Iron Roman - Le récit de mon Ironman

Pour lire le compte-rendu de mon expérience à Lake Placid le 26 juillet 2009, cliquez ici.












Pour voir le "Photo Roman" de mon Ironman, cliquez ici.





samedi 28 mars 2009

Erreur de débutante

J'ai beau me préparer pour mon cinquième marathon, ça ne m'a pas empêchée de faire une erreur de débutante! Pour mes 36km aujourd'hui, j'ai étrenné une nouvelle paire de cuissards de triathlon... (Je vous entends déjà rire de moi...) Cuissards que j'envisageais porter à Boston parce qu'ils possèdent deux petites poches sur les côtés, poches très pratiques pour transporter mes "blocs". Je voulais les tester avant le grand jour... mais étant donnée la distance à parcourir sur le programme, l'idée n'était pas géniale et je l'ai payée cher. Méchantes brûlures de frottement.

Je me garde une petite gêne et vous épargne les détails sur les endroits meurtris mais je peux vous dire que lorsque je suis allée à l'épicerie tout à l'heure, les gens ont dû penser, en observant ma démarche, que j'avais passé ma journée sur un cheval.

3h15

Aujourd'hui, c'était ma dernière longue sortie pour me préparer à Boston. Ce fut une sortie en équipe. Quatre coureurs accompagnés par notre coach, Pierre Svartman, qui nous a ravitaillés tout au long du parcours. Un parcours exigeant comportant une centaine de mètres de plus d'ascension qu'à Boston. Notre fil de départ se situait au Parc Lafontaine. Nous avons grimpé le Mont Royal, la côte des HEC, l'oratoire St-Joseph (j'ai dit un "Notre père" en passant question de mettre le bon dieu de mon côté pour mon marathon!) puis nous nous sommes promenés dans Westmount avant de nous diriger vers le Stade Olympique, notre fil d'arrivée. Nous avons bifurqué vers le nord sur Pie IX puis nous avons fait le tour du parc Maisonneuve afin de suivre les derniers km du parcours du marathon de Montréal.


Malheureusement en approchant du stade nous n'avions que 27 km au compteur alors que nous avions prévu 36... Nous avons donc fait 2 tours supplémentaires du parc pour combler les km manquants. Malgré une semaine extrêmement stressante et une fatigue accumulée par le manque de sommeil des derniers jours, je me sentais en super forme lorsque j'ai franchi mon fil d'arrivée imaginaire. Mon ordinateur de course affichait 36.93 km avec un chrono total de 2;58;09 et 370 mètres d'ascension.


Trois choses fantastiques dans cet entraînement aujourd'hui: 1) je n'ai jamais perdu mon sourire (en fait, j'ai franchement eu du fun tout le long!), 2) Je n'ai jamais senti que le Mur approchait et 3) j'ai fixé mon objectif pour Boston. Ce sera 3h15.


Voilà, c'est décidé. C'est écrit. 3h15. Ce qui signifie un pace moyen de 4:37 / km sur 42.2 km. Aujourd'hui, j'ai réalisé que je veux vraiment "courir" Boston. En épluchant les résultats hier, j'ai constaté que la femme qui a franchit le fil d'arrivée en 3:15:03 (le chrono le plus près de mon objectif) a terminé 255e femme overall. Je veux terminer parmi les 300 premières.


Je me sens hypermotivée et très bien préparée. Et ça, c'est grâce à Pierre Svartman, mon entraîneur qui a vraiment sû bien m'encadrer, gérer mon programme d'entraînement et me comprendre. Et c'est également grâce à mon partenaire de course, Jean, qui lui a sû pousser mes limites durant nos longues distances mais aussi me donner confiance en mes capacités. Et c'est également grâce à tous mes lapins du Club de triathlon de St-Lambert, dont je fais partie, qui me donnent une motivation supplémentaire lors de mes intervalles.

Boston! Plus que 23 jours!






jeudi 26 mars 2009

Entrevue radio

Suite à la publication de mon portrait sur le site internet interne de Radio-Canada, la chaîne radio sportive de Radio-Canada "Sport Extra" (disponible sur Sirius), m'a invitée à participer à l'émission "La mi-temps". Le 11 mars dernier, j'ai donc passé un moment fort agréable en compagnie du très sympathique animateur Jean-François Doré. Si vous êtes curieux, voici le contenu de notre entretien, séparé en 5 blocs.

Un grand merci à toi, Mélanie, de lui avoir suggéré de m'inviter!

samedi 21 mars 2009

Photo surprise




Mon amoureux a retrouvé cette photo aujourd'hui.

