je n'ai couru que ... 7 km! Un mauvais rhume, qui envahit encore mes sinus et mon cerveau, m'a joué un mauvais tour dans la phase terminale de ma préparation. Et dimanche, je prends le départ du marathon de New York.

Adviendra ce que pourra.

Ça m'a pris la journée pour préparer mes valises. Je pars demain. Si je prenais l'avion, on me chargerait certainement pour un surplus de bagages! Imaginez, j'amène même un habit de ski (acheté dans une petite boutique pour démunis au coût de 15$) pour me tenir chaud avant le départ. On m'avait recommandé un vieux sac de couchage, je n'en ai pas trouvé. Alors tiguidou l'habit de ski doo!

Pour vous mettre dans l'ambiance, cliquez ici.

mardi 20 octobre 2009

Boston 2010




Un courriel reçu ce matin:








Dear Helene Lamothe,

This is to notify you that your entry into the 114th Boston Marathon on Monday, April 19, 2010 has been accepted,...



jeudi 15 octobre 2009

Ottawa Fall Colors Half-Marathon 2009







Le week-end de l’Action de Grâce, mon amoureux et moi sommes allés camper dans la région d’Ottawa pour clore notre saison en beauté.
Nous étions tous deux inscrits au demi-marathon de Cumberland (Ottawa Fall Colors Marathon). Même stratégie qu’au demi-marathon de Granby : profiter de la structure en place pour effectuer notre longue sortie de course de la semaine.
Nous voulions tous deux courir le demi-marathon puis compléter la distance jusqu’à une trentaine de kilomètres.


Nous sommes arrivés sur les lieux beaucoup trop tôt, soit vers 7h30. Il faisait 2 degrés alors nous sommes restés sagement assis dans la voiture car le départ du demi-marathon n’avait lieu qu’à 9h40!

Vers 9h20, j’ai avalé un premier gel à la caféine. Puis je suis allée « me réchauffer ». La température extérieure tournait maintenant autour de 7 degrés et le vent s’annonçait comme un adversaire de taille.


Avec le Championnat du monde de duathlon et le demi-marathon de Granby, je prenais le départ d’une troisième compétition en trois semaines d’affilées. Ma dernière avant le marathon de New York. Cette semaine représentait ma plus grosse semaine de kilométrage avant mon prochain jour J. J’avais entre autres couru 15 km le jeudi et 20 km le vendredi à travers les sentiers du Mont St-Bruno. Qu’est-ce que mes jambes penseraient de tout cela aujourd’hui sur le parcours exigeant de Cumberland ? À travers le vent ? Je ne me suis pas trop posé la question lorsque j’ai pris place pour le départ. Cette fois-ci, je m’installe aux premières loges pour espionner mes futures adversaires : directement sur les tapis de Sporstats, aucun coureur devant moi. Ma seule préoccupation dans les premiers kilomètres, compter les femmes qui me dépasseront.
Pour le trajet cliquer ici.


Coup de départ.

Je suis la première femme en tête. En moins de 500 mètres, je tombe en deuxième position lorsqu’une femme portant un chandail à manche longue bleu me dépasse. Puis un peu avant le deuxième kilomètre, j’entends un souffle féminin derrière moi. Vais-je descendre en 3e position? Oui. Une femme portant un chandail gris me distance légèrement. Mon objectif : ne pas les perdre de vues ni l’une ni l’autre.

Il est facile de partir rapidement à Cumberland puisque ça descend sur les deux premiers kilomètres. Ensuite, c’est là que mon entraînement dans les sentiers de St-Bruno devient payant : il faut monter pendant 9 kilomètres. Puis, on croit que ça va se remettre à redescendre… oui et non. Il reste des côtes à monter. C’est après le 15e kilomètre qu’on peut profiter de la descente avant de retomber sur le plat.



Devant moi, se trouve un coureur qui porte comme moi un ensemble de triathlon. J’essaie de lire sur son dos à quel club il appartient, mais je n’arrive pas à déchiffrer parmi les commanditaires. Je cherche sur sa cheville s’il a un tatou de Ironman… Je n’en vois pas.

Après avoir entamé les montés, nous tournons à droite au 5e kilomètre et ça monte toujours. Cette fois, nous affrontons le vent directement. Un petit groupe de 5 coureurs se forme. Chacun tentant de profiter de l’autre pour se protéger. Je suis la seule femme. Le triathlète est également parmi nous.

C’est bien beau de drafter, encore faut-il courir au même rythme. Le temps passe, nous ne sommes plus que trois et la femme en gris… la numéro 2, n’est plus qu’à une trentaine de pieds devant moi. Ça me chicotte…

Je suis la seule à ne pas encore avoir pris la tête de notre petit groupe. Je sens que je peux accélérer alors je fonce, le triathlète sur mes talons. Nous dépassons facilement la numéro 2 et je suis absolument convaincue en dedans de moi qu’elle ne me rattrapera pas.

Mon ordinateur Polar indique 176 pulsations/minute et je me sens très confortable. Hum…

Je ne me souviens plus comment la conversation s’est entamée, mais le triathlète et moi commençons à jaser. Il s’appelle Mike et fait amusant, nous étions souvent au même endroit cette année : Marathon de Boston, Duathlon de Chambly, Ironman Lake Placid, Timberman…

Mike mon pointe la femme qui courre environ 250 mètres devant nous.

« Si tu la dépasses, tu vas terminer en première place ».
« Je le sais », que je lui réponds!

Mike me propose alors un « deal ». Il va m’aider à la dépasser mais il m’averti en souriant : « T’es mieux de gagner par exemple! » C’est un deal.

Mike devient mon « lapin coach ».

Entre nous et elle se trouve Richard. Un coureur qui porte le chandail jaune fluo facilement reconnaissable du Marathon de Boston. Nous le rejoignons peu à peu et on se met à jaser. (Je n’en reviens pas d’ailleurs de pouvoir jaser alors que mes pulsations sont à 176 et que je maintiens un pace plus rapide qu’habituellement!)

