Iron Roman - Le récit de mon Ironman

Pour lire le compte-rendu de mon expérience à Lake Placid le 26 juillet 2009, cliquez ici.












Pour voir le "Photo Roman" de mon Ironman, cliquez ici.





samedi 26 novembre 2016

Demi-marathon des micro-brasseries




13 novembre 2016

Ça ne me tentait pas tellement de participer à la course. Je me sentais démotivée et la fin de la saison se faisait sentir. La forme n’était pas là depuis deux semaines. J’avais reçu un vaccin contre la grippe et depuis, j’avais mal au bras gauche. Ok, ça ne m’empêchait pas de courir mais ça me rendait d’humeur grognonne !

Nous sommes arrivés à Bromont le samedi et avons passé la nuit dans un condo situé à deux minutes à pied du site de départ. J’ai très mal dormi. Je me sentais extrêmement nerveuse, sans trop savoir pourquoi.

Le matin, j’ai enfilé mes bas de compression et une paire de cuissard et j’ai opté pour un léger chandail et un coupe-vent sans manche.

Au fil de départ, je me place à l’avant, comme d’habitude et jase avec une dame hyper excitée. Elle se demande où sont les lapins et quelles sont leur vitesse.  Je lui dis que je pense avoir vu le lapin de 1 :45 mais elle trouve que c’est trop rapide. Moi, je vais tenter le coup même si le parcours sera probablement difficile.


En effet, le premier kilomètre commence avec une montée abrupte et exigeante. Je me fais dépasser par de nombreux coureurs. Ensuite, difficile de dire quelle est ma vitesse moyenne avec les nombreuses montées et descentes. Autour du 5e kilomètre, déçue, je me fais tranquillement dépasser par le lapin de 1 :45, une femme. Je me dis que je n’atteindrai pas mon objectif mais je garde le sourire.

J’apprécie beaucoup le parcours. Les chemins de campagne sont magnifiques.

Un homme maintient la même vitesse que moi. Il me dépasse à chaque montée, mais je le double à mon tour lorsqu’on redescend. C’est très motivant de le suivre.


Je me mets à accélérer vers la fin du parcours. Probablement parce que ça descend ! Et j’ai l’impression de distancer mon lapin inconnu. Arrive enfin le dernier kilomètre. Oh boy, toute une montée. Je marche quelques pas et me fais dépasser par une femme qui terminera 15 secondes avant moi et qui fait partie de mon groupe d’âge ! Elle prendra la deuxième place me laissant ainsi la médaille de bronze. Moi qui pensais ne pas atteindre mon objectif, je suis un peu surprise de mon chrono : 1 :44 :32. En effet, je n’ai jamais rattrapé le lapin de 1 :45 (la coureuse a terminé près de 2 minutes en avance sur son temps, m’a-t-on dit) et exceptionnellement, je n’ai pas regardé mon chrono de toute la course. Mon résultat est donc une surprise.

Mon lapin inconnu, lui, franchira finalement le fil d’arrivée 2 secondes avant moi !


Une autre belle expérience sur un parcours que je ne connaissais pas.


 


mardi 27 septembre 2016

Rock’n Roll Marathon – Montréal


Le 25 septembre 2016

J’étais très nerveuse la veille du marathon car avec une température annoncée tournant autour de 5 degrés au départ, je ne savais pas trop comment m’habiller. Chandail  long ? Camisole ? Harm-warmers ou non ? Bas de compression ? J’étais très indécise car coquette et superstitieuse, je voulais porter ma camisole rose ! N’avais-je pas remporté une médaille en avec elle ?

Le matin de la course, j’ai donc enfilé ma fameuse camisole, mes bas de compressions et un chandail pour me tenir chaud avant le départ et que je projetais abandonner sur le trajet. Je me suis préparé un sac de vêtements chauds pour me changer après la course et que je déposerais à la consigne. J’en ai profité pour glisser à l’intérieur une couverture thermique. Je projetais la mettre sur mes épaules avant la course pour me protéger du vent et me garder au chaud. Mais petit hic, trop nerveuse, j’ai oublié de la prendre avant de remettre mon sac ! Changement de dernière minute, je  troque les bas de compressions pour des petits bas courts auxquels mes orteils sont  plus habitués. Je ne veux pas prendre de chance, mieux vaut porter des vêtements que j’ai déjà enfilés lors de mes longs entraînements.

Je me dépêche car j’ai peur d’arriver en retard pour la photo de groupe de mon club de course prévue à 7h40. Je rejoins donc mes amis coureurs et on m’offre gentiment un imperméable en plastique pour me protéger du vent. Que je suis contente ! Je me déplace ensuite vers mon corral.

Aujourd’hui, je suis bien déterminée à atteindre 2 objectifs : courir mon marathon en 3 :30 :00 et gagner la médaille de bronze dans mon groupe d’âge. J’ai vérifié les chronos de l’an dernier et je pense que j’ai une chance. Je vais la tenter !

Arrivée dans mon corral, le numéro 3, je rencontre ma copine Roxane avec qui j’ai couru à Ottawa. Elle m’invite à tenter 3 :25 :00 avec  elle. Sa compagnie me ferait plaisir, mais je préfère m’en tenir à mon plan initial. On se quitte donc alors qu’elle s’éloigne dans le corral numéro 2.

Je trouve ensuite facilement mon lapin. Il s’appelle Denis et me semble bien s sympathique. Il nous explique sa stratégie. Courir la première moitié plus rapidement afin de mettre du temps en banque pour les faux plats traîtres de la deuxième moitié. Il semble bien connaître le parcours. Ça me met en confiance.

Quelques minutes avant le départ, j’abandonne  mon imperméable de plastique puis décide de retirer également mon chandail. Me voilà en camisole, exposée aux vents, par 5 degrés. Je me mets rapidement à claquer des dents et à trembler comme une feuille.

Enfin, c’est le départ. Je pense à mon frère René qui se bat contre la dépression et je décide de courir pour lui. À chaque fois que je verrai une pancarte indiquant un kilomètre, je penserai à lui.

Les deux premiers kilomètres demandent beaucoup de concentration. Il y a tellement de coureurs que j’ai peur de m’enfarger dans les pieds des autres ou de perdre mon lapin de vue. Du calme, tout va bien !
Ensuite, les kilomètres s’enfilent rapidement. Je refuse d’évaluer comment je me sens. Je préfère me distraire en écoutant ma musique et le bruit des pas autour de moi. J’apprécie les encouragements de notre lapin (il semble y avoir un gros groupe qui le suit) et je l’écoute quand il nous donne des conseils.

Au 7e kilomètre, il y a un point d’eau et un de mes collègues s’y trouve avec sa fille en tant que bénévole. Je le cherche des yeux mais dans le brouhaha, je n’arrive pas à le localiser.