Lorsque j'ai franchi le fil d'arrivée du Championnat du monde de triathlon en juin dernier, j'étais très très très émotive. Deux femmes m'ont serrée dans leur bras parce que j'avais vraiment besoin d'un gros câlin. Un photographe officiel a saisi ce moment unique et la photo s'était retrouvée sur le site du Championnat le lendemain de la compétition. J'ai tenté en vain d'acheter la photo puis elle est disparue du site... Je la pensais perdue.

Mon amoureux l'a retrouvée. Je t'aime amour.
















Erreur de parcours au soleil

Demi-marathon de récupération en endurance fondamentale au menu aujourd'hui . J'étais responsable de surveiller notre vitesse afin de demeurer autant que possible sous les 5:15/km. J'ai dû tirer sur les brides à plusieurs reprises évidemment pour ralentir notre petit trot! Malgré une erreur de navigation qui a rallongé notre parcours, mission accomplie: nous avons maintenu une vitesse moyenne de 5:22 / km pendant... 24.76 km à travers la campagne à Richelieu.

J'ai décidé de faire comme Jean aujourd'hui: je suis partie sans eau et sans supplément de glucides. 1) À Boston, je sais que je ne boirai pas énormément, c'est toujours comme ça pour moi durant un marathon. Alors autant m'y préparer. Et 2, je désirais tester moi aussi ma capacité à utiliser l'énergie de mes graisses. Bilan: baisse d'énergie zéro.
Sortie très agréable au soleil. Mollo, mollo.

samedi 14 mars 2009

Portée par le vent

Nous sommes arrivés tous deux avec une demi-heure d'avance à notre point de départ! Ça devait vouloir dire qu'on avait le goût de courir!

Une sortie de 32 km aujourd'hui. Un pur délice avec en cerise sur le sunday: 1068 pieds/326 m d'ascension. Avec un chrono de 1:41:58 au demi-marathon, les minutes disparaissent au fil des semaines alors que je devrais maintenir un rythme d'endurance fondamentale! Mais courir avec Jean, c'est comme ça! C'est avoir du plaisir à gravir et dévaler les côtes en se laissant aller. Simplement courir sans penser, sans jamais se ralentir, comme deux chevaux qui galopent.

Mais la semaine prochaine, ordre du coach: sortie pépère de 21 km au menu. Et cette fois, vraiment en endurance fondamentale.


Chrono total ce matin: 2;36;48. Lorsque j'ai pesé sur "stop" sur ma montre, j'ai poussé un soupir de pur bonheur. Pas parce que j'étais heureuse d'avoir terminé, parce que d'avoir couru m'avais tout simplement comblée!
P. S. Pour simuler la longue descente en fin de parcours à Boston, nous avions modifié notre trajet du week-end dernier. J'ai compris aujourd'hui ce que Jean m'avait expliqué comme "feeling" dans les quadriceps quand on descend après avoir longuement monté! Je décrirais cette sensation un étau qui se resserrait sur mes cuisses!

Mon ruban, le bitume

Endorphine qui m'ensorcelle
Kilomètres qui m'appellent
Boston, je cours à toi
Depuis plus d'un an
Depuis que j'y ai droit
Désir excessif d'une enfant
Qui, comme devant un cadeau
Trépigne pour enfin l'ouvrir
Tirer sur le ruban et dire
Oooooooh!
Mon ruban, c'est le bitume
Je le suivrai jusqu'au fil d'arrivée
Il se déroulera sous mes pieds
Boston, je te sens déjà, je te hume
Même si tu n'as pas d'odeur
Tu as pour moi toutes les saveurs.
Boston, je te goûte
À chacun de mes pas sur la route.
Inévitablement
Je te terminerai en pleurs
Ce sera un moment
D'une incroyable ampleur
De pur bonheur

jeudi 12 mars 2009

Le lièvre qui fuit

Pour fuir le stress d'une journée de travail, tel un lièvre je décampe. Le frimas dans le toupet, le vent me souffle vers mon refuge. Mon coeur palpite en repensant aux trois bisous plein de statique que mon amoureux m'a donnés en me déposant à mon point de départ. Le soleil m'offre généreusement une compagne qu'il dessine devant moi sur l'asphalte Mon ombre me précède, longue et effilée. Elle me nargue car jamais je ne serai aussi grande qu'elle. Ensemble, nous parcourons 18 kilomètres et au dernier moment, elle se glisse derrière moi pour me laisser passer et avec elle, elle emporte le poids d'une journée difficile. Que demander de mieux pour qu'elle se termine en beauté que de courir pour lui échapper.


