Iron Roman - Le récit de mon Ironman

Pour lire le compte-rendu de mon expérience à Lake Placid le 26 juillet 2009, cliquez ici.












Pour voir le "Photo Roman" de mon Ironman, cliquez ici.





samedi 27 juin 2009

Troisième semaine: un deuil

Trois semaines déjà. Le temps passe vite et les heures d'entraînement s'accumulent: 19 heures de plus dans le corps.

Lors de ma première journée au Parc de la Mauricie, le mercredi, je suis complètement vidée, une fois de plus. Les côtes me semblent interminables et terriblement difficiles. Pourtant, même dans cet état j'enfile plus de cinq heures d'entraînement. Ce qui est bon pour le moral, c'est mon genoux qui coopère enfin.

Le lendemain, je me sens en meilleure forme. Petite journée, seulement un peu plus de trois heures d'entraînement.

La troisième journée, la petite madame pète le feu et s'offre 6 heures de plaisir dans les jambes. Si j'avais été assez souple, j'aurais embrasser mes 2 genoux!


Le samedi, en théorie, nous devions participer au duathlon de Trois-Rivières. Étape essentielle pour moi si je désire participer à la Coupe du Québec. C'était un de mes objectifs en début de saison mais la mort dans l'âme, je décide de ne pas y aller. C'est une décision extrêmement difficile à prendre car si je ne participe pas à Trois-Rivières, il m'est impossible de terminer parmi les deux premières de mon groupe d'âge à la Coupe. Je renonce donc ainsi à tenter ma chance pour une troisième participation à un Championnat du monde puisque seuls les deux premiers de chaque groupe d'âge obtiendront une place dans l'équipe canadienne.

Ça me met toute à l'envers de ne pas y aller mais j'essaie d'analyser la situation froidement. Mon genoux s'améliore mais si je participe à une compétition, je prends un risque. D'un autre côté, si je participe et que je fais un podium, ça va me donner un boost de confiance et d'adrénaline.

J'ai terriblement peur de me blesser de nouveau. J'ai tellement investis dans mon entraînement et fais de sacrifices pour me préparer à mon Ironman... Je ne peux pas me permettre de prendre de risques.


Alors c'est un deuil.
Pas de duathlon de Trois-Rivières = pas de Championnat du monde l'an prochain.


Ça fait mal.
Je suppose que c'est aussi ça, un Ironman. Des choix douloureux.

vendredi 26 juin 2009

Bilan de ma deuxième semaine de vacances

Cette deuxième semaine de vacances débute et se termine par deux superbes randonnées de vélo, Lake Placid et Jay Peak. C'est vraiment ça que j'adore le plus de mon entraînement cette année: découvrir de nouvelles routes.

Mais ma semaine aura été difficile émotivement et physiquement. En fait, je ne me sens pas du tout en vacances. J'enfile 18 heures d'entraînement parmi mes rendez-vous de physio et je prends une journée de repos le samedi. Épuisée, je pleure dans les bras de mon amoureux car ma course à pied est douloureuse. Mon genoux fait toujours des siennes et ça m'angoisse énormément.

Mais le lendemain, je repars! C'est ce qui est absolument fascinant avec une préparation pour un Ironman: l'adaptation du corps. Même si je suis complètement vidée le samedi, je roule 140 km à Jay Peak le lendemain sans problème!!!

jeudi 25 juin 2009

Parc de la Mauricie

Après Sherbrooke, Ste-Agathe-des-Monts, Magog, Lake Placid et Jay Peak, je me dirige cette fois vers le Parc de la Mauricie pour aller m'entraîner. Avec mon amoureux et notre petite roulotte Boler, nous nous installons confortablement pour 4 jours au camping Rivière-à-la-Pêche.