Au 10e kilomètre,  nous avons engrangé 1 min 10 d’avance sur notre temps de passage. Mon ischion gauche fait des siennes. Je le sens raide mais ma foulée demeure bonne et mon rythme également. Alors je refuse de m’inquiéter.

En arrivant dans le Vieux Port, je sais que les côtes s’en viennent. Rien de dramatique à mon avis, même concernant la côte Berry. J’ai vu pire cet été ! Le moral est bon, tout va bien et il y a de l’ambiance autour de nous. On approche ensuite du Parc Lafontaine et on sent une différence lorsque les demi-marathoniens quittent le parcours pour se diriger vers leur fil d’arrivée. On a plus de place pour courir !

Au 21e km, nous avons 1 min 20 d’avance. Et comme dit un coureur : « C’est maintenant que le marathon commence ». Tranquillement, je me place devant mon lapin mais je le surveille dans mon angle mort.
Au 28e km, l’énergie descend mais je refuse d’y accorder de l’attention. Mon troisième gel fait bientôt effet et au 30e km, j’ai comme un deuxième souffle. On dirait que ça va mieux. Good. Tranquillement, je distance mon lapin. Il a probablement commencé à ralentir. Moi aussi. Au 32e km, mon avance est descendue à 30 secondes. Je dois maintenir le cap. Il ne me reste que 10 km. Une cinquantaine de minutes de plus et je franchirai le fil d’arrivée.

Je me mets à me poser des questions. Pourquoi je cours un marathon ? C’est souffrant !

De plus en plus, je dépasse des marathoniens qui marchent ou qui sont arrêtés, pliés en deux. Le flot de coureurs s’est étiré. J’ai de l’espace autour de moi pour courir, mais je me sens un peu plus seule aussi. Tout à coup, j’entends mon nom. Ma collègue Laëtitia est sur le bord de la rue et m’encourage. Je dévie mon trajet pour aller lui taper dans la main. Ça fait du bien. Elle me dit qu’elle sera là lorsque je repasserai. Je ne suis plus seule ! Et comme promis, elle est là lorsque je repasse plusieurs kilomètres plus tard.

Mon énergie descend. Au 40e km, je fais des calculs dans ma tête. Ma vitesse tourne autour de 5 min 15 / km. Mon chrono indique près de 3 :20 :00. Hummm… Vais-je atteindre mes objectifs ? Le lapin de 3 :30 :00 va-t-il me rattraper ou pire, me dépasser ?

Heureusement, plus je m’approche du fil d’arrivée, plus il y a de l’ambiance. Au dernier tournant, je stimule la foule en appelant leurs encouragements.

Je pense à mon frère une dernièrre fois. Puis enfin, c’est la fin.

3 :30 :35.

Est-ce la fatigue ou la joie d’avoir complété mon 8e marathon ? Je ne sais pas, mais j’ai un petit sanglot lorsqu’un jeune bénévole me passe ma médaille de finisher dans le cou !

Quelques pas après avoir franchi le fil d’arrivée, on me tape sur l’épaule. C’est mon cousin Simon qui m’a reconnue dans la foule. Il a franchi le fil d’arrivée 15 secondes avant moi!

Quelques instants plus tard, j’aperçois mon lapin. Je ne peux m’empêcher d’aller le remercier chaleureusement et de le prendre dans mes bras. Merci ! Merci Denis !

Je me rends ensuite vers la tente où sont distribués les manteaux de l’événement donnés à chaque marathonien qui a complété l’épreuve puis je me dirige vers les autobus chercher mon sac de vêtements chauds.

Puis enfin, je prends le temps de regarder les résultats.

Fébrile.


Médaille de bronze dans mon groupe d’âge !


vendredi 9 septembre 2016

Défi des collines - 30 km


Le 4 septembre 2016


Aujourd’hui, j’ai participé à la course de 30 km dans le cadre du Défi des collines à Ste-Catherine-de-Hatley.
Pour la première fois de ma vie, toutes disciplines confondues (triathlon, duathlon, course à pied) et toutes distances confondues, j’ai terminé première chez les femmes au classement général.
D’accord, c’était un petit événement, une soixantaine de coureurs. Mais le parcours était exigeant, environ 400 mètres d’ascension et c’était ma quatrième participation à une course en quatre semaines. Alors je me donne une petite tape dans le dos et j’affiche un sourire sur mon visage !
En théorie, ça devait être un simple entraînement mais dès le départ, j’étais en 3e position chez les femmes. La motivation était là pour tenter le tout pour le tout. En gros, le parcours est un allé/retour sur 15 km. Ça débute grosso modo par 15 km de descente pour ensuite, bien évidemment, remonter sur 15 km. Des côtes exigeantes et des paysages magnifiques, surtout en début de course avec la brume matinale.
Rapidement, au 7e km environ, je passe en 2e position. La première femme prend beaucoup d’avance sur moi. Au turn around, j’ai calculé qu’elle était à au moins 1 min 30 devant moi. Je la connais de visage, elle fait partie de mon club de course. Nous nous étions saluées au départ.
Plusieurs coureurs que je croise, surtout des femmes, m’encouragent en me criant que je suis deuxième.
Sur le chemin du retour, je perds la première femme de vue et je me concentre sur l’homme qui est devant moi et qui me servira de lapin. Tranquillement, je finis par le rejoindre. Je lui avoue qu’il est mon lapin et l’invite à rester devant. On rit un peu mais graduellement, je le devance.
Tout à coup, je réalise que j’aperçois de nouveau la première femme. On dirait qu’elle marche dans une montée. Fatiguée ? Blessée ? Tout ce que je sais, c’est que pour la rattraper, je dois maintenir ma vitesse.
À un point d’eau, je remercie les bénévoles mais ne prend rien au passage. Je leur crie que je dois absolument dépasser la femme devant moi.
Au 21e km, je regarde mon chrono, 1:43:23. Ça va super bien malgré les montées.
Au 22e km environ, je constate que la première femme quitte la route pour se diriger vers le stationnement. Elle abandonne, blessée. On échange quelques mots à mon passage et je poursuis ma route en première position. Je n’ose pas me retourner pour voir s’il y a des femmes qui me suivent.
Notre parcours nous amène à passer devant le fil d’arrivée et se poursuit sur une dernière boucle de 5,5 km que nous avons empruntée en début de course. Il y a de bonnes côtes qui s’en viennent et je sens mon énergie descendre. Mais je ne dois pas ralentir. C’est extrêmement exigeant au niveau mental, si je peux dire. Dans une côte, je ne peux m’empêcher de marcher quelques pas. La fatigue est là mais je repars la machine car je ne veux absolument pas me faire dépasser si près du but.
Enfin, j’aperçois le dernier tournant. Je suis euphorique, le fil d’arrivée est là et je suis la première femme à le franchir ! Heureusement que je n’ai pas trop marché dans la côte car la deuxième femme arrive moins de 20 secondes après moi !
La Tribune de Sherbrooke, un journaliste de Radio-Canada et un 3e journaliste d’un journal local, je crois, viennent m’interviewer. On me demande, entre autres, si je reviendrai l’an prochain pour défendre mon titre ! Amusant tout ça !
Chrono final sur ma montre Garmin, 2:28:26. Ce qui me donne une vitesse légèrement plus rapide que celle que je viserai au marathon de Montréal.
Maintenant, je dois absolument calmer mes ardeurs durant les prochaines semaines d’entraînement. Il faut que je récupère pour le jour J !

vendredi 2 septembre 2016

Demi-marathon Lévis-Québec

28 août 2016


Logés à l’hôtel Marie-Rollet, dans le Vieux-Québec, mon amoureux et moi sommes à 10 minutes à pied du transport par autobus qui nous amènera à la ligne de départ. Nous nous levons tout de même à 4h00 du matin afin d’être certains d’embarquer dans le premier autobus. Nous devons courir avant notre demi-marathon car selon notre programme, 35 km sont prévus aujourd’hui.