http://www.usatf.org/routes/view.asp?rID=277676

dimanche 8 mars 2009

Sous les projecteurs


Chaque semaine, le site internet interne de Radio-Canada publie le portrait d'un employé de la Société dans une rublique qui s'appelle "Sous les projecteurs". Dans le cadre de la Journée de la femme, cette semaine, c'était à mon tour de me retrouver "sous les projecteurs".







samedi 7 mars 2009

Pour faire changement: 29 km en côtes

Ce matin, Jean et moi, nous nous donnons rendez-vous au Centre de la nature du Mont St-Hilaire. Nous y stationnons nos véhicules. C'est l'endroit idéal: nous sommes au sommet d'une côte alors pour revenir à notre point de départ, il nous faudra terminer les 29 km de course au programme en grimpant! C'est une demande spéciale de mon coéquipier car à Boston, ça monte au 30e kilomètre.

Il fait 3 degrés. Je me suis vêtue légèrement, façon de parler! Je porte mes leggings de printemps, plus légers et plus confortables. En fait, je pensais qu'ils étaient plus confortables que mes pantalons d'hiver mais je suis revenue à la maison avec l'entre-jambe complètement irrité! Pour ne pas avoir trop chaud, je ne porte pas de tuque ni de gants. Comme nous parcourons une longue distance, je transporte mon Camel Back. Un litre d'eau, ce n'est pas léger !

Le parcours que j'ai tracé est plus représentatif, selon Jean, de ce qui nous attends à Boston que lorsque nous courons au Sommet Trinité à St-Bruno. Les montées sont plus progressives et plus longues. Au total aujourd'hui 994 pieds/ 301 m d'ascension.

Pendant notre course, mon compagnon accélère tout à coup son pace. L'espace d'un instant, je me demande pourquoi... mais un simple coup d'oeil à mon ordinateur de course suffit pour me donner la réponse: nous approchons la marque du demi-marathon et il vise sûrement un chrono! Alors je pousse un peu moi aussi : 1:42:57. C'est donc 2min et demi de moins que lors de mon demi-marathon il y a deux jours. C'est payant de s'entraîner à deux!

Lorsque nous commençons l'ascension de 6 km qui nous ramènera à nos véhicules, j'ai envie de dire à Jean de ne pas m'attendre si je ralentis. Mais après réflexion, je me tais. Car je suis consciente que si je verbalise cette pensée négative qui me traverse l'esprit, j'aurai une excuse pour ralentir. Alors, je me tais et je termine sur une note positive: en force et en pleine forme. Temps total: 2:22:58.

Comme j'aurais voulu courir Boston aujourd'hui!

jeudi 5 mars 2009

God is trying to tell you something!

Première de trois semaines intenses d'entraînement. Le volume augmente. Aujourd'hui, je cours un petit demi-marathon avant d'aller au travail. Je tiens à faire un peu de côtes mais sans exagérer. Mon parcours comporte donc 497 pieds / 151 mètres d'ascension.



Il fait soleil. Il n'y a pas de vent. Avec un petit -13 degrés, je me sens sous les Tropiques aujourd'hui. Je me sens en pleine forme. Les premières paroles que j'entends lorsque je mets mon Ipod en marche sont "Where do you go" (No Merci). Ça me fait sourire instantanément car la réponse à cette question est évidente: "je m'en vais courir"! Et c'est parti. La première personne que je croise en tournant mon premier coin de rue: un papa joggeur qui pousse sa progéniture. Décidément, c'est une belle journée.

Une belle journée et il fait chaud. J'enlève les manches de mon coupe-vent ainsi que mon cache-cou et mes mitaines. Je suis en sueur. Ça m'amuse de constater que mon pace est de 4:35 lorsque j'écoute "Hotel California" et "Woman in love", comme quoi je n'ai pas besoin de rythme entraînant pour monter des côtes!

Au retour, c'est la cerise sur le sunday. J'aime beaucoup le gospel. Et j'ai vraiment adoré le film de Spielberg "The Color Purple". Alors quand j'ai entendu "God is trying to tell you something", j'étais complètement déchaînée dans les rues de St-Basile. J'ai presque crié "praise the lord" lorsque j'ai croisé deux ados avec leur sac de hockey sur l'épaule.


Ce demi-marathon que j'ai parcouru en 1h45 m'a semblé une simple balade, une balade tellement agréable!


Is God trying to tell me something ? ;o)