Iron Roman - Le récit de mon Ironman

Pour lire le compte-rendu de mon expérience à Lake Placid le 26 juillet 2009, cliquez ici.












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dimanche 16 juillet 2017

Trimemphré



16 juillet 2017

Expérience très difficile à la nage aujourd'hui lors de mon triathlon olympique à Magog. Lutte de tous les instants pendant 57 minutes pour conserver mon calme.

J'ai voulu abandonner après une centaine de mètres dans les vagues. Je me suis accrochée une première fois à un kayak et j'ai discuté avec la bénévole. Je lui ai demandé si je pouvais faire les portions vélo et course si j'étais disqualifiée à la nage. Elle m'a répondu : « Vous ne serez pas disqualifiée. Vous avez 1h10 pour faire votre nage, vous allez y arriver. On va vous accompagner. » Alors je me suis dit qu'il fallait que j'essaie.

J'ai récité tous les mantras imaginables dans ma tête.

Efficacité : zéro. Je n'arrivais tout simplement pas à garder la tête dans l'eau et à nager le crawl.

Heureusement, les kayakistes ont été extraordinaires avec moi. Comme promis, ils se sont relayés tour à tour pour m'escorter et m'encourager. Pour me permettre de m'accrocher aussi, afin de souffler un peu et de donner une chance à mon rythme cardiaque de descendre. J'ai dû le faire au moins une dizaine de fois.

Les athlètes qui sont partis 15 minutes après mon départ m'ont dépassée alors qu'il me restait le tiers du parcours à compléter. Un homme, constatant que l'expérience était pénible pour moi, s'est arrêté de nager pour me parler et m'encourager. J'ai tellement apprécié.

Lorsque j'ai osé jeter un coup d'oeil à ma montre, 46 minutes s'étaient écoulées. Il me restait 24 minutes pour terminer... J'espérais que ce serait suffisant.

À une centaine de mètres du bord, alors que j'arrivais presque, une fois de plus, j'ai eu besoin de prendre une pause et de m'accrocher à un kayak. Je me suis dit que ce serait vraiment absurde, après tous ces efforts, d'abandonner. Alors je suis repartie.

Je me sentais complètement lessivée en montant les escaliers pour sortir de l'eau et j'ai marché jusqu'à la zone de transition afin de faire descendre mon rythme cardiaque. Bien résolue à ne pas m'écrouler au fil d'arrivée comme à Ottawa, j'ai décidé de prendre ça mollo en vélo et en course à pied. Après tout, j'étais ici pour avoir du fun et pour le moment, ça ne scorait pas haut !

Les deux dernières portions se sont bien déroulées. Le vélo, malgré les bonnes montées, m'a semblé facile et j'ai eu du plaisir à rouler.

Mon amoureux était à la zone de transition pour m'encourager lorsque j'ai entamé ma course à pied. J'avoue que l'émotion m'a fait monter les larmes aux yeux lorsque je lui ai parlé