Iron Roman - Le récit de mon Ironman

Pour lire le compte-rendu de mon expérience à Lake Placid le 26 juillet 2009, cliquez ici.












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lundi 22 août 2016

Demi-marathon de Lachine - 21 août 2016


Nous nous sommes levés très tôt ce matin : 4h00. Installés avec notre roulotte à Ste-Marcelline-de Kildare, nous avons 1h30 de route à faire environ pour nous rendre à Lachine. On veut arriver suffisamment tôt pour pouvoir courir 13 km avant le départ du demi-marathon.

Il fait déjà chaud mais surtout, il vente énormément. Nous ramassons nos dossards et nos chandails de l’évènement, petit retour à l’auto pour se badigeonner de crème solaire et c’est parti. Il est 7h05 et le départ de la première vague – dont je fais partie – aura lieu à 8h30.

J’emprunte le même parcours que je ferai tout à l’heure en longeant le bord du fleuve mais je dois m’éloigner un peu plus loin que notre turn around. Je maintiens un rythme de 5 min 20 / km. En théorie, c’est trop rapide. Selon mon programme d’entraînement, je devrais courir plus lentement et augmenter ma vitesse - jusqu’à mon pace marathon - seulement pour les derniers 5 km. Mais bon, je suis un peu nerveuse. Je veux avoir un peu de temps devant moi avant le départ du demi-marthon.

Au retour, je croise les coureurs du 10 km. Ça me met dans l’ambiance !

Une fois à la ligne de départ, je remarque le lapin de 1h45… J’aimerais bien le suivre mais je me résonne. Mon objectif aujourd’hui, c’est un entraînement de 34 km mollo. Je le laisse donc partir et s’éloigner sans moi avec sa suite. Le parcours est agréable, les points d’eau sont nombreux et il y a aussi distribution de gels. Mais il y a le vent et à chaque fois qu'il est de face, ça se reflète dans ma vitesse.

Il y a une coureuse devant moi qui me sert de lapin. Je la suis pendant près de 15 km puis tranquillement je la dépasse sans vraiment le vouloir.

Les kilomètres s’accumulent et je sens la fatigue me gagner. Je réalise que ce n’est pas un entraînement que je considère comme facile aujourd’hui. Lorsque j’avais couru le 30 km des Érables au printemps passé, ma vitesse ne cessait d’augmenter au fil des kilomètres. Aujourd’hui, je ralentis tranquillement à mesure que je sens l’énergie me quitter. J’ai beau avoir pris 3 gels tout au long de ma course, les deux derniers kilomètres sont vraiment pénibles. Ma vitesse chute autour de 5 min 30 / km. Je croise deux coureurs - un homme d’abord puis une jeune femme - qui sont étendus par terre épuisés. Les secouristes sont avec eux. Ouf, je ne veux pas que ça m’arrive. Vite qu’on en finisse !

Enfin le fil d’arrivée. Je termine le demi-marathon en un peu moins de 1h52, en 12e position chez les femmes de mon groupe d’âge. Ce qui me donnera un entraînement de près de 3h00 de course aujourd’hui.

On remet ça le week-end prochain à Québec avec 35 km à courir.

Demi-marathon de Tremblant - 14 août 2016

Pour la première fois aujourd'hui, j'ai participé au demi-marathon du Mont-Tremblant. J'étais un peu inquiète avant le départ.

J'ai été malade il y a 2 semaines, des problèmes intestinaux qui m'ont jetée à terre pendant 9 jours et qui m'ont fait perdre 4 livres. Le retour à la course à pied n'a pas été facile et je me demandais bien ce que ça donnerait à Tremblant.

Selon mon programme d'entraînement, il s'agissait d'un test aujourd'hui. Je voulais donc faire le meilleurs temps possible, selon mes capacités évidemment.

J’ai fait un petit réchauffement avec des accélérations et ça annonçait plutôt bien. Pas de douleur au ventre et une belle énergie. C’est avec le sourire aux lèvres que j’ai débuté ma course. Je savais que le parcours descendait pour les premiers kilomètres et je souhaitais que ça ne me joue pas de tour, comme lors de mon marathon de Boston, en 2009.
Nous avons couru deux boucles près du casino puis avons entrepris une descente dans une côte à 13 %. J’ai y parcouru mon kilomètre le plus rapide : 3:51 / km.
Puis nous avons emprunté une piste cyclable asphaltée à travers les bois. Le parcours sinueux qui longeait une rivière s’est avéré quand même assez exigeant. Au 7e km environ, il y avait un turn around. J’ai donc pu compter les femmes qui se trouvaient devant moi. J’étais 7e. C’est à ce moment là que j’ai décidé d’établir deux objectifs pour ma course : terminer dans les 10 premières femmes et gagner une médaille dans mon groupe d’âge. Ce ne serait pas nécessairement facile ! Au 8e km, une première femme m’a dépassée. Puis peu de temps après, deux autres femmes sont passées devant moi… Me voilà donc 10e !