Malheureusement, le temps file rapidement. Avec le transport et un petit tout aux toilettes, il est déjà 6h00 lorsque je commence à courir. Comme je veux être de retour 15 minutes avant le départ, j’ai seulement le temps de courir 8 km. Il me faudra donc en ajouter 6 autres lorsque je franchirai la ligne d’arrivée.

De retour à la ligne de départ à 6h45, j’aperçois le lapin de 1h45. Je sais que selon mon programme, je dois le laisser partir sans moi. Je dois garder un pace mollo puis accélérer lorsqu’il me restera 9 km à parcourir. Je m’en tiens donc au programme et débute ma course à environ 5 :20 / km. Je me sens bien, c’est une vitesse confortable malgré les côtes qu’on doit monter pour traverser le pont. J’avale un premier gel autour du 7e km.

Tranquillement les kilomètres s’ajoutent au compteur. Au 12e km, c’est le temps d’accélérer et de prendre un deuxième gel. Ma vitesse passe à mon pace marathon, c’est-à-dire 5 :00 /km. Je me sens bien, il y a de l’ambiance et le parcours est plus facile.

Je franchis le fil d’arrivée en 1 :49 :14, plus rapidement qu’à Lachine, malgré un parcours plus exigeant. Je suis en meilleure forme cette semaine ! Mais ce n’est pas terminé. Je ramasse ma médaille, prends quelques verres de Gatorade et repars rapidement pour ajouter mes derniers 6 km, cette fois à une moyenne de 5 :30 / km.

De retour près du finish line, je croise mon amoureux et nous décidons de profiter du service de massothérapie gratuit offert aux coureurs. J’aurai doit à un massage à 4 mains de 10 minutes consacré surtout à mes tendons d’Achille qui sont un peu douloureux dernièrement.



lundi 22 août 2016

Demi-marathon de Lachine - 21 août 2016


Nous nous sommes levés très tôt ce matin : 4h00. Installés avec notre roulotte à Ste-Marcelline-de Kildare, nous avons 1h30 de route à faire environ pour nous rendre à Lachine. On veut arriver suffisamment tôt pour pouvoir courir 13 km avant le départ du demi-marathon.

Il fait déjà chaud mais surtout, il vente énormément. Nous ramassons nos dossards et nos chandails de l’évènement, petit retour à l’auto pour se badigeonner de crème solaire et c’est parti. Il est 7h05 et le départ de la première vague – dont je fais partie – aura lieu à 8h30.

J’emprunte le même parcours que je ferai tout à l’heure en longeant le bord du fleuve mais je dois m’éloigner un peu plus loin que notre turn around. Je maintiens un rythme de 5 min 20 / km. En théorie, c’est trop rapide. Selon mon programme d’entraînement, je devrais courir plus lentement et augmenter ma vitesse - jusqu’à mon pace marathon - seulement pour les derniers 5 km. Mais bon, je suis un peu nerveuse. Je veux avoir un peu de temps devant moi avant le départ du demi-marthon.

Au retour, je croise les coureurs du 10 km. Ça me met dans l’ambiance !

Une fois à la ligne de départ, je remarque le lapin de 1h45… J’aimerais bien le suivre mais je me résonne. Mon objectif aujourd’hui, c’est un entraînement de 34 km mollo. Je le laisse donc partir et s’éloigner sans moi avec sa suite. Le parcours est agréable, les points d’eau sont nombreux et il y a aussi distribution de gels. Mais il y a le vent et à chaque fois qu'il est de face, ça se reflète dans ma vitesse.

Il y a une coureuse devant moi qui me sert de lapin. Je la suis pendant près de 15 km puis tranquillement je la dépasse sans vraiment le vouloir.

Les kilomètres s’accumulent et je sens la fatigue me gagner. Je réalise que ce n’est pas un entraînement que je considère comme facile aujourd’hui. Lorsque j’avais couru le 30 km des Érables au printemps passé, ma vitesse ne cessait d’augmenter au fil des kilomètres. Aujourd’hui, je ralentis tranquillement à mesure que je sens l’énergie me quitter. J’ai beau avoir pris 3 gels tout au long de ma course, les deux derniers kilomètres sont vraiment pénibles. Ma vitesse chute autour de 5 min 30 / km. Je croise deux coureurs - un homme d’abord puis une jeune femme - qui sont étendus par terre épuisés. Les secouristes sont avec eux. Ouf, je ne veux pas que ça m’arrive. Vite qu’on en finisse !

Enfin le fil d’arrivée. Je termine le demi-marathon en un peu moins de 1h52, en 12e position chez les femmes de mon groupe d’âge. Ce qui me donnera un entraînement de près de 3h00 de course aujourd’hui.

On remet ça le week-end prochain à Québec avec 35 km à courir.

Demi-marathon de Tremblant - 14 août 2016

Pour la première fois aujourd'hui, j'ai participé au demi-marathon du Mont-Tremblant. J'étais un peu inquiète avant le départ.

J'ai été malade il y a 2 semaines, des problèmes intestinaux qui m'ont jetée à terre pendant 9 jours et qui m'ont fait perdre 4 livres. Le retour à la course à pied n'a pas été facile et je me demandais bien ce que ça donnerait à Tremblant.

Selon mon programme d'entraînement, il s'agissait d'un test aujourd'hui. Je voulais donc faire le meilleurs temps possible, selon mes capacités évidemment.