L'an dernier, nous avions croisé 2 ours à vélo. Cette année, je suis armée... d'une clochette! Mais les routes sont tellement belles que ma pauvre petite clochette ne sonne pas! Comment oserais-je me plaindre de rouler sur une asphalte aussi magnifique... Évidemment, si la clochette ne sonne pas, les ours ne nous entendent pas arriver. Surtout à 50km/h en descendant des côtes sinueuses... Résultat, nous croisons notre premier ours lors de notre première sortie de vélo! Aussi surpris que nous par cette rencontre, la puissante bête noire détalle à notre arrivée. Vraiment impressionnant. Tellement que j'applique les freins un peu trop subitement et j'en perds le contrôle de mon vélo qui se met à danser et glisser sous mes jambes. Heureusement que j'arrive à rétablir la situation car prendre une débarque à côté d'un ours en panique, ça ne me tentait pas trop!


Notre deuxième ours, nous le croisons lors de notre... deuxième sortie de vélo! Et malgré le fait que j'agite ma clochette fixée à ma gant. Un peu fatiguant de rouler en agitant la main à tout bout de champ. Mais voilà, même si j'aime beaucoup les animaux, croiser un ours à vélo, je ne trouve pas cela très sécuritaire.

Ma course à pied s'est améliorée cette semaine. Un certain inconfort s'installe après quelques kilomètres mais fini pas s'estomper puis revient mais sans jamais dépasser l'inconfort. C'est vraiment une bonne nouvelle.


Outre la qualité de l'asphalte et le relief parfait pour l'entraînement, le Parc de la Mauricie m'offre un lac magnifique pour aller nager tout près de notre camping. Le lac Édouard. Une section baignade d'environ 150 mètres nous permet de faire des aller / retour sans s'éloigner trop loin du bord. Seule une sangsue (ÉNORME!) vient me narguer. La vache. Il y a les mouches à chevreuils également, il faut l'avouer, qui viennent nous narguer... par dizaines. L'an prochain, il faudra choisir un autre moment pour venir profiter du Parc car le mois de juin, c'est le pire pour les moustiques.

dimanche 21 juin 2009

No where à Jay Peak

Certain vont croire que je n'ai pas le sens de l'orientation puisque pour une deuxième semaine consécutive, je me retrouve sur un no where.

Avec mon copain Guillaume, je m'attaque pour la première fois à Jay Peak à vélo pendant que mon amoureux court le 20 km du lac Brome avec Valérie. Notre passeport en poche, nous quittons donc Lac Brome à vélo vers Sutton puis le Vermont. Une randonnée autour de Jay Peak que nous évaluons à 130 km. Une randonnée magnifique malgré la pluie qui nous taquinent à maintes reprises.

Sur le trajet du retour, eh oui, nous commettons une erreur de navigation à Montgomery. Lorsque nous traversons la frontière à Frelighsburg, je réalise que cette ville ne se trouve même pas sur la petite carte que j'ai imprimée... Oups. Et en plus, il pleut à boire debout.

Nous avons 130 km de fait, et nous ne sommes pas du tout à Lac Brome! En fait, il faudrait rouler une quarantaine de km supplémentaire pour rejoindre nos douces moitiés qui doivent sûrement commencer à ce demander où nous sommes en cette journée de Fête des Pères!


Après un rapide coup de fil pour expliquer notre position, nos conjoints partent avec les véhicules à notre rencontre. Le temps file et nos amis ont un rendez-vous à Montréal pour souper.

Cette belle randonnée se terminera finalement au bout de 140 km.

mardi 16 juin 2009

Tattoo

À Lake Placid, j'ai croisé une femme dans la boutique de vélo Placid Planet. Elle portait un tattoo sur le mollet droit. Il était magnifique et original bien qu'identifiable instantanément comme étant un tattoo Ironman.

J'en veux un. Et c'est aussi pour ça que je m'entraîne!

Bilan de ma première semaine

Pour ma première semaine de vacances, 19 heures d'entraînement se sont insérées dans mon horaire à travers mes 2 rendez-vous de physiothérapie et une session de massothérapie. Je suis allée nager à 4 reprises et j'ai roulé sur mon Pinarello 6 jours sur 7.