Je leur parle de mon demi-marathon à Granby et leur mentionne que j’y ai battu mon record personnel. Ce qui est amusant, c’est que Richard prend régulièrement la tête puis ralenti parce qu’il veut suivre la conversation. « C’est quoi ton meilleur temps »?, me demande Richard en ralentissant. Je lui réponds : 1 :34 :18

Au 11e kilomètre, j’ai un point qui se forme sur le côté. Je fais de longues expirations. Mike me demande si ça va. Je lui mens en répondant : « Aucun problème ». Vais-je tenir le coup jusqu’à la fin? Est-ce que je vais casser? Mon petit hamster trotte beaucoup dans ma tête. Je prends un 2e gel à la caféine et je me concentre sur mes bras pour m’aider à maintenir le pace.

Mike semble être un coureur stratégique et efficace. Il a complété un demi-ironman le week-end précédent mais semble frais comme une rose. Il pointe la femme devant nous de nouveau. « Elle a ralenti », me dit-il. Je remarque qu’elle secoue souvent son bras gauche. Engourdi? Fatiguée? Déconcentrée, en tout cas.

Mike me fait régulièrement des signes avec sa main droite pour m’inciter à la patience. Il ne semble pas pressé de la dépasser.

Richard a pris les devant et sans s’en rendre compte, il est en train d’aider mon adversaire qui s’est placée derrière lui.

Au 15e kilomètre environ, nous sommes vraiment près d’elle. Mon lapin-coach me pose une question : « Est-ce que tu penses pouvoir sprinter les deux derniers kilomètres? », me demande-t-il. Je lui réponds que je vais essayer.

Une femme qui encourage les coureurs crie quelque chose à la coureuse devant moi. Elles semblent se connaître. Alors la coureuse se retourne pour lui crier quelque chose en retour. Elle m’a vue! J’en suis convaincue et je le dis à Mike.

Le parcours se met à descendre. Ça y est, c’est le bon moment. Nous passons devant elle. Je suis efficace en descente et j’entends bien en profiter.

18e kilomètre. 19e. Il n’en reste que deux. À moins d’une dizaine de pieds devant moi, Mike m’encourage et se retourne fréquemment pour évaluer la distance qui nous sépare de mon adversaire.

« C’est bon. Pousse. Lâche pas »…

Je n’ai aucune idée si elle est près ou loin de nous. Est-ce qu’elle s’accroche? Est-ce qu’elle a suffisamment d’énergie pour reprendre la tête? Mon pace se promène entre 4 :10 et 4 :13/km.

Après m’être fait dépasser dans le dernier km à Granby, j’ai écouté l’émission « La science du sport ». Ils ont testé la différence de puissance lorsqu’un homme casse des blocs de béton avec ses avant-bras en criant ou en restant silencieux. Résultat : le cri du guerrier, c’est super efficace. La semaine dernière, je me suis laissée dépasser en souriant. Aujourd’hui, je suis prête à lâcher le cri du guerrier pour gagner! Pour m’y préparer, j’ai visualisé les derniers kilomètres de ce demi-marathon des dizaines de fois dans ma tête cette semaine. De plus, la veille, Éric et moi avons roulé en voiture sur cette portion du parcours car je voulais absolument connaître la distance exacte pour me préparer à pousser dans les derniers kilomètres.

Alors voilà exactement ce que je suis en train de faire : je courre le demi-marathon que j’ai visualisé.

À environ un kilomètre du fil d’arrivée, nous devons emprunter un étroit sentier asphalté le long d’un champ. Je m’organise pour courir directement au milieu en bloquant le chemin avec mon petit body. Ainsi, j’espère qu’il est plus difficile de me dépasser!


Mike me crie que je vais battre mon record personnel. C’est la totale.


Il se retourne régulièrement et m’encourage. Je suis incapable de répondre quoi que ce soit. Incapable de parler. J’ai juste hâte de franchir le fil d’arrivée.

Il y a de nombreux tournants dans les dernières centaines de mètres. J’ai peur de me faire doubler. Je me sers de mes bras pour me propulser.

J’ai l’impression que tout va au ralenti alors que mon cœur veut exploser et que mes poumons semblent sur le point de point de faire une crevaison.


Encore un tournant.



Puis un autre et enfin, le fil d’arrivée.


J’entends l’annonceur prononcer mon nom et ma ville.

Je n’ai pas entendu « first woman »… mais je jubile sans trop me poser de questions.


Dans ma tête, je suis première. N’est-ce pas? Et en moins d’une heure 34! Ça c’est vraiment la cerise sur le Sunday :

1 :33 :47.


Les genoux me plient. Je pose les mains par terre et reprends mon souffle. Mike m’aide à me relever et je ne cesse de le remercie. Quelle belle course. C’était vraiment super.


Un homme nous écoute discuter avec enthousiasme en buvant du Gatorade. Mike lui dit fièrement que je suis la première femme. Un peu embêté, l’homme nous répond que… non! Je ne suis pas la première. Il a vu une femme arriver précédée d’un vélo sur lequel était écrit : « First woman ». Et il y a de cela un bon moment.

Je refuse de le croire… voyons, j’ai compté les femmes qui m’ont dépassée! Il m’assure qu’il l’a vue et qu’elle courrait avec un homme qui poussait un baby jogger. Un baby jogger… Je me souviens très bien avoir été dépassée par un homme avec un baby jogger au tout début de la course. Merde. Le baby jogger m’aurais distraite et je ne l’aurais pas remarquée elle! Chiotte.


Pourtant, je ne veux pas y croire. Elle courait peut-être le 10 km? Je quitte Mike en le remerciant de nouveau et pars courir les kilomètres qui me manquent pour mon entraînement. À mon retour, plus de 55 minutes plus tard, je me dirige directement vers les résultats qui ont été affichés.