J’ai fait un petit réchauffement avec des accélérations et ça annonçait plutôt bien. Pas de douleur au ventre et une belle énergie. C’est avec le sourire aux lèvres que j’ai débuté ma course. Je savais que le parcours descendait pour les premiers kilomètres et je souhaitais que ça ne me joue pas de tour, comme lors de mon marathon de Boston, en 2009.
Nous avons couru deux boucles près du casino puis avons entrepris une descente dans une côte à 13 %. J’ai y parcouru mon kilomètre le plus rapide : 3:51 / km.
Puis nous avons emprunté une piste cyclable asphaltée à travers les bois. Le parcours sinueux qui longeait une rivière s’est avéré quand même assez exigeant. Au 7e km environ, il y avait un turn around. J’ai donc pu compter les femmes qui se trouvaient devant moi. J’étais 7e. C’est à ce moment là que j’ai décidé d’établir deux objectifs pour ma course : terminer dans les 10 premières femmes et gagner une médaille dans mon groupe d’âge. Ce ne serait pas nécessairement facile ! Au 8e km, une première femme m’a dépassée. Puis peu de temps après, deux autres femmes sont passées devant moi… Me voilà donc 10e !

Je me concentre et j'essaie de garder un bon rythme malgré les montées qui se succèdent.

Je joue au yoyo avec un homme qui court à peu près à la même vitesse que moi. On passe notre temps à se dépasser l'un l'autre. Au 11e km, je prends un premier gel puis au 17e, je décide d'en prendre un deuxième. Je dépasse une femme puis en aperçois une autre devant moi. Elle n'est pas si loin mais j'hésite à la dépasser. Si je reste derrière, elle ne me voit pas. Je pourrai tenter de la dépasser à la dernière minute. Malheureusement, les derniers kilomètres passent et je n'arriverai pas à la rattraper ! C'est plutôt moi qui se ferai dépasser quelques mètres avant le fil d'arrivée par une femme que je n'avais pas vue venir !

Il s'agit de la même femme avec qui j'avais joué au yoyo lors de ma course à Warwick. Elle vient d'ailleurs me saluer. Petite discussion également avec l'homme qui courait à la même vitesse que moi. On se félicite l'un l'autre. Et un deuxième homme vient me remercier de lui avoir servi de lapin !

Chrono final, un de mes meilleurs cette année malgré la difficulté du parcours et ma santé qui a vacillé. 1:41:36 ! J'atteins également mes deux objectifs : 10e parmi 268 femmes et médaille de bronze dans mon groupe d'âge.

À six semaines de mon prochain marathon, ça s'annonce bien.

La petite madame est contente !


jeudi 4 août 2016

Défi des buttes - Fort dans la course 2016



Depuis mon marathon à Sherbrooke, je n’ai fait aucun entraînement par intervalle. J’ai été très conservatrice lors de mes sorties de course pour essayer de récupérer le mieux possible.

Avec l’arrivée de notre 2e segments de vacances, nous partons vers Warwick afin de participer au Défi des buttes. C’est la première fois que nous sommes inscrits à cet événement.

La température n’est pas trop élevée et le temps est incertain. Il y aura de la pluie. Nous arrivons tôt et déjà, il y a de l’ambiance au micro. L’animateur nous dit à plusieurs reprises de nous préparer pour le défi car les montées sont nombreuses et exigeantes. Je me dis en moi-même, qu’il est un peu tard pour se préparer physiquement ! Mais bon, d’accord, je vais me préparer mentalement !

J’hésite un peu entre courir mes kilomètres supplémentaires avant ou après le demi-marathon… mais comme j’aimerais bien performer aujourd’hui, je décide de les ajouter après ma course.

Nous sommes 48 coureurs à prendre le départ. Comme je n’ai pas fait de réchauffement, ça me prend quelques kilomètres pour atteindre ma vitesse de croisière. Je n’ai pas fait attention au nombre de femmes qui sont passées devant moi. Les premiers kilomètres se font dans un quartier résidentiel puis nous prenons une route de campagne.  C’est magnifique, très vallonné et effectivement, il s’agit d’un parcours exigeant. Mais heureusement, je me sens en excellente forme aujourd’hui. L’énergie est disponible, je souris, le moral également est excellent.

Nous sommes trois femmes à courir à peu près au même rythme. On se dépasse les unes les autres. Tranquillement, il y en a une que l’on perd de vue derrière nous. Je continue de jouer au yoyo avec l’autre femme. Encore loin du turn-around, trois kilomètres si mes souvenirs sont bons, je croise le meneur. Je me mets à compter les femmes que je croise. Les trois premières sont vraiment rapides. Impossible de les rattraper. Je me bats donc pour la quatrième position !

Notre jeu du chat et de la souris se poursuit. Mon énergie est bonne et j’ai beaucoup de plaisir même si la chaleur a embué mes lunettes fumées et que la pluie s’est mise de la partie.

Le petit nombre de participants semble souder les coureurs. Tout le monde se salue et s’encourage en se croisant. Ça me fait sourire. La vie est belle !

Tout au long du chemin, des petits messages d’encouragements, des pensées, sont affichés. Avec toutes les gouttes de pluie dans mes lunettes et avec la buée, j’ai de la difficulté à les lire. Vers le 18e kilomètre, je me fais dépasser par ma concurrente une dernière fois et ce sera la dernière. Elle est finalement plus rapide que moi et prend les devants.

Je terminerai donc 5e chez les femmes et 4e dans mon groupe d’âge. Tant pis pour le podium !




Demi-marathon de Sherbrooke 2016



Aujourd’hui, c’est mon anniversaire et j’aimerais bien obtenir une médaille dans mon groupe d’âge. Ma dernière course, il y a deux semaines, a été difficile et je n’ai pas eu beaucoup de plaisir à la courir. Comment cela se passera-t-il aujourd’hui ?

Je me positionne à l’avant du groupe, comme d’habitude, mais dès que le départ est donné, je constate que je me fais énormément dépasser. Je n’ai pas de jambes ! Et au fil des kilomètres, je constate que je n’ai pas de plaisir à courir non plus et ce, pour une deuxième course d’affilée.

La performance n’est pas pour aujourd’hui alors autant profiter du paysage ! Le parcours fait le tour du Lac des Nations puis nous fait longer la rivière, principalement sur piste cyclable. Nous passons par un boisé. Je reconnais des bouts de parcours, ayant déjà participé à ce demi-marathon par le passé. Au fil des kilomètres, ça devient de plus en plus difficile. J’ai hâte de franchir le fil d’arrivée. Mon énergie flageole lorsque je termine enfin la course. Malheureusement, ce n’est pas terminé, je dois ajouter 5 km de plus pour respecter mon programme d’entraînement !

Après une course aussi pénible, sur un parcours somme toute pas si difficile, je réalise que je suis probablement en surentraînement. Je me sens fatiguée, démotivée. Et aujourd’hui, j’ai fait mon pire chrono sur un demi-marathon cette année.

Il faudra que je récupère avant mon prochain objectif, le Défi des Buttes, un demi-marathon organisé dans le cadre de l’événement Fort dans la course. J’ai un mois pour récupérer !


Tour du Lac Brome 2016



Parmi les incontournables, il y a le Tour du Lac Brome. C’est la cinquième fois que je participe à une course lors de cet événement. J’ai couru une fois le 5 km, deux fois le 10 et ce sera ma deuxième participation au 20 km.