Avec mes sorties à Ste-Agathe (110 km), sur le circuit Gilles Villeneuve lors de la manif (40 km), autour du Lac Memphrémagog (125km + 50 km) et à et à Lake Placid (110), j'ai cumulé un total de 435 km de vélo en 5 jours.


On s'entend bien mon petit vélo et moi!


Je n'ai pas encore repris la course à pied mais, oh joie suprême!, mes tibias ne sont plus douloureux au toucher et je ne me tortille presque plus lorsqu'on masse ma bandelette. Je serai sage, je n'irai pas courir le 20 km du Lac Brome le week-end prochain tel que je l'aurais souhaité. Mais c'est certain, je vais chausser mes souliers de course cette semaine! Youppi youp!

Partie sur un no where!

Lundi matin, mon copain d'entraînement de marathon et moi sommes montés à Lake Placid rejoindre d'autres cyclistes pour entreprendre la boucle de 90 km de vélo. Je me sentais en super forme malgré le fait que des cauchemars (signe que je suis fatiguée) aient hantés mes dernières nuits.

À Lake Placid, j'avais vraiment envie de rouler à mon rythme à moi et c'est ce que j'ai fait. Jean m'a suivie et nous avons distancé le groupe à quelques reprises pour les attendre ensuite afin de les guider lorsque des changements de route s'imposaient.

La température était confortable, autour de 18 degrés, mais des orages étaient attendus en après-midi.

Lorsque nous avons atteint la rallonge, le groupe s'est séparé puisque les autres préféraient se limiter à 70 km. Mon compagnon et moi sommes donc partis de notre côté. Arrivés au bout de la rallonge, à Black Brook, je lui ai raconté qu'un copain du club m'avait dit qu'on pouvait se rendre à Lake Placid en contournant Whiteface plutôt que de revenir sur nos pas comme prévu par le parcours du Ironman. "Est-ce qu'on essaie", m'a-t-il demandé?

Why not!

Je ne connaissais ni le chemin ni le kilométrage et malgré le ciel menaçant, nous sommes partis sur un no where! Génial.

Pour avoir une idée du trajet que nous avons emprunté, cliquez ici. Il faut tourner à gauche au bout de la rallonge.

Nous avons roulé une dizaine de km puis nous avons demandé notre chemin à deux reprises. On nous a offert 2 choix: l'un plus court avec une moins belle route, l'autre plus long mais en meilleur état. Nous avons opté pour le second. Il nous fallait rejoindre la route 3N.

Nous sommes passés par East Kilns, Hawkeye puis Clayburg où se trouvait la jonction avec la 3N. Il y avait une pancarte indiquant: Plattsburg 21 miles à droite et Saranac Lake 26 miles à gauche. Nous avions à ce moment là 80 km dans les jambes. Lake Placid se trouve à une quinzaine de kilomètres de Saranac alors il fallait donc parcourir encore 60 km pour retourner à la voiture. Ce qui représentait une sortie de 140 km et non 90 comme prévu au départ! Qu'à cela ne tienne, nous n'avions pas envie de revenir sur nos pas. Et puis, j'aime ça rouler!

Le trajet était absolument magnifique. L'asphalte est en excellent état, beaucoup plus belle que le parcours du Ironman. L'accotement est large et il n'y a pratiquement aucune fissure. C'était vraiment un parcours très agréable jusqu'au 90e kilomètre... jusqu'à ce que la pluie se mette à nous tomber dessus comme des clous et que la température chute autour de 10 degrés.

Nous ne portions ni "arm" ni "leg warmers", et nos pauvres imperméables ne faisaient vraiment pas le poids contre le déluge. Et un t-shirt de vélo, ce n'est pas chaud chaud!

J'avais déjà roulé à plusieurs reprises sous la pluie et par temps froids, mais cette fois ci, je n'étais vraiment pas suffisamment habillée et Jean non plus.