Je suis première! Je suis première! Je capote. Comme un enfant, je saute partout! Hystérie silencieuse mais débordante! Ahhhhhh! Je savoure le moment puis l’odeur du chili chaud m’appelle. Le visage illuminé par cette victoire, je vais me rassasier. L’estomac remplis, je retourne ensuite jeter un coup d’œil aux résultats de nouveau.

QUOI? JE SUIS DEUXIÈME? Une femme a franchi le fil d’arrivée 7 minutes avant moi! Quelle déception. Mais elle sort d’où cette femme? 55 minutes après mon arrivée, aucune trace d’elle sur les résultats et là, coucou, elle apparaît? C’est en voyant son numéro de dossard que je comprends ce qui a pu se passer. Elle s’est inscrite le matin même et devait se trouver dans un « no man’s land » informatique.

Bon ben coup donc! J’ai eu une super course en agréable compagnie. Je suis 2e femme au classement général. J’ai battu mon record personnel. Je reçois en prix de nombreux pots de crème et une « running skirt ». C’est quand même pas pire! ;o)

En tout cas, ça augure vraiment bien pour mon objectif suprême : le marathon de New York.

mardi 13 octobre 2009

Photos et résultats

Voici un lien pour voir des photos de mon demi-marathon à Cumberland:

Lorsqu'on aperçoit un wagon derrière, portez attention, Mike se retourner pour vérifier si je suis toujours derrière lui! Il reste environ 500 mètres avant le fil d'arrivée.

Pour les résultats, cliquez ici.

Deuxième femme au classement général ! J'ai reçu en cadeau une boîte avec de nombreux échantillons de crème et oh plaisir suprême!, une "running skirt" que je peux commander gratuitement sur internet. J'ai hâte de voir ce que j'aurai l'air en courant avec une jupe!

Nouveau record personnel !

J'ai hâte d'écrire le récit de ma dernière course!

En attendant, je tenais absolument à dire tout de suite à quel point mon demi-marathon à Cumberland a été fantastique. Grâce à Mike, un coureur que j'ai croisé sur le parcours, j'ai réussi à battre mon record personnel une deuxième semaine d'affiler.

1:33:47

En plus de me servir de lapin, Mike m'a coachée tout au long des derniers kilomètres. Il y avait une femme devant moi et nous étions tous les deux absolument convaincus qu'elle était première. Mike m'a aidée à effectuer un dépassement "stratégique" afin de m'assurer de la victoire... Malheureusement, ni Mike ni moi ne savions qu'une autre femme avait 7 minutes d'avance sur nous! Alors oui, j'ai dépassé celle qui dans mon esprit était première mais j'ai appris après mon arrivée euphorique que j'étais en fait... 2e!

Ça y est, je suis en train d'écrire mon texte! J'arrête tout de suite et je reviens avec une version évidemment plus ... allongée!

vendredi 9 octobre 2009

Granby sous un ciel d'automne

Une tradition en devenir? Courir le demi-marathon de Granby!

Pour une deuxième année consécutive, mon amoureux et moi avons pris part à cet événement dans le cadre de notre préparation pour un marathon. Ce demi-marathon me plaît beaucoup : en campagne, coteaux, amical et le spaguetti servi après la course est tout simplement délicieux.

Avant de prendre le départ, il m’a fait plaisir de croiser quelques amis sur place. Tout d’abord Valérie qui s’entraîne pour le même événement que mon amoureux, le marathon de Philadelphie. Elle était accompagnée de Jean-Pierre, mon inspiration Ironman, devenu son coach. Sylvie, la copine de Jean-Pierre est ensuite arrivée en surprise avec son petit bout de choux. Et des copains du Championnat du monde se trouvaient là également : Ingrid et Denis, Line et Bruno. C’était le fun de voir tout le monde.

Et puis il y avait également la présence de Pascale qui m’a vraiment fait plaisir car notre objectif était de se servir mutuellement de lapin! Avec son gros rhume, je ne savais plus trop si elle serait là! Quand je l’ai aperçue dans le stationnement, je savais qu’on aurait une belle course toutes les deux! Après un petit détour vers ma voiture et un court warm up (1 km avec des accélérations), je perds Pascale de vue. Le moment du départ approche et je tiens absolument à me positionner le plus près possible de la ligne de départ. Je vais donc me poster parmi les premiers coureurs tout en cherchant ma copine du regard. Merde! Nous ne serons pas ensemble pour partir!

Bang! Tout le monde s’élance.




Je me concentre sur les athlètes qui me dépassent ou qui courent déjà devant moi et tente de compter combien de femmes il y a parmi ceux-ci. Je pense qu’il y en a 3 ou 4…

Près du 4e kilomètre, nous tournons à gauche. Un bénévole nous crie notre position lorsque nous passons près de lui.

« Quatrième femme! », me dit-il lorsque je passe près de lui.

Good!

Nous entreprenons une montée et un coureur semble tenir la même vitesse de croisière que moi. Il porte une camisole noire et des arms warmers. Je décide qu’il sera mon lapin mais je le perds tranquillement.

Un homme me jase ensuite tranquillement alors que je passe près de lui. Je lui avoue que mon objectif est de rattrapper la femme devant nous. « Tu as l'air bien partie », qu'il me dit.

Tranquillement (en fait, je cours à plein régime), je la rattrape. Arrivée à ses côtés, il me semble la reconnaître.


« Salut! Est-ce que tu étais là l’an dernier? », que je lui demande.

« Oui, on a fait un podium ensemble! » , qu'elle me réponds.

Effectivement, je la reconnais. Elle avait vraiment fait une très belle course l’an dernier. En 4e position tout au long du parcours, elle était parvenue à remporter la première place chez les femmes en remontant durant les derniers kilomètres. Alors je suis consciente que même si je la dépasse présentement, elle pourrait très bien venir me couper l’herbe sous pied près de l’arrivée.

Tout à coup, j’entends ma copine Pascale qui arrive près de moi.

Yes!

Nous serons côte à côte pratiquement tout au long du trajet. J’adore ça. C’est très motivant.