Je me concentre et j'essaie de garder un bon rythme malgré les montées qui se succèdent.

Je joue au yoyo avec un homme qui court à peu près à la même vitesse que moi. On passe notre temps à se dépasser l'un l'autre. Au 11e km, je prends un premier gel puis au 17e, je décide d'en prendre un deuxième. Je dépasse une femme puis en aperçois une autre devant moi. Elle n'est pas si loin mais j'hésite à la dépasser. Si je reste derrière, elle ne me voit pas. Je pourrai tenter de la dépasser à la dernière minute. Malheureusement, les derniers kilomètres passent et je n'arriverai pas à la rattraper ! C'est plutôt moi qui se ferai dépasser quelques mètres avant le fil d'arrivée par une femme que je n'avais pas vue venir !

Il s'agit de la même femme avec qui j'avais joué au yoyo lors de ma course à Warwick. Elle vient d'ailleurs me saluer. Petite discussion également avec l'homme qui courait à la même vitesse que moi. On se félicite l'un l'autre. Et un deuxième homme vient me remercier de lui avoir servi de lapin !

Chrono final, un de mes meilleurs cette année malgré la difficulté du parcours et ma santé qui a vacillé. 1:41:36 ! J'atteins également mes deux objectifs : 10e parmi 268 femmes et médaille de bronze dans mon groupe d'âge.

À six semaines de mon prochain marathon, ça s'annonce bien.

La petite madame est contente !


jeudi 4 août 2016

Défi des buttes - Fort dans la course 2016



Depuis mon marathon à Sherbrooke, je n’ai fait aucun entraînement par intervalle. J’ai été très conservatrice lors de mes sorties de course pour essayer de récupérer le mieux possible.

Avec l’arrivée de notre 2e segments de vacances, nous partons vers Warwick afin de participer au Défi des buttes. C’est la première fois que nous sommes inscrits à cet événement.

La température n’est pas trop élevée et le temps est incertain. Il y aura de la pluie. Nous arrivons tôt et déjà, il y a de l’ambiance au micro. L’animateur nous dit à plusieurs reprises de nous préparer pour le défi car les montées sont nombreuses et exigeantes. Je me dis en moi-même, qu’il est un peu tard pour se préparer physiquement ! Mais bon, d’accord, je vais me préparer mentalement !

J’hésite un peu entre courir mes kilomètres supplémentaires avant ou après le demi-marathon… mais comme j’aimerais bien performer aujourd’hui, je décide de les ajouter après ma course.

Nous sommes 48 coureurs à prendre le départ. Comme je n’ai pas fait de réchauffement, ça me prend quelques kilomètres pour atteindre ma vitesse de croisière. Je n’ai pas fait attention au nombre de femmes qui sont passées devant moi. Les premiers kilomètres se font dans un quartier résidentiel puis nous prenons une route de campagne.  C’est magnifique, très vallonné et effectivement, il s’agit d’un parcours exigeant. Mais heureusement, je me sens en excellente forme aujourd’hui. L’énergie est disponible, je souris, le moral également est excellent.

Nous sommes trois femmes à courir à peu près au même rythme. On se dépasse les unes les autres. Tranquillement, il y en a une que l’on perd de vue derrière nous. Je continue de jouer au yoyo avec l’autre femme. Encore loin du turn-around, trois kilomètres si mes souvenirs sont bons, je croise le meneur. Je me mets à compter les femmes que je croise. Les trois premières sont vraiment rapides. Impossible de les rattraper. Je me bats donc pour la quatrième position !

Notre jeu du chat et de la souris se poursuit. Mon énergie est bonne et j’ai beaucoup de plaisir même si la chaleur a embué mes lunettes fumées et que la pluie s’est mise de la partie.