Je ne désirais qu'une chose, croiser un panneau m'indiquant la distance qu'il nous restait à parcourir. Mais les noms de villes annoncées ne me disaient strictement rien. Je n'avais vraiment aucune idée de l'endroit où nous nous trouvions! Et j'étais consciente d'une chose, bien que l'énergie ne me manquait pas pour rouler, je savais très bien que si j'arrêtais quelques instants, je deviendrais instantanément frigorifiée et je ne serais plus en mesure de repartir.

Après avoir dépassé Sugarbush et Vermontville, nous avons croisé un dépanneur. Nous avons pris la décision de nous y réfugier pour demander des indications et avaler quelques glucides! Et tel que je m'en doutais, dans mes vêtements complètement détrempés, je me suis mise à grelotter. J'en avais de la difficulté à articuler. Les propriétaires nous ont gentiment prêté des serviettes et après avoir avalé un chocolat chaud, je me suis sentie un peu mieux. Mais ce qui nous a vraiment soulagés, Jean et moi, c'est lorsque le proprio a offert de nous amener en voiture à Lake Placid, située une trentaine de km plus loin.

Ouf, nous avons accepté sans hésitation. Cela aurait été une pure folie de reprendre la route dans de telles conditions. Assurément, l'hypothermie nous guettait!

Pour visualiser le trajet qu'il nous restait à parcourir, cliquez ici.

Malgré le froid et la pluie, j'ai adoré cette sortie de vélo. Et je me suis promis de parcourir ces 140 km au complet la prochaine fois et d'arrêter saluer nos bons samaritains en passant!

jeudi 11 juin 2009

Vertige


C'est ma première semaine de vacances et même avec 40 heures de travail en moins, ce n'est pas toujours facile de gérer mes entraînements et les heures de piscine avec mes nombreux rendez-vous (masso et physio) et avec l'horaire de mon conjoint. Qui garde l'auto? Qui voyagera en vélo?

J'ai à peine eu le temps d'aller à l'épicerie et je n'ai pas réussi à terminer de passer la tondeuse. Le gazon ressemble à un "patch work" !


Quand je regarde derrière moi, ça me donne le vertige.


Quand je repense à toutes ces heures d'entraînements insérées parmi mes semaines de travail ces derniers mois, ça me donne le vertige.


Alors je ferme les yeux quelques instants, je m'accroche à la parois et je continue à grimper, un pas à la fois.

mardi 9 juin 2009

Triathlon de Tremblant

Bilan mitigé de mon premier triathlon de la saison.

NAGE
Bien que l'eau était moins froide que je le craignais (18 degrés), ma première nage en eau libre n'a pas été géniale. J'ai évidemment fait l'erreur (volontaire!) de ne pas aller nager avant le départ. Naturellement, la température de l'eau saisit un peu et mon corps a répondu en m'envoyant un signal d'oppression au niveau de la poitrine et du cou. J'ai tenté à quelques reprises de détacher mon collet pour mieux respirer mais ça ne donnait pas grand chose. Il y avait également mes lunettes qui se remplissaient d'eau à répétition et qui m'ont vraiment dérangée.

Le premier tour de 750 mètres n'a pas été très agréable bien que je n'aie jamais eu de moment de panique et au 2e tour, je sentais que je nageais mieux. Pourtant, une centaine de mètres avant de terminer, une drôle de pensée m'a traversée l'esprit: "Est-ce que je vais me rendre jusqu'au rivage?". Il n'y avait pas vraiment de raison que je n'y arrive pas puisque je n'étais ni essoufflée ni fatiguée et pas du tout paniquée.

Et bien, je n'ai pas été capable de sortir de l'eau toute seule.

Rendue au rivage, j'ai tenté à plusieurs reprises de me lever debout et je n'y suis pas parvenue toute seule. Deux bénévoles m'ont tirée sur le côté et j'ai dû prendre quelques minutes assises (en pleurant évidemment!) avant de reprendre le contrôle et de repartir. Weird.

VÉLO
J'ai d'abord marché vers la zone de transition puis je me suis mise à courir. À mon vélo, j'ai pris le temps d'enfiler un manteau pour me réchauffer mais aussi reprendre mes esprits avant d'aller rouler 40 km!