J’aime ce parcours vallonné qui longe le lac.

Ce matin, il fera chaud. J’ai couru mon marathon il y a trois semaines et j’espère que ma récupération sera suffisante. J’aimerais bien courir à une vitesse de 4 min 45 \ km. Ce qui me donnerait un chrono de 1h35. Parmi les participants qui se préparent au fil de départ, je remarque les lapins de 1h35 et de 1 h40. Je choisis donc le plus rapide et ne le lâche pas d’une semelle lorsque le départ est donné. Malheureusement, après quelques kilomètres, je dois me rendre à l’évidence : je ne serai pas capable de tenir le rythme. C’est rare qu’aussi tôt dans une course, je doive revoir mon objectif à la baisse. L’énergie n’est pas au rendez-vous et mes jambes ne veulent pas pousser. Je n’ai pas la motivation nécessaire non plus.

Avant la course, j’ai rencontré ma copine Anissa qui m’a raconté son marathon à Ottawa. Elle m’a dit qu’elle avait dû changer ses objectifs à plusieurs reprises tout au long de la course parce que ça devenait de plus en plus difficile. Passer du plan A, au plan B, puis au plan C…

Je pense à elle et je me dis que je dois passer au plan B : maintenir un rythme de 5 min \ km. Mon seul souhait, ne pas me faire dépasser par le lapin de 1h40.

Au 18e km, quelqu’un me tape sur l’épaule et me dit : Let’s go, on ne lâche pas ! C’est le lapin que je veux garder derrière moi qui est en train de me dépasser ! Il reste 2 km à courir…  Je puise dans l’énergie qui me reste et augmente la cadence pour le rattraper, le dépasser et surtout, le garder derrière moi.

Je connais bien le parcours et je me concentre pour arriver avant lui. Je franchis finalement le fil d’arrivée en 1:39:45 et termine ainsi 3e dans mon groupe d’âge.



jeudi 2 juin 2016

Marathon d'Ottawa 2016



Fidèles à nos habitudes, Éric et moi arrivons à Ottawa le vendredi afin d’aller à l’Expo le plus tôt possible pour profiter des aubaines. Il fait déjà très chaud à l’extérieur et les températures annoncées pour le week-end dépasseront les 30 degrés Celcius. Je crains plus le fait que le marathon soit annulé que la chaleur elle-même ! Les organisateurs ont beau nous suggérer fortement de revoir nos objectifs à la baisse, je ne peux m’y résoudre. Je vise 3 :30 :00 et je n’ai pas de plan B ! De plus, j’aimerais vraiment terminer dans les 10 premières de mon groupe d’âge. Moi qui bois très peu d’eau habituellement, je me promets de m’hydrater à chaque fois que cela sera possible et je me promets également de réajuster ma vitesse si je sens que mon corps le demande. Oui, j’espère courir en 3 :30 :00, mais je demeure réaliste. La température jouera contre nous. Même si en général la chaleur ne semble ne semble pas trop m’affecter, j’ai déjà eu un coup de chaleur par le passé (Championnat canadien de duathlon 2008) et je ne tiens pas à répéter l’expérience.

Le samedi soir, Éric et moi allons encourager Miguel et Sophie qui participent à la course de 10 km. Celle-ci a été retardée d’une demi-heure à cause de la chaleur. Donc, départ à 19h00. Il fait encore très chaud et la pluie s’annonce. Je me sens fébrile lorsque les élites partent et j’ai les larmes aux yeux. Demain, ce sera mon tour et je renoue avec le marathon après une pause de 7 ans. Mon dernier marathon, celui de New York, date de novembre 2009 ! 

Dimanche matin. 5h15. Je suis réveillée et Éric également. On déjeune et on se prépare. J’enfile mon pace-band et vers 6h30, nous sommes en direction de la ligne de départ. Je tiens à être dans mon corral le plus tôt possible car je veux absolument trouver le lapin de 3 :30 :00. En chemin, on croise Karl, un ami triathlète qui espère se qualifier pour Boston. On lui souhaite bonne chance.

Rendue dans mon corral, je trouve facilement mon lapin. En fait, ils sont deux à offrir le service pour le temps que je vise. Je jase un peu avec l’un deux et je croise une athlète de mon club de course, Marie-Andrée, qui va courir avec nous. Quelle surprise de rencontrer également Roxane, une coureuse avec qui j’avais jasé lors du 30 km des Érables. Nous ferons la course ensemble. Je suis très contente d’être en sa compagnie.

Il fait étonnement frais ce matin, autour de 18 degrés, et je suis confiante d’atteindre mon objectif.

Voilà, c’est l’heure du départ. Moi qui croyais que l’émotion me gagnerait et que j’aurais de la difficulté à retenir mes larmes, je pars plutôt avec le sourire et je me sens très calme. Il y a très peu d’attente avant de franchir le fil de départ. C’est parti pour 42.2 km !

Tout au long du parcours, je garde un œil attentif sur mes lapins et sur ma compagne, Roxane, que je ne veux pas perdre de vue. Et tout au long du parcours, je réévalue constamment mon état. Je bois à chaque point d’eau et ils sont nombreux. Au demi-marathon, j’en saute un. Je n’ai pas soif et je me sens pleine ! Je prends également des gels régulièrement pour entretenir mon énergie.

Roxane est à mes côtés et nous jasons de temps à autre. Le rythme me semble confortable et je ne sens pas du tout la chaleur qui s’installe.

Au 32e km, je sens que mes quadriceps durcissent. Je pense à mon rendez-vous en massothérapie prévu le lendemain matin et je dédie ce km à Glenn, mon massothérapeute. Ça me fera tellement de bien, je savoure le moment d'avance.

Au 35e km, je réévalue la situation une fois de plus. Cette fois, je crois que je dois ralentir. J’en informe ma nouvelle copine et tranquillement, même si ça me déçoit, je la laisse s’éloigner avec le lapin.

Quelques kilomètres plus loin, je croise des membres de mon club de course. Leurs encouragements me font du bien. L'un deux court avec moi quelques instants. Je lui demande des nouvelles de Marie-Andrée que j'ai perdu de vue depuis longtemps. Il me dit qu'elle n'est pas encore passée alors que je croyais qu'elle était devant moi. Il me souhaite bonne chance et me laisse continuer seule.

Plus loin, je croise Miguel et Sophie près du Centre des Congrès. Je les cherchais des yeux sachant qu'ils seraient là pour m'encourager. Je suis heureuse de les croiser, ça me donne un petit regain d'énergie. Ce court moment me fait du bien.