Vers le 14 ou 15e kilomètre (cliquez ici pour le trajet), Pascale passe en retrait. Je l’entends derrière moi puis au fil des kilomètres, je ne sais plus trop si elle est là ou non. J’aperçois tout à coup mon premier lapin vêtu de noir. Tiens, tiens, on dirait que je le rattrape. Effectivement. Une fois rendue à ses côtés, j’ai l’impression qu’il me reconnaît et qu’il décide de tenir le même pace que moi.

Tout va bien jusqu’au 19e kilomètre. Hum, on dirait que je viens de casser. Mon lapin noir recommence à me distancer tranquillement.

Un homme qui encourage les coureurs me crie d’utiliser mes bras pour m’aider. Il ne reste que 1500 mètres.
Je pousse la machine.


Et tout à coup, je me mets à sourire. La gagnante de l’an dernier me dépasse et il reste moins d’un kilomètre avant le fil d’arrivée! Je viens de perdre un podium au classement général! Au lieu de sourire, j’aurais peut-être dû lâcher un cri de guerre et exploser pour terminer avant elle! Mais je n’en fais rien. Je suis vraiment satisfaite de ma course et cela, avant même de connaître mon chrono final (mon nouveau record personnel en demi-marathon : 1 :34 :18) et je suis déjà dans le tapis alors, tant pis.

Aurais-je réussi à passer sous la barre des 1 :34 :00 avec un cri de guerre? On s’en fout, j’ai eu du fun.

P.S. Ma copine Pascale a franchi le fil d’arrivée tout juste derrière moi. Elle m’a raconté avoir entendu un homme dire : « Tu vois la Ironman en avant? Si tu la dépasses, tu vas faire un podium. » L’homme s’adressait à celle qui m’a effectivement dépassée!

Journal Les Versants, 7 oct. 2009


Gala Excellence, Automne 2009


Gala Excellence, Printemps 2009


vendredi 2 octobre 2009

Pour revivre mon Championnat

C'est la première fois que j'assiste en différé à une de mes courses. Très intéressant.

Cliquez ici.

Pour cliquez sur "Watch the race". Suivez les instructions.

mercredi 30 septembre 2009

Mercredi: 3 jours avant mon Championnat

3h00 AM. Le cadran sonne. Les vélos dorment dans leur valise quand nous les déposons dans la voiture. Direction : aéroport de Montréal.


Dans l’avion qui nous conduit à Charlotte, en Caroline du Nord, je savoure déjà la présence de mes copains qui se dirigent eux aussi vers le Championnat du monde de duathlon. Plusieurs membres de mon club de triathlon et une nombreuse délégation du Québec seront présents. Contrairement à mon expérience à Vancouver l’an dernier, cette fois-ci, je vivrai mon Championnat « en gang ».


Notre hôtel est situé à environ 1,5 km du centre des congrès où se tient l’enregistrement des athlètes et l’expo et à 3 km environ du Lowe’s Motor Speedway où aura lieu la compétition.

Comment décrire le quartier qui nous entoure? Des boulevards sans trottoir ni accotement, des hôtels, des restaurants, un centre d’achat. Un environnement pas trop accueillant pour des cyclistes ou des piétons… Le royaume de l’automobile pas des touristes!


Après avoir enfilé nos « costumes de clown », surnom affectueux donné à l’unanimité à l’uniforme officiel de l’équipe canadienne (surtout à cause des shots de boxeurs extra larges et si peu avantageuses pour les membres féminins de l’équipe!), nous prenons notre premier repas de groupe.





Dans le stationnement de l’hôtel, nous assemblons ensuite nos vélos sous le chaud soleil de la Caroline du Nord pour enfin partir explorer les environs.







Le parcours de vélo n’étant pas encore balisé, nous nous contentons de tourner en rond autour du circuit de Nascar. On constate immédiatement qu’il y aura des côtes et des tournants techniques. Puis nous empruntons un chemin différent pour retourner à l’hôtel.

C’est là que ça se gâte. Éric fait une crevaison avec pour conséquence que nous perdons le reste du peloton… Éric, Isabelle et moi tentons tant bien que mal de retrouver notre chemin mais nous sommes perdus au milieu des centres d’achats et des boulevards en pleine heure de pointe.

Ça y est, je sens l’angoisse qui me serre les tripes. J’ai l’impression de ne plus comprendre l’anglais, j’ai le goût de pleurer. Mon syndrome « post-ironman » attaque de plein fouet mon insécurité. Même si nous ne sommes qu’à une dizaine de kilomètres de notre hôtel tout au plus, j’ai l’impression que les kilomètres sont multipliés par 10 et que je suis perdue au milieu de la forêt amazonienne.

Qu’est-ce que je fous ici? Au secours. Je veux retourner chez moi, me cacher sous mes draps.

Un livreur de pizza explique finalement le chemin du retour à mon amoureux. Après une pause pour me calmer et un lait un chocolat pour me redonner de l’énergie, nous repartons.

Mais mon calvaire ne fait que commencer.

À environ 5 km de l’hôtel, en montant une côte, je sens que ma chaîne va débarquer alors que j’effectue un changement de vitesse. Je déclippe rapidement un soulier puis c’est la catastrophe : mon dérailleur arrière éclate en morceaux.


Pas de larmes. Pas de crise d’hystérie. Pendant un dixième de seconde, j’ai envie de garrocher mon vélo à bout de bras. Puis je sens un vide incroyable m’envahir. Anéantie, voilà comment je me sens. Moi qui ai présentement de la difficulté à gérer mon petit quotidien, je ne me sens pas du tout capable de gérer ce qui vient de m’arriver et qui met mon Championnat du monde en péril.



J’ai besoin d’être seule. Je demande à mon amoureux et à Isabelle de partir. Je ne veux personne près de moi. J’ai besoin de faire le vide au milieu de ce trafic incessant de voitures qui nous harcèlent.