Ce fut un bon investissement de temps puisque ma portion vélo s'est vraiment bien déroulée. Le parcours sur la piste de course est fantastique. À la fois technique, rapide et exigeant puisqu'on doit grimper entre autre une bonne côte (côte où plusieurs athlètes moins bien préparés sont débarqués de leur vélo pour la monter à pied). Je me suis vraiment amusée et j'ai réalisé que j'étais une bonne grimpeuse puisque j'ai dépassé plusieurs hommes à chacune de mes 10 montées. Il faut dire que mon poids plume m'avantage.


COURSE À PIED
Partie en flèche de la zone de transition, j'ai senti ma douleur au genou droit s'installer assez rapidement et au 3e kilomètre (sur 10), j'ai pris la décision de marcher. Il était hors de question pour moi d'empirer mon mal et de mettre en péril mon Ironman pour un triathlon sans réelle importance pour moi. Mais je ne voulais pas abandonner. Il faisait beau et le parcours qui longe un lac est agréable. Alors j'ai décidé de terminer mon triathlon en marchant. J'ai trottiné à quelques reprises, mais mon instinct me disait que ce n'était pas une bonne idée. Alors je recommençais à marcher. Environ un kilomètre avant la fin, mon amoureux m'a rejoint et pour la première fois, nous avons terminé une course main dans la main. Ça m'a vraiment fait plaisir.

BILAN
Il faudra que j'aille nager à plusieurs reprises avec mon wetsuit en eau libre d'ici mon Ironman! Et il faut absolument que je guérisse ma blessure pour pouvoir courir. Une chose est certaine, s'il faut que je marche 42.2 km lors de mon Ironman, je vais le faire. Et si je termine à minuit moins une, j'aurai droit à ma minute de gloire. Évidemment, c'est le pire des scénarios pour moi. Vous devinerez que j'ai un petit down en cette première semaine de vacances dédiées à mon entraînement!

Mais je considère que mon week-end m'a apporté du positif également: je réalise que j'ai un bon potentiel en vélo. J'aurai 180 km à faire le 26 juillet prochain et ça me sera utile.

Demi-ironman de Ste-Agathe

Dimanche matin avec quelques amies (je le mets au féminin car cette fois-ci, le féminin l'emporte: 5 femmes + 2 hommes!), nous nous attaquons au parcours de vélo du demi-ironman de Ste-Agathe-des-Monts. En ce lendemain de triathlon olympique qui fut une première pour plusieurs de mes copines, la fatigue est au rendez-vous. Tout au long du parcours, le groupe se morcelle à cause des abandons et par solidarité, je renonce également à me rendre jusqu'au bout. J'étais vraiment curieuse, mais ce sera pour une prochaine fois. Au total, j'aurai roulé une soixantaine de kilomètres.

Pour visualiser le parcours, cliquez ici.

762 mètres d'ascension

jeudi 4 juin 2009

Liberté totale

Demain 16h00.
Demain!
16h00!

Ce sera la liberté totale.

La partie la plus difficile de ma préparation pour mon Ironman sera derrière moi.

Je pourrai m'entraîner autant que je le voudrai mais surtout dormir et récupérer.

Cette semaine, j'ai complètement décroché. Je travaille de 7h à 16h et j'en avais vraiment MAIS VRAIMENT marre d'avoir des journées surchargées. Alors j'ai mis ma "switch à off". Pas d'entraînement. Niet!

Deux sessions de massage à l'horaire et une soirée protocolaire ce soir pour les Méritas de la ville de St-Basile-le-Grand. That's it!

J'ai même eu le temps de regarder la télé!

Je reprends l'entraînement samedi matin avec un triathlon olympique à Tremblant en guise de compétition préparatoire. Est-ce que j'ai envie d'aller nager dans de l'eau froide ? PAS DU TOUT. Après mon expérience très difficile à Vancouver, je n'aime vraiment pas l'idée de m'imposer ça une deuxième fois: je m'attends à ce qu'il fasse 5 ou 6 degrés le matin là-bas et l'eau sera glaciale!