Puis, je me concentre de nouveau et tente de garder un rythme constant. D’une vitesse de près de 5 min / km, je descends à 5 min 15 puis à 5 min 30. J’ai l’impression d’aller très lentement. Au 40e km, je réalise pleinement ce que c’est que de courir un marathon : c’est mental ! Je me parle et je fais des calculs. Dans une dizaine de minutes, je serai marathonienne de nouveau. Allez, on ne lâche pas ! Je dépasse plein de gens qui marchent. Moi aussi, ça me passe par l’esprit de marcher mais je ne me l’autorise pas. Allez Hélène, t’es capable. Je continue à essayer de calculer. Peut-être que je vais réussir à terminer en 3 :32 :00…

Enfin, j’aperçois les dernières pancartes. Il reste 400 mètres. Un dernier tour de piste ! J’arrive. Je franchis le fil d’arrivée les bras dans les airs. Comblée.

Je manque mon objectif par 3 min en terminant en 3 :33 :08 mais ça ne me dérange pas du tout.
Je me sens très très heureuse. Je suis marathonienne de nouveau !

Après avoir passé le fil d’arrivée, je cherche Roxane des yeux un peu partout. Je suis convaincue qu’elle a atteint son objectif et ça me ferait vraiment plaisir de la revoir. Mais ce sera partie remise car je n’arrive pas à la localiser dans la foule.

L’effort que j’ai donné me rentre dedans. J’ai des crampes musculaires aux quadriceps et je me sens complètement vidée. Heureuse, très zen, mais complètement vidée. De plus, mes entrailles me jouent des tours. Il faut que j’aille au petit coin ça presse ! Chaleur ou effort soutenu ? L’un et l’autre sûrement, me font un effet bœuf après course.










Sophie et Miguel me rejoignent rapidement. Quelle n’est pas ma stupéfaction et ma joie lorsque Sophie m’apprend que j’ai terminé 7e parmi les 244 femmes de mon groupe d’âge. Wow, ça me fait vraiment plaisir. De plus, je sais que mon chrono me qualifie pour les marathons de Boston et de New York. Ça me fait un petit velours de plus !

J’ai déjà hâte de courir Montréal !



P.S. Quelques jours après la course, Line, une copine de triathlon, m'informe que nous sommes posées ensemble durant la course. Sans s'en rendre compte, nous avons couru avec le même lapin et nous ne nous sommes même pas vues ! Trop concentrées peut-être. Nous terminerons avec seulement 1 min 30 de différence dans nos chronos.










jeudi 12 mai 2016

Au rythme de vos foulées - Demi-marathon de Châteaugay 2016


8 mai 2016



Ce matin, il pleut à boire debout, il fait autour de 10 degrés et il vente. Belle journée pour tester le moral des troupes ! Éric et moi sommes inscrits au demi-marathon de Châteaugay (Au rythme de vos foulées). On se rend donc là-bas très tôt afin de courir les kilomètres supplémentaires prévus au programme. Comme je dois parcourir 29 km aujourd’hui, dès que j’ai ramassé mon dossard, je débute mon entraînement. J’emprunte la piste cyclable et je me rends sur le bord de la rivière. J’aperçois 2 pêcheurs avec leurs imperméables sur le bord de l’eau. Ça me fait sourire, eux aussi brave le mauvais temps. Chacun sa passion !

Après mes 8 kilomètres, j’arrive juste à temps pour le départ. Nous sommes peu nombreux : 164 participants, 60 femmes.

On s’élance tous ensemble. Deux femmes courent à  la même vitesse que moi dont l’une qui suit mon rythme épaule à épaule. On ne se parle pas, mais je crois bien qu’on apprécie l’une et l’autre d’avoir une compagne de course.


Le parcours est magnifique et me fait découvrir Châteauguay. On longe d’abord la rivière sur une piste cyclable puis on se promène dans un parc en empruntant des sentiers boueux qui nous amènent près du lac St-Louis. Nous passerons à 3 reprises au même endroit et il y a un tapis de Sporstats installé là. Celui-ci divise notre parcours en 4 portions d’environ 5 kilomètres chacune. C’est génial car après la course j’ai pu vérifier ma vitesse moyenne pour chaque portion.

La stratégie aujourd’hui, c’était de partir lentement et d’augmenter ma vitesse à mon rythme marathon (5 :00/km) pour les derniers 10 km.  J’ai fait mes 8 premiers km avant la course à 5 :20/km. J’ai couru les 5 premiers km du demi-marathon à 5 :15/km. Ensuite j’ai accéléré (4 :58/km) et c’est là que j’ai distancé ma compagne. Pour la 3e portion de 5 km, j’ai accéléré de nouveau (4 :50/km) et j’ai poussé un peu plus pour la dernière portion en atteignant ma vitesse habituelle de demi-marathon, soit 4 :46/km.

J’étais consciente que j’allais trop rapidement pour un entraînement mais j’ai beaucoup de difficulté à me retenir lors d’une course. Ça allait vraiment bien.


À un turn around, je croise ma compagne de course. On s’encourage mutuellement.

J’ai franchi le fil d’arrivée en 1 :44 :40. Première dans mon groupe d’âge et 9e chez les femmes. J’attends quelques minutes pour saluer et féliciter ma compagne. Celle-ci me remercie… je lui ai servi de lapin !


Une course à refaire l’an prochain pour l’organisation impeccable, la beauté du parcours et l’enthousiasme des bénévoles. 

mardi 3 mai 2016

Course gourmande des Érables - 30 km



Le 30 avril 2016

Ce matin, c’est la plus longue distance que je dois courir en préparation de mon marathon qui s’en vient dans un mois. Je dois parcourir 35 km. Éric et moi, nous nous sommes inscrits au 30 km dans le cadre de la Course Gourmande des Érables. Nous avions participés au demi-marathon l’an dernier et nous avions bien aimé. On se reprend donc cette année avec une plus longue distance.

Nous arrivons suffisamment tôt pour que je puisse courir 5 km en guise de réchauffement. Je maintiens un pace de 5:20/km. Puis je m’approche de la ligne de départ. J’aperçois le lapin de 2h45. Je l’entends dire qu’il va courir à un pace de 5:30/ km mais qu’il va partir plus lentement et qu’il va accélérer par la suite. Je trouve ça un peu lent pour moi. Mon plan d’entraînement aujourd’hui : courir les 20 premiers km à 5:10/km puis augmenter à 5 :00/km, mon pace marathon.

Sur la ligne de départ, je commence à avoir froid. Nous sommes en retard de 9 min lorsque nous partons enfin. Je suis située parmi les premiers coureurs. Malheureusement, je suis le troupeau lorsque celui-ci manque un tournant. Nous allons dans la mauvaise direction. Heureusement, j’entends Éric qui me crie d’arrêter. Je reviens rapidement sur mes pas mais cette erreur m’aura coûté 400 mètres de trop ! Pas grave, c’est un entraînement.