J’enlève mes souliers, mes bas et nus pieds, la mort dans l’âme, je ramène mon vélo et ma peine vers l’hôtel.

Je me sens résignée.

Jeudi: 2 jours avant mon Championnat

Dès l’ouverture de l’expo, je me rends au Centre des congrès à la recherche des représentants de Triathlon Canada. Il y a Damien, le mécanicien de l’équipe canadienne qui est là pour les réparations mineures. Peut-être peut-il m’aider? Il y a également les mécaniciens officiels de l’événement (Inside Out Sports) qui peuvent venir à mon secours. Et puis celui de Team USA…

Joyce et Damien, de Triathlon Canada, se mettent sur mon cas et effectuent des dizaines d’appels pour dénicher un nouveau dérailleur. Pas évident pour plusieurs raisons. Ici, c’est le monde de Shimano. Mon vélo est monté en Campagnolo. De plus, les bureaux de Campagnolo sont fermés pour 4 jours parce que les représentants sont partis en Californie à un bike show. Et évidemment, mon budget n’est pas illimité… Remplacer un dérailleur Record, c’est dispendieux. Idéalement, je préfèrerait un Chorus mais il faut que ce soit un « 10 vitesses short cage »… Pas simple tout ça.

Certaines boutiques ouvrent à 10h00, d’autres à 11h00… Vers midi, on déniche enfin la perle rare. Mon dérailleur devrait m’être livré vendredi vers 11h00…

Mon niveau de stress diminue un peu.

Dans l’après-midi, nous enfilons de nouveau nos « costumes de clown » pour la parade des nations. Après les Américains, les Canadiens représentent la plus grosse délégation. Tout le monde est joyeux, et même si le défilé est drôlement court, ça n’a pas d’importance. Je me suis qualifiée pour cet événement, je suis entourée d’athlètes provenant du monde entier et c’est ça qui compte le plus.

Après la parade, je décide de faire une sieste avant le souper mais épuisée, je choisis finalement de demeurée couchée et de ne pas assister au « pasta diner ».

Vendredi: la veille du Championnat


Une quinzaine d’heures de sommeil plus tard, je me dirige de nouveau vers le Centre des congrès pour attendre mon dérailleur. Assise dans le lobby, j’attends. J’attends. Vers midi, j’ai enfin une petite boîte de carton entre les mains. Elle m’a coûté près de 300$! Je me précipite sur le boulevard qui mène vers le Speedway. C’est là que mon vélo a été transporté. Le temps presse. Je décide de faire de l’auto-stop. Moins d’une minute après avoir levé le pouce en l’air, un athlète américain m’amène à destination.

Les mécaniciens m’attendent avec ma petite boîte et me passe en priorité. Quand je leur remets mon précieux dérailleur, j’ai l’impression de remettre un cœur à des chirurgiens. C’est une transplantation qui sauve la vie de mon Championnat! Les deux genoux me plient, je m’accote sur un pilier de béton et enfin, la pression tombe. Je peux respirer calmement. Lorsque j’enfourche mon vélo à 13h00, je suis rassurée. J’ai une heure devant moi pour effectuer un tour de reconnaissance du circuit. Ça me rassure énormément. Mon sourire revient.

À 14h00, c’est le moment d’installer mon Pinarello pour la nuit dans la zone de transition. Les racks à vélos sont si hauts que de nombreux vélos, dont le mien, flottent dans les airs. Mes roues ne touchent pas terre!

Samedi: Mon Championnat du monde de Duathlon


Samedi matin, les élites prennent le départ. Je décide de ne pas assister à leur compétition. Je préfère déjeuner sagement, retourner me coucher et déjeuner de nouveau vers midi. Mon départ n’aura lieu qu’à 15h40 alors je préfère conserver toute mon énergie.

À 13h00, nous prenons une navette. C’est le moment d’aller préparer ma zone de transition. Je clippe mes souliers de vélo sur mes pédales, positionne ma chaîne sur la bonne vitesse, remplis ma bouteille Profile Design de Gatorade et mon sac de potence de Blocks.

Contrairement aux trois derniers jours où il a fait soleil et près de 30 degrés Celcius, aujourd’hui il pleut et le thermomètre oscille autour de 18. Tant mieux s’il fait frais mais j’avoue que le parcours rendu glissant par la pluie m’inquiète un peu. J’ai déjà été témoin de chutes à vélo alors il faudra être prudente.

Je m’installe le pied sur la ligne de départ, en première place parmi les femmes de 44 ans et moins.

Mon demi-marathon à Montréal m’a donné confiance et je suis convaincue que je suis rapide en course à pied. De plus, ma 10e place parmi 100 femmes de mon âge lors de mon demi-ironman l’an dernier me laisse croire que je vais performer aujourd’hui.

Erreur!


En moins de 500 mètres, je réalise que je suis au Championnat du monde : je me fais dépasser par au moins une vingtaine de femmes! Wow, elles sont incroyablement rapides! J’oublie mon rêve irréaliste de terminer parmi les 10 premières. Par contre, j’obtiens mon meilleur chrono à vie sur un 10 km (42 min 03) en effectuant en plus un split négatif (2e lap de 5 km plus rapide que le premier). Et si les deux laps de course à pied font précisément 5 km, j’ai réalisé un autre objectif que je croyais inatteignable cette année : casser le 20 au 5. En effet, j’ai parcouru le deuxième lap en 19 :42.

Les parcours de course et de vélo comportent de nombreuses côtes abruptes mais courtes, des faux plats et d’innombrables tournants très techniques. Je les considère exigeants même si je m’entraîne régulièrement sur des parcours coteaux.

Je maintiens une fréquence cardiaque moyenne de 176 battements/min durant ma première portion de course à pied. En vélo, mon cœur descend à 162 battements/min mais je sens que je pousse la machine. Lors de mon deuxième lap de 20 km, je m’attends à me faire dépasser par une Québécoise qui m’a toujours battue en duathlon. Mais les kilomètres passent et je suis toujours en tête. Je suis plus rapide en course à pied mais elle me rattrape toujours en vélo. Que se passe-t-il? Où est-elle? Lorsque je franchis le tunnel qui me ramène à la piste de Nascar, et que je tourne en rond pour effectuer ma dernière boucle, je réalise que cette fois-ci, je franchirai le fil d’arrivée la première.