À Lake Placid, je sais très bien que la température de l'eau ne sera pas un facteur de stress pour moi alors pourquoi aller nager dans de l'eau froide? La seule raison valable pour moi: pratiquer un départ de masse à la nage avant mon Ironman. Je ne suis pas convaincue que ça changera grand chose au jour "J" car des départs à 2000 nageurs, c'est difficile à recréer! Mais je vais y aller quand même.

C'est la seule raison qui me motive. Parce que honnêtement, avec mes dernières sorties de vélo sous la pluie et le froid, j'en ai un peu marre d'être gelée!


lundi 1 juin 2009

Camp d'entraînement: direction Sherbrooke





La météo n'invitait pas à sortir sur son vélo mais peu importaient les rafales de vent et la pluie, Sandra et moi avons quitté St-Basile-le-Grand tel que convenu pour un voyage de 140 km qui nous a menées à Sherbrooke pour notre camp d'entraînement avec le Club de Triathlon de St-Lambert.


La première heure fut à mon avis la plus difficile avec les rafales qui menaçaient à tout moment de nous pousser hors de notre trajectoire. Ça s'est rapidement calmé et la pluie, elle aussi, est disparue.

Chaudement habillée toutes les deux, nous avons pris une première petite pause pour enlever quelques pelures. Deux petits arrêts supplémentaires pour se ravitailler en eau et deux autres pour prendre quelques photos. Vers le 90e km, la pluie est revenue nous taquiner et lorsque nous sommes arrivés à Magog, à 4h48, nous nous sommes rapidement faufilées dans le bureau touristique qui fermaient ses portes 2 minutes plus tard. Nous avons tout juste eu le temps de remettre des vêtements supplémentaires et de vider notre vessie avant de repartir, complètement frigorifiées. Sandra m'a gentiment prêté une tuque dont j'ai vraiment apprécié la chaleur!

Ma coéquipière a été fantastique. Alors que nous étions partie depuis belle lurette, je lui ai demandé combien de kilométrage elle avait dans les jambes depuis le début de sa saison. J'ai failli tomber en bas de mon vélo lorsqu'elle m'a avouée 300 km! Et ceci incluait notre expédition vers Sherbrooke! Quelle détermination! Surtout dans les côtes en fin de parcours.


Au total, nous avons roulé pendant 6h21. Ce qui nous donne une vitesse moyenne de 22.2 km/h. Avec les pauses, nous avons mis 7 h15 pour nous rendre.




Camp d'entraînement: samedi mollo

Nuit courte car l'entraînement en piscine débute à 6h30. Toute la piscine nous appartient car une cinquantaine d'athlètes participent au camp. Après 1h15 de nage avec des exercices exigeants musculairement, ça me fait plaisir d'aller prendre un bon petit déjeuner avec ma gang.

Ensuite, on part rouler et différents pelotons sont formés, permettant à chacun de choisir le rythme qui lui convient le mieux. Quel est le rythme qui me convient le mieux? J'opte pour les débutants car je préfère limiter le kilométrage et le niveau de difficulté aujourd'hui. Évidemment, à Sherbrooke, on oublie les parcours plats! Veux, veux pas, j'ai fait de la côte!

Nous roulons une cinquantaine de kilomètres à une vitesse moyenne de 21.2 km/h. Pas facile d'accepter d'aller lentement... mais il faut que je préserve mes jambes pour le lendemain!

Avec 3h30 d'entraînement pour la journée, ça me suffit car je suis consciente que j'aurai une grosse journée le lendemain et que le total de mes heures d'entraînement atteindra un sommet cette semaine.

Après le dîner, je consacre donc une bonne demi-heure à nettoyer mon vélo pendant que les autres participent à un atelier. Mon vélo est vraiment crotté par la boue alors je consacre une attention particulière à mes dérailleurs et à la chaîne que je lubrifie ensuite méticuleusement.