Tout de même, j’accélère un peu au début afin de rattraper et de dépasser le lapin de 2h45. Puis, je me concentre sur ma vitesse de croisière. Au premier turn-around, à environ 7 km, je compte les femmes qui courent devant moi. Je suis en 11e position. Au moins, me dis-je, j’aimerais terminer dans les 10 premières… difficile de ne pas accélérer mais je dois respecter mon programme. Plus les km s’accumulent, plus je me fais dépasser. Au 17e km, je suis maintenant 17e chez les femmes… Mon orgueil en prend un coup !

Je suis derrière une femme depuis plusieurs km et lorsqu’elle se ravitaille à un point d’eau, je la dépasse. Elle revient vers moi et je commence à jaser avec elle. Elle a couru 2,5 km de trop au début de la course en passant tout droit elle aussi. Je l’informe qu’elle est mon lapin depuis un bon bout de temps.

Au 19e km, je me sens bien et je décide de peser sur l’accélérateur. Tant pis pour le programme, je tente le tout pour le tout. Ma vitesse augmente passablement. Ma compagne me demande si c’est moi qui accélère ou elle qui ralentit… C’est moi qui accélère et je la perds de vue.

Malgré la montée, mon rythme est excellent. Je maintiendrai une moyenne de 4 :50/km jusqu’à l’arrivée.

Pas de baisse d’énergie. Le sourire jusqu’à la fin. Ça augure vraiment bien pour mon marathon !
Je termine finalement 8e chez les femmes et 3e dans mon groupe d’âge. La cerise sur le Sunday d’une belle journée.


Merci pour la tire d’érable sur le parcours !

21 k Scotia de Montréal 2016



Le 24 avril 2016

Deux semaines après le Half-Marathon Unplugged, Éric et moi participons au demi-marathon Scotia de Montréal. Un classique que j’aime refaire année après année. Nous allons nous stationner tôt sur l’île Ste-Hélène. Je dois en effet courir 34 km aujourd’hui et j’ai pris la décision me rallonger avant la course. Je veux respecter mon programme d’entraînement et courir mes derniers km à mon pace marathon. Ce sera plus facile s’il y a de l’ambiance.

Éric lui, préfère aujourd’hui attendre après son demi-marathon pour décider s’il ajoutera des km ou non car il a mal à un pied. Il a amené un matelas de sol et un sac de couchage dans le camion pour faire une petite sieste en attendant le départ.

Moi, je pars courir direction St-Lambert. Il fait beau, je me sens bien. Je garde un pace de 5 :20 / km. Je suis de retour une quinzaine de minutes avant le départ.

Je ne sais pas trop où me positionner pour partir… Il s’agit d’un entraînement pour moi et je dois demeurer conservatrice sur ma vitesse : 5 min/km pas plus en théorie. Je dois piler sur mon égo un peu car quand je participe à une course, c’est pour faire le meilleur temps possible… Mais non, pas aujourd’hui ! C’est un entraînement…

Je m’élance donc avec les autres en maintenant une cadence somme toute facile. Au bout de 5 km, le lapin de 1 :45 arrive à mes côtés. Je lui demande à quel pace il court. Réponse : 5 min/km. Super. Je vais le suivre. On placote un peu en courant, ce qui est inhabituel pour moi lors d’une compétition ! Mais aujourd’hui, il s’agit d’un entraînement.


Je termine en 1 :44 :54. En 9e position chez les femmes de mon groupe d’âge parmi 97 autres femmes. Je suis très contente de mon ‘’entraînement’’ !

Half-Marathon Unplugged



Le 9 avril 2016

Le vendredi 8 avril, Éric et moi partons pour le Vermont. Nous allons passer le week-end à Burlington. Objectif : participer au Half-marathon Unplugged.

Nous récupérons d’abord nos dossards en ville et explorons les alentours du fil d’arrivée.

Ce demi-marathon est pour nous une course d’entraînement préparatoire pour notre marathon. Nous devons en fait courir 30 km ce jour-là. Chacun de nous a une stratégie différente. Éric préfère courir ses 9 km supplémentaires avant la course, moi, je les ferai après.

Le matin de l’événement, nous devons prendre un autobus qui nous amènera au fil d’arrivée. On se trompe d’endroit pour le lieu d’embarquement et ça y est, mon niveau de stress monte au plafond. Vite, vite il faut se déplacer. J’ai peur de manquer l’autobus ! On se dépêche pour se rendre au bon endroit et là, heureusement, il reste de la place dans un stationnement public. Je suis tellement nerveuse que je ne sais plus où j’ai rangé mon argent comptant américain pour payer. On se calme !

L’autobus nous amène dans un parc pour attendre notre départ à 11h00. Il s’agit en fait de la deuxième vague puisqu’un premier départ avait lieu à 9h00. Éric part courir et je reste seule avec les autres coureurs.

Je me positionne à l’avant du groupe, comme j’aime le faire, et le départ est donné.

Le trajet, en majorité sur piste cyclable, longe presque toujours le lac Champlain et nous amène à faire quelques boucles dans les quartiers résidentiels. C’est majoritairement plat et facile. C’est un parcours magnifique et très agréable à courir
.
Dès le début, je décide de suivre une femme qui coure à un pace qui me convient. Malheureusement, elle s’arrête pour attacher son soulier. Tant pis, je me trouverai un autre lapin. Une deuxième femme semble courir à la bonne vitesse. Je la suis. Elle échappe quelque chose par terre, s’arrête… Tant pis, je la dépasse et je ne la revois plus.

Je réussi à maintenir un pace de 4 :45 tout au long de la course. Ce qui me donne un chrono final de 1 :40 :34. Je termine 2e / 81 femmes dans mon groupe d’âge. Satisfaite de ma course, je dois maintenant ajouter mes 9 km supplémentaires. Je repars donc à contresens. Au bout de 4,5 km, alors qu’il n’y a plus de coureurs et que j’ai croisé les vélos qui ferment la course, je peux revenir sur mes pas et retourner une deuxième fois à la ligne d’arrivée ! Je garde un rythme de 5 :16/km mais ce n’est pas facile, j’ai hâte de terminer.

Le repas d’après course est délicieux et bourratif. Il y a du riz, des légumineuses, du poulet. Plein de bonnes choses et de la bière pour ceux qui en veulent.


La seule chose qui manque à mon bonheur : aucune médaille n’est remise aux participants ou aux gagnants. Mon petit côté enfant est déçu mais ce sera mon seul bémol à cette belle course. 

vendredi 18 mars 2016

Demi-marathon hypothermique d'Ottawa




Petit week-end à Ottawa pour notre participation au demi-marathon hypothermique organisé par Running Room. Nous arrivons le samedi afin d’aller chercher notre dossard et nous apprenons sur place que notre départ, prévu à 13h00 le lendemain matin, a été devancé à 8h00! Ça nous embête un peu parce que la température ne sera pas du tout la même. Nous avions prévu courir alors qu’il ferait au-dessus de zéro et là, on va débuter notre course à -10 degrés. Les vêtements que nous avons amenés conviendront-ils? De plus, une chance que nous sommes arrivés la veille! Nous aurions carrément manqué notre course en arrivant le matin même. Autre déception concernant le parcours cette fois. Nous devons courir une boucle d’environ 2,5 km allé/retour. Nous aurions préféré un parcours plus élaboré. Restons positifs, on est ici pour s’amuser.

L’événement à lieu au Marshes Golf Club. Les coureurs peuvent s’abriter à l’intérieur du club de golf en attendant le départ.

Il y a un seul lapin et il va courir le demi-marathon en 2h00. Ça ne me convient pas, je vais courir dans ma bulle.

Il fait vraiment beau, le soleil est de la partie. Il y a un point de ravitaillement en eau et en Gatorade à chaque extrémité de la boucle et le parcours est plutôt plat.

Dès les premiers kilomètres, je sais que je vais courir plus lentement qu’au Demi-marathon des glaces. Ça ne me dérange pas. Je sais tout le long de la course que je suis 4e chez les femmes (je terminerai 2e dans mon groupe d’âge) mais je n’arrive pas à rattraper celle qui est devant moi. Trop loin. Pas grave, j’ai 28  km à courir ce matin.

Dès que je franchis le fil d’arrivée, je repars me mêler aux coureurs pour ajouter les kilomètres manquants. Je quitte le trajet officiel pour me rallonger, puis reviens au fil d’arrivée.

Le brunch d’après course est une agréable surprise. Je m’attendais à un bagel et une banane alors qu’il y a des œufs, des saucisses, du bacon, des viennoiseries, des muffins… On mange très bien.


Finalement, malgré les petites déceptions d’avant course, je suis très heureuse d’avoir participé à cet événement et ça me ferait plaisir de revenir l’an prochain!

Demi-marathon des glaces


Demi-marathon des glaces en ce 21 février 2016. Première course officielle de l'année. Très satisfaite de mon résultat: 10e chez les femmes et médaille d'argent dans mon groupe d'âge. Beau parcours vallonné en campagne. Routes dégagées, pas de glace, pas de neige. Asphalte partout. Belle organisation. Il fait 0 degrés et il y a de très légers flocons qui tombent.

Nous sommes arrivés tôt car Éric désirait courir ses 5 km supplémentaires avant la course. Moi, je reste cachée à l’intérieur de l’école pour demeurer au chaud. Il a plu beaucoup la veille et l’accès aux toilettes extérieures est compliqué! Il faut marcher sur des planches pour éviter les énormes flaques d’eau.

Il y a quelques kiosques installés près de la tente de ravitaillement.

Fidèle à mon habitude, je me positionne à l’avant lors du départ et tout près du lapin de 1 h40. Je ne sais pas trop si j’arriverai à le suivre. Bien que j’aie fait des intervalles 2 fois semaine tout l’hiver, avec la neige, il est difficile d’évaluer vraiment ma vitesse. Mais bon, j’ai de nombreux chronos sous les 1h40 alors je devrais pouvoir y arriver. Ma première idée était de suivre un lapin de 1h45 mais il n’y en a pas. Alors let’s go!

Dès le départ, un certain écart se creuse entre mon lapin et moi. Mais je ne le perds pas des yeux et je maintiens un bon rythme. Plus le temps passe et plus je le rattrappe. Lorsque je le dépasse, je l’entends dire à quelqu’un d’autre qu’il a une minute d’avance. Intéressant. Maintenant, je dois demeurer devant lui. Tout le long du restant du trajet, je n’ose pas me retourner. J’ai peur de l’avoir sur les talons et je ne veux pas qu’il me dépasse!

Enfin, j’aperçois le dernier tournant! Et j’atteints mon objectif en terminant avec un chrono de 1:39 :23. Mais ce n’est pas terminé, je dois parcourir 5 km supplémentaires pour respecter mon programme d'entraînement. Je repars donc en sens inverse. Je croise une femme qui porte un dossard disant qu’elle coure pour son mari qui combat un cancer. Je lui touche l’épaule en la dépassant et lui dit que j’enverrai des ondes positives à son conjoint. Elle me remercie et je poursuis en course les larmes aux yeux. Sa démarche et ce qu’elle vit me touchent profondément.


Lorsque je reviens vers le fil d’arrivée pour la deuxième fois. Je m’arrête avant et marche le long du trottoir. Il y a un photographe officiel et je me décide de rembarquer sur le parcours pour me faire photographier de nouveau mais cette fois avec les bras dans les airs! Je suis très contente de ma course et de mon entraînement en général. En résumé: 26 km avec le sourire!


Demi-marathon d'Oka



1er novembre 2015

J'ai terminé ma saison de course 2015 en beauté, sous la pluie, lors du demi-marathon d'Oka en gagnant la médaille d'argent dans mon groupe d'âge. Faisait pas chaud, faisait pas beau mais j'étais heureuse de courir et de terminer parmi les 10 premières femmes au classement général. Un gros merci à mon amoureux qui m'a accompagnée et encouragée malgré les conditions climatiques.

Pour la première fois lors d’une compétition, nous sommes arrivés à la dernière minute. Je devais ramasser mon dossard sur place et il me reste 15 minutes pour aller au petit coin et me réchauffer! Je me sentais très stressée et coincée dans le temps.

Quelques minutes après le départ, je constate que ma musique joue en boucle la même chanson! Merde. Soit j’arrête et je prends le temps de replacer mon Bluetooth , soit j’écoute la même musique pendant 21 km !... ou alors et je continue à courir sans musique… Merde, merde, merde! Je prends la décision de courir sans musique. Fait extrêmement rare, courir sans musique! Je me concentre sur ma respiration et sur les bruits de pas des autres coureurs. Heureusement, il y en a tout le tour de moi.

Ce matin, j’ai choisi de courir en cuissard et avec mes bas de compression. Il fait autour de 6 degrés et il pleut un léger crachin tout le long. Je n’ai pas froid avec mon léger imperméable mais je sens mes cuisses durcir lorsque la fin de la course approche.
 
Le parcours est intéressant. Vallonné, pas trop facile. On se promène le long du parc puis sur une piste cyclable étroite. Lors du turn-around, ça complique un peu les choses pour les dépassements. Je compte les femmes que je croise au retour mais je ne suis pas trop certaine de mon rang. Dans les 10 premières en tout cas.

Mon amoureux m’attend au fil d’arrivée. Je prends à peine le temps de ramasser du ravitaillement et je m’élance vers lui en courant. Vite! Je veux retourner à l’auto le plus rapidement possible pour ne pas prendre froid. Il pleut, il pleut!

Même si je suis convaincue que j’ai terminé sur le podium dans mon groupe d’âge, je ne prends pas le temps de chercher les résultats. On verra ça plus tard! Il faut vite aller me changer et enfiler des vêtements secs et chauds.


Mon pressentiment s’avèrera bon : médaille d’argent dans mon groupe d’âge et 9e au classement général chez les femmes. Chrono final 1:39 :32.