Lors du dernier 5 km de course, mes batteries commencent à être vidée. Je parviens à monter à 171 battements/minute de moyenne. Je constate que je suis moins rapide mais la détermination de ne pas me faire rattraper demeure. Je suis dans le tapis et si je n’ai pas de broue dans le toupet, c’est parce qu’il pleut à boire debout!

Lorsque les derniers mètres approchent, j’attrape en passant un petit drapeau canadien qu’on me tend. Les deux bras levés vers les nuages qui me pissent dessus, le sourire aux lèvres sous la pluie qui me lave de ma sueur, je fais un voeu en franchissant le fil d’arrivée. Je souhaite très fort que mon « post ironman syndrome » ait été disqualifiée sur le parcours.

Sortie de filles




Ce matin, je rejoins des copines du club pour une randonnée de vélo entre filles. Comme pour ma sortie avec Papa Bear, aucun objectif précis en tête sinon d’avoir du plaisir.


C’est ça la magie de l’automne : la fin de la saison de compétitions. On enfourche nos montures pour rouler en « matantes » dans la campagne, on oublie les intervalles, le kilométrage, la vitesse, la cadence, le rythme cardiaque… On respire à pleins poumons « l’odeur d’écurie de Givenchy », on se moque du vent qui se moque de nous et on mange du fromage en crottes acheté dans une épicerie de village.

C’est exactement ce dont j’ai besoin en ce moment.


Merci les filles pour ce petit moment de détente et de bonheur.

Enfin être moi

Je croyais à tord que mon Ironman se terminerait en franchissant le fil d’arrivée. Ce n’est en effet pas le cas. Lake Placid semble avoir siphonné bien plus que mon énergie et ma volonté. Depuis le 26 juillet dernier, je suis épuisée, je passe mes journées à dormir ou à procrastiner. Je manque de concentration, je cherche mes mots et je me sens facilement déstabilisée. Les rencontres sociales me drainent et le bruit m’étourdit. Même le soleil manque d’arguments pour me faire sortir dehors. Je dois sortir le fouet et me donner des coups de pieds au derrière pour parvenir à aller m’entraîner. Je ne suis pas retourner nager. J’ai fait moins de 200 km de vélo en 2 mois mais je suis au moins parvenue à maintenir un minimum d’entraînement en course à pied. Pour mon équilibre, je me suis dit qu’il fallait au moins que j’aille courir une journée sur deux.

Depuis mon Ironman, je ressens le besoin de retourner aux sources. Le besoin de redécouvrir le plaisir de m’entraîner. Et cela passe tout d’abord par la course à pied, mon premier amour. C’est pour cette raison que je me suis inscrite au demi-marathon de Montréal. En 2005, ce fut ma première course à vie, celle où j’ai eu le coup de foudre. Alors j’ai eu envie de courir ce demi-marathon de nouveau pour retrouver le plaisir de courir et pour faire le bilan. Où en suis-je présentement? Suis-je encore capable d’apprécier une course? Suis-je encore capable de performer dans ma discipline ? C`est ce que j`allais vérifier.

Alors le 14 septembre au matin, je me suis présentée sur le pont Jacques-Cartier avec des milliers d’autres coureurs. Pour la première fois depuis longtemps, je me sentais bien. Je me sentais MOI. J’étais jasante, souriante et j’avais ENVIE de courir. Partie l’anxiété et disparue cette barre sur mon front qui pèse «tout le poids du monde».

Le maire Tremblay se promène et serre des mains. Il s’empare de la mienne et me demande quel temps je vise. Je réponds spontanément 1h35. Optimiste la petite madame, que je me dis. Je fais la rencontre d’un triathlète qui a complété le demi-ironman à Montréal la veille. On décide de se suivre.

Ça y est, le coup de départ vient d’être donné… mais ça prend tout de même quatre minutes avant que je franchisse le fil de départ. Je retrouve avec plaisir l’énergie des coureurs qui m’entourent et le bruit feutré des milliers de pas qui se dirigent avec détermination vers le Stade olympique. Je perds mon compagnon de course qui semble disparaître derrière moi. Pourtant, il n’est pas loin. Quelque part au milieu du trajet, il passe devant moi et me dit que j’ai 50 secondes de retard sur mon objectif. Alors je passe en vitesse supérieure. Ça va super bien. Je souris. Je croise des amis. Je me sens dans mon élément.

L’ambiance me porte lorsque je monte la côte Pie IX et je dépasse des hommes qui n’apprécient pas la compétition féminine! Ça me fait sourire encore plus. Aucune femme n’est passée devant moi depuis le début de la course ! Le temps et les kilomètres se sont enfilés si rapidement que déjà, je franchis le fil d’arrivée!

Mon chrono : 1 :35 :31. J’ai couru mes 16 premiers kilomètres à un pace moyen de 4 :34/km et mon accélération pour les 5 derniers m’aura permis d’obtenir un pace moyen, pour mon demi-marathon, de 4 :31/km.

Parmi plus de 350 femmes dans mon groupe d’âge, je termine 3e (chip time). Un podium virtuel puisqu’officiellement, je suis 5e avec le «gun time». Ça m’apprendra à mieux me positionner au départ. Ça me fait sourire. Ça me fait du bien.

Je suis comblée, une fois de plus. Oui, enfin, aujourd’hui je me sens super bien. Détendue. En pleine forme.

Lorsque je reviens chez moi, je pense au Championnat du monde qui approche à grands pas et je réalise que ça me tente un peu plus d’y aller…


P.S. Cinq jours après mon demi-marathon, j'ai réalisé que je m'étais de qualifiée pour le marathon de New York 2010!

Sortie de vélo avec Papa Bear

Aujourd’hui, je m’en vais rendre visite à Papa Bear et Mama Sweet que j’ai rencontrés à Lake Placid. Depuis mon Ironman, ils font maintenant partie de ma vie quotidienne! On s’écrit à tous les jours, ils sont venus nous rendre visite à la maison et ce matin, c’est à mon tour d’aller les voir.

Ils ont une mission : me faire sourire et éloigner de moi les pensées négatives qui remplissent mon quotidien. Mon post-ironman, c’est comme un voile de brume qui s’installe le matin lorsque j’ouvre les yeux : je vois moins clair, je ne pense qu’à rester couchée et lorsque je parviens enfin à me lever, j’avance à tâtons! Mais aujourd’hui, lorsque le cadran sonne, j’ai enfin le goût de sortir du lit.



Lorsque j’ouvre le garage et que j’aperçois mon Pinarello, j’ai l’impression de revoir un vieil ami avec qui je m’étais brouillé. Nous faisons la paix et je l’embarque dans la voiture. Lui et moi, on part faire équipe de nouveau et ça me fait plaisir.



Lorsque j’arrive au terrain de camping où sont installés mes 2 amis, j’aperçois Phil qui scrute l’horizon du regard. Il m’attend avec impatience et ça me fait chaud au cœur. Ahhhh! Je sens que je vais passer une belle journée.

Vers 10h30, Phil et moi enfourchons nos vélos. Direction? Kilométrage? Trajet? Aucune idée et ce n’est absolument pas important. Je ne suis pas ici pour m’entraîner. Je suis ici pour aller rouler avec un ami et passer un moment en agréable compagnie. Détachement total de tout ce qui a envahit mon quotidien depuis des mois.


Tout prétexte est bon pour arrêter : prendre une photo, raconter une anecdote, manger un sandwich, une crème glacée ou des frites. On s’amuse comme des petits fous à propos de tout et de rien. Une belle complicité. Un moment unique qui me fait oublier que plus rien ne va depuis mon Ironman.


Nous rejoignons Jimmie vers 18h00 avec près de 90 kilomètres dans les jambes. Je suis complètement vidée mais cette fois-ci, c’est positif. Ce n’est pas mon âme qui est fatiguée aujourd’hui. C’est une belle fatigue : comme un enfant qui a joué dehors toute la journée et qui s’endort avec le sourire avant d’avoir mangé son dessert.

Merci Phil et Jimmie, pour cette journée de soleil.

mardi 29 septembre 2009

La Sainte Vierge et le mystère de la Caramilk

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en franchissant le fil d'arrivée de mon Ironman. En tout cas une chose est certaine, je n'ai pas assisté à l'apparition de la Sainte Vierge et je n'ai pas découvert le secret de la Caramilk.

Franchir ce fil mythique ne répond pas à nos questions existentielles. Au contraire.

mardi 8 septembre 2009

Dans la lune

Hier je suis allée courir. Ça m'a pris un énorme coup de pied au derrière pour franchir la porte. En théorie, je visais 28 km.

Je n'ai aucune attente pour le Championnat du monde et aucune motivation pour m'y préparer. Mais je me dis qu'il faut au moins que j'aie un objectif à long terme pour me faire bouger alors j'essaie de m'entraîner pour le marathon de New York qui aura lieu le 1er novembre prochain.

Donc hier, j'espérais pouvoir courir 28 km. Je suis partie de chez moi en direction du Parc du Mont St-Bruno. J'ai emprunté la montée du Sommet Trinité pour me rendre à l'entrée située sur la rue des Hirondelles. Au minimum, me suis-je dit, si je me rends là et que je reviens chez moi, j'aurai au moins couru 8 km.

Les deux premiers km ont été pénibles. Pffffff. Tranquillement pourtant, j'ai senti que ça me tentait finalement!

Alors j'ai couru et couru.

Comme je n'avais pas prévu un itinéraire précis, je m'étais dit que lorsque j'attendrais 28 km OU 2h30 de course, j'arrêterais.

J'étais dans la lune, ça allait super bien, alors je courais, je courais...
Puis à environ 1,5 km de la maison, au retour, j'ai regardé mon ordinateur de course...
Ayoye!

J'ai couru pendant 3 heures et enfilé 34 km! Je ne me sentais même pas fatiguée!

Ça vaut la peine les coups de pied au derrière.

Un professionnel sur ma route

Suite à la parution d'un article dans un journal local à propos de mon Ironman, mon orthésiste-prothésiste, Dominic Véronneau de chez Ortho Action, m'a reconnue sur une photo. "Hey, c'est ma cliente!", s'est-il dit. Après avoir parcouru mon blogue et constaté que j'avais eu des problèmes avec mon genou au cours de l'été, il m'a tout de suite contactée pour m'offrir d'apporter des modifications à mes orthèses. J'ai trouvé ça extrêmement professionnel de sa part!


Je suis allée chez Ortho Action la première fois il y a quatre ans. Je me préparais pour mon premier marathon et j'avais dû suivre des traitements de physio parce que j'avais mal partout: ischio, bandelette, muscles fessiers. Ayant constaté que j'avais les pieds plats, mon physio m'avait recommandé de consulter un orthèsiste. C'est comme ça que je suis entrée en contact avec Ortho Action. J'avais beaucoup apprécié le service et les conseils qu'on m'avait prodigués et j'étais ensuite retournée une fois par année pour vérifier que tout allait bien avec mes orthèses.

Lorsque mes problèmes au genou sont apparus au mois de mai dernier, j'ai pris plusieurs mesures pour tenter de régler le problème.

1) J'ai débuté de la physio.

2) J'ai cessé de porter des souliers "racers" pour m'entraîner et je me suis procuré des '"light trainers".

3) Je me suis fais faire une nouvelle paire d'orthèses. Ma première paire commençait à avoir beaucoup de millage!

Comme j'ai été instantannément confortable avec mes nouvelles orthèses, je ne suis pas retournée consulter Dominic ensuite. J'aurais dû. Heureusement, en parcourant mon blogue, mon orthèsiste m'a vue courir sur des vidéos et a constaté qu'il pouvait probablement m'aider en apportant des modifications à mes orthèses.

Alors voilà, quand j'ai reçu son coup de téléphone la semaine dernière, j'ai été très agréablement surprise par son professionnalisme... et je suis évidemment retournée le voir!

Merci Dominic.

Pour accéder au site internet d'Ortho Action, CLIQUEZ ICI.

vendredi 4 septembre 2009

Prête, pas prête... ça s'en vient

Le Championnat du monde de duathlon approche à grands pas. Si mon billet d'avion n'était pas déjà acheté et si je n'avais pas déjà dépensé autant d'argent pour cet événement, je n'irais pas. Je ne me sens pas du tout préparée pour cette compétition. On dirait que les Championnats du monde et moi, on est pas dû!

À Vancouver, en 2008, j'étais très consciente de ne pas faire le poids. Ma faiblesse en natation me désavantage énormément en triathlon de distance olympique. Convaincue que c'était ma seule chance de participer à un tel événement, je n'avais pu résister à l'envie d'y aller quand même. J'ai terminé 2e avant dernière mais l'expérience que j' ai vécu là-bas aura value toutes les médailles du monde.

En obtenant ma médaille de bronze aux Championnats canadien de duathlon en septembre 2008, j'étais vraiment fière, cette fois, de me qualifier par la porte d'en avant. Pour ce Championnat du monde là, c'était différent: je voulais non pas seulement "participer", mais bien y aller pour "performer". Malheureusement je ne me sens pas prête du tout.

Depuis mon Ironman, je suis allée rouler en moyenne une fois par semaine sur mon vélo. J'ai beaucoup de difficulté à me convaincre. Mon pauvre Pinarello est tout seul dans le garage et il est encore couvert de Gatorade. Je n'ai pas pris soin de lui depuis un petit bout de temps.

Je vais courir par contre. Ça, ça me fait vraiment du bien.

Hier, je suis allée au Parc du Mont St-Bruno. Dans les sentiers, j'ai croisé un homme qui marchait un chapelet à la main. J'ai probablement interrompu un de ses "Je vous salue Marie" en le dépassant mais il m'a sourit. Et un sourire comme ça, au milieu du bois, ça vaut toutes les bénédictions de la terre. Ça ramène à l'essentiel. Pourquoi faire ça compliqué quand ça peut être simple?
Alors prête pas prête, j'irai au Championnat du monde. Et plutôt que de viser la performance, je ferai face à cette compétition comme j'ai abordé mon Ironman, une étape à la fois: 10 km de course, 40 km de vélo, 5 km de course.

Mon but? Franchir le fil d'arrivée le sourire aux lèvres avec un petit drapeau canadien à la main !

jeudi 3 septembre 2009

Post Ironman Syndrome


Je suis en train de lire "Le violoncelliste de Sarajevo" décrit comme "l'un des ouvrages les plus poignants et musicaux tout à la fois". Ce livre raconte comment, après la mort de vingt-deux civils tués par un obus à Sarajevo, un violoncelliste va se dresser contre la guerre et s'installer dans le cratère de l'obus - cible vulnérable et idéale face aux snipers - et jouer l'Adagio d'Albinoni, vingt-deux jours de suite, pour commémorer chacune de ces morts."

Ayant une connaissance limitée des oeuvres classiques, je suis allée sur Youtube pour écouter cet Adagio. En l'entendant, j'ai eu l'impression d'être ce violoncelliste, assis sur sa chaise dans le cratère, enserrant avec tendresse son instrument et par lui, exprimant toute sa tristesse.

Cette musique correspond tout à fait à mon état d'âme présentement.

Pour entendre l'Adagio d'Albinoni, CLIQUEZ ICI.

The Cellist of Sarajevo


I am presently reading this book about a cellist playing the Albinoni's Adagio in memory of 22 civilians who died when a shell exploded while they were waiting in line to buy bread in Sarajevo. The Cellist played the Adagio 22 days in a row, sitting in the crater, offering himself to the snipers.


Listening to the Adagio on Youtube, I felt like beeing this Cellist, holding his instrument in his arms like an embrace and with it's music, giving a voice to his sadness.


To hear the Albinoni's Adagio, CLIC HERE.



lundi 31 août 2009

Le défi de Papa Bear / Papa Bear's challenge



Le 21 novembre prochain, Phil Warga (mon Papa Bear rencontré à Lake Placid) participera au "El Tour de Tucson" en Arizona. Il s'agit d'un défi cycliste de 106 miles (170 km) ayant pour objectif de sensibiliser les gens à la sclérose en plaques et de ramasser des fonds pour la recherche.

Phil se prépare pour cet objectif depuis plusieurs mois déjà. Il s'est entre autres entraîné sur le parcours du Ironman de Lake Placid avec beaucoup de détermination malgré la température peu clémente au début de l'été.

Je suis très fière de lui et c'est pour cette raison que je vous invite à faire un don pour ainsi lui permettre d'atteindre son objectif d'amasser 1000$ au profit de la "National MS Society". Vous pouvez visiter sa page personnelle en cliquant ici.


Merci d'aider mon ami.


At the end of November, Phil Warga (my Papa Bear from Lake Placid) will take part of "El Tour de Tucson" in Arizona. This long distance bike challenge (106 miles / 170 km) is dedicated to sensitize people about the multiple sclerosis and also to raise funds to finance research for a cure.

Phil have been training for this event for months. You might have seen him on the Ironman bike loop no matter the weather this summer.


I am very proud of him and that's why I am inviting you to make a donation, helping him to reach his goal : to collect 1000$ for the National Multiple Sclerosis Society. You can visit his personnal web page by clicking here.


Thank you for helping my friend.

Journal L'Extra de Saint-Basile, Août 2009



Hebdomadaire Les Versants, Août 2009