Et durant mon après-midi, je fais quelque chose que je tenais absolument à faire... Je vais magasiner! Mais pas n'importe quoi! Je me fais plaisir et passe une bonne heure à la boutique "Le Coureur" sur la rue King. C'est là que j'ai acheté mes Mizuno l'an dernier et je tiens absolument à y retourner. Évidemment, je ressors de là avec 2 paires de souliers! Des light trainers et des racers. Vite, il faut que ma bandelette guérisse pour que j'aille les étrenner!

La journée se termine avec un souper de groupe en fort agréable compagnie. Je n'avais pas autant rit depuis longtemps!


Dodo vers minuit!

Camp d'entraînement: dimanche, on se prépare au pire

Le dimanche matin, je décide de rester couchée et de ne pas participer à l'entraînement de nage. Je suis consciente que je frôlerai le 20 heures d'entraînement cette semaine et que mon retour à vélo sera exigeant. Je fais donc la grasse matinée et me lève vers 8h00!


Au déjeuner, je mange sans retenue et enfile 4 barres "Marie-Claire". Une recette à base de graines de lin et de farine de blé entier et qui contient des figues, des pacanes, des canneberges séchées mais également des amandes, des noix de macadam, des graines de citrouille et de tournesol.

La recette provient du livre "Nutrition, sport et performance". C'est ma recette fétiche pour les journées d'endurance!





J'assiste en tant que spectatrice à l'entraînement de bricks qui sera écouté à cause de la pluie et du froid. En discutant, je constate que la température refroidit l'envie de deux de mes trois futurs coéquipiers de retourner à Montréal à vélo. Je suis inquiète et nerveuse. Je tiens absolument à retourner à vélo et y retourner seule ne fait aucune différence pour moi. Je le ferai de toute façon. Mais si je dois partir seule, je préfère partir le plus tôt possible. Nous avons fixé l'heure de départ pour 12h30. Je trouve ça tard si je dois partir seule. Personne n'est à l'abri d'un pépin mécanique et surtout, il vente énormément. Ça y est, mon niveau de stress monte au plafond.

Du calme, du calme!


Pour dîner, je mange une immense assiette de lasagne, un gros brownie "cochon" et du lait au chocolat. Des calories, en veux-tu? En vlà!

À 12h30, je suis prête à partir depuis plus d'une demi-heure. Tout à coup, le ciel s'assombrit, le vent se déchaîne et le ciel poignarde la terre de ses grêlons arrachant les tendres feuilles vertes des arbres. Les boulettes de glace martèlent les toits et couvrent le sol. Vision apocalyptique: nous sommes en hiver! Mes coéquipiers vont-ils se désister?

Je tente de calculer le temps que ça me prendrait toute seule... On m'a maintes fois répéter que le retour est beaucoup plus difficile, même si ça descend, à cause du sens du vent. Et du vent... y'en a!


À 12h45, toujours pas de cyclistes en vue au point de rencontre. Merdre, me serais-je trompée de stationnement? Je quitte en trombe les résidences vers la cafétéria, quelques bâtisses plus loin. Personne. Je reviens aussi vite aux résidences et aperçoit enfin Daniel habillé en cycliste! Ahhhhh, en voilà un. Denis se joint ensuite à nous. Nous serons finalement trois à braver le temps pluvieux, froid et venteux. Nous avons 140 km devant nous.

13h45: c'est un départ.


Camp d'entraînement: retour à la maison!






Denis, Daniel et moi quittons l'université de Sherbrooke pour notre long périple. Vent, rafales, pluie, percées de soleil mais surtout détermination! De loin la plus faible cycliste du trio, je demeure sagement à l'arrière, place privilégiée. Je me sens coupable et profiteuse. Je suis bien consciente que ma présence en soit les ralentis. Et je sais que je ne fais pas ma part pour tirer le peloton. Mais je sais aussi que si je prends la tête, je risque de devenir un véritable boulet au fil des kilomètres. C'est mon plus gros millages en vélo que je tente ce week-end et je ne sais pas exactement ce dont je suis capable alors je préfère sous-estimer mes capacités que de vivre un deuxième Boston!






À Magog, nous faisons un petit arrêt. Le soleil s'est pointé. Denis et moi enlevons chacun une pelure et nous repartons mais pas pour longtemps. À peine quelques kilomètres plus loin, je frappe une grosse roche.

Bang. Pfiiiiii. Mon pneu est fendu sur le côté.

Heureusement, je transporte tout ce qu'il faut pour corriger la situation. Très respectueux, mes deux coéquipiers acceptent de patienter afin que je puisse tenter de réparer ma crevaison moi-même. Je suis un peu nerveuse car le temps presse alors Denis guide ma démarche et m'aide pour la finition!

On repart.




Peu habituée à rouler en peloton, ballotée par le vent et fatiguée par mon week-end et ma semaine d'entraînement, le retour me demande beaucoup de concentration pour tenir la route et demeurer dans la roue du vélo qui me précède. Je sais que mes épaules sont crispées car je tiens mon guidon fermement. À plusieurs reprises les bourrasques me font vaciller et je suis même projeter sur l'accotement de gravelle. Heureusement, je mets pied à terre sans tomber. Petite frousse quand même!





Lors d'un arrêt, on constate à quel point la température a chuté. J'enfile ma tuque, c'est tout ce qu'il me reste comme vêtement chaud suplémentaire. Ahhh! Ça fait du bien.

À Granby, on s'arrête à un Tim Horton bondé. Nous avons l'air d'extra terrestre. Daniel demande des gants de plastique aux préposées. Gants que j'enfile avec bonheur sous mes gants mouillés espérant qu'en coupant le vent, mes doigts bleus se réchaufferont. J'ai abandonné l'idée de dégeler mes orteils qui deviendront d'ailleurs douloureux en fin de parcours.

Entre Saint-Césaire, Rougement et Marieville, la route est interminable! Au 115e km, environ, je me sans faiblir. Pas tant physiquement que moralement. Ça me tente moins tout à coup! Heureusement, ça ne dure pas trop longtemps. Je me concentre et me dis qu'il reste si peu de kilomètres!

Soudainement, tout près du but, (il reste 17 km avant d'arriver chez moi!) un camion noir nous klaxonne. C'est la conjointe de Daniel, inquiète, qui est à notre recherche. On s'arrête, on jase un peu. C'est le moment où jamais: si l'un de nous veut arrêter ça là, il peut monter dans le camion. Ça ne me traverse même pas l'esprit. Pour moi, il n'y a qu'une seule option: me rendre à la maison en vélo. Et pour mes compagnons, c'est la même chose. On va le faire jusqu'au bout!





Lorsque nous traversons le pont à Chambly, le soleil se sort le bout du nez juste avant d'aller se coucher et fait miroiter l'eau du Richelieu. C'est de toute beauté.

Denis nous quitte le premier, il lui reste une quinzaine de kilomètres pour se rendre chez lui. Puis à St-Basile, Daniel et moi nous nous séparons et au même moment, j'apperçois Éric dans notre véhicule.

Mon tendre amour nous a discrètement suivis, sans se faire remarquer, pour s'assurer que tout se passe bien pour nous!


Lorsque j'arrive chez moi, heureuse, comblée et fière, je demande un dernier effort à mes bras endoloris !


Sherbroke aller/retour!

Je suis fatiguée mais je tenais à l'écrire ce soir.

Je viens de clore ma plus grosse semaine d'entraînement à vie (19:h15) en revenant de mon camp d'entraînement à vélo. En fait, j'ai roulé 330 km ce week-end et j'en ai nagé 2,8. Pas de course à pied à cause de mon genoux qui me fait mal.

J'ai atteint mon objectif, me rendre et revenir du camp à vélo. (Sherbrooke / St-Basile-le-Grand = 140 km).

En passant, j'ai brûlé 7255 calories cette semaine.

Et là, je m'en vais me coucher!

La petite madame est contente de sa semaine!