Le petit nombre de participants semble souder les coureurs. Tout le monde se salue et s’encourage en se croisant. Ça me fait sourire. La vie est belle !

Tout au long du chemin, des petits messages d’encouragements, des pensées, sont affichés. Avec toutes les gouttes de pluie dans mes lunettes et avec la buée, j’ai de la difficulté à les lire. Vers le 18e kilomètre, je me fais dépasser par ma concurrente une dernière fois et ce sera la dernière. Elle est finalement plus rapide que moi et prend les devants.

Je terminerai donc 5e chez les femmes et 4e dans mon groupe d’âge. Tant pis pour le podium !




Demi-marathon de Sherbrooke 2016



Aujourd’hui, c’est mon anniversaire et j’aimerais bien obtenir une médaille dans mon groupe d’âge. Ma dernière course, il y a deux semaines, a été difficile et je n’ai pas eu beaucoup de plaisir à la courir. Comment cela se passera-t-il aujourd’hui ?

Je me positionne à l’avant du groupe, comme d’habitude, mais dès que le départ est donné, je constate que je me fais énormément dépasser. Je n’ai pas de jambes ! Et au fil des kilomètres, je constate que je n’ai pas de plaisir à courir non plus et ce, pour une deuxième course d’affilée.

La performance n’est pas pour aujourd’hui alors autant profiter du paysage ! Le parcours fait le tour du Lac des Nations puis nous fait longer la rivière, principalement sur piste cyclable. Nous passons par un boisé. Je reconnais des bouts de parcours, ayant déjà participé à ce demi-marathon par le passé. Au fil des kilomètres, ça devient de plus en plus difficile. J’ai hâte de franchir le fil d’arrivée. Mon énergie flageole lorsque je termine enfin la course. Malheureusement, ce n’est pas terminé, je dois ajouter 5 km de plus pour respecter mon programme d’entraînement !

Après une course aussi pénible, sur un parcours somme toute pas si difficile, je réalise que je suis probablement en surentraînement. Je me sens fatiguée, démotivée. Et aujourd’hui, j’ai fait mon pire chrono sur un demi-marathon cette année.

Il faudra que je récupère avant mon prochain objectif, le Défi des Buttes, un demi-marathon organisé dans le cadre de l’événement Fort dans la course. J’ai un mois pour récupérer !


Tour du Lac Brome 2016



Parmi les incontournables, il y a le Tour du Lac Brome. C’est la cinquième fois que je participe à une course lors de cet événement. J’ai couru une fois le 5 km, deux fois le 10 et ce sera ma deuxième participation au 20 km.

J’aime ce parcours vallonné qui longe le lac.

Ce matin, il fera chaud. J’ai couru mon marathon il y a trois semaines et j’espère que ma récupération sera suffisante. J’aimerais bien courir à une vitesse de 4 min 45 \ km. Ce qui me donnerait un chrono de 1h35. Parmi les participants qui se préparent au fil de départ, je remarque les lapins de 1h35 et de 1 h40. Je choisis donc le plus rapide et ne le lâche pas d’une semelle lorsque le départ est donné. Malheureusement, après quelques kilomètres, je dois me rendre à l’évidence : je ne serai pas capable de tenir le rythme. C’est rare qu’aussi tôt dans une course, je doive revoir mon objectif à la baisse. L’énergie n’est pas au rendez-vous et mes jambes ne veulent pas pousser. Je n’ai pas la motivation nécessaire non plus.

Avant la course, j’ai rencontré ma copine Anissa qui m’a raconté son marathon à Ottawa. Elle m’a dit qu’elle avait dû changer ses objectifs à plusieurs reprises tout au long de la course parce que ça devenait de plus en plus difficile. Passer du plan A, au plan B, puis au plan C…

Je pense à elle et je me dis que je dois passer au plan B : maintenir un rythme de 5 min \ km. Mon seul souhait, ne pas me faire dépasser par le lapin de 1h40.

Au 18e km, quelqu’un me tape sur l’épaule et me dit : Let’s go, on ne lâche pas ! C’est le lapin que je veux garder derrière moi qui est en train de me dépasser ! Il reste 2 km à courir…  Je puise dans l’énergie qui me reste et augmente la cadence pour le rattraper, le dépasser et surtout, le garder derrière moi.

Je connais bien le parcours et je me concentre pour arriver avant lui. Je franchis finalement le fil d’arrivée en 1:39:45 et termine ainsi 3e dans mon groupe d’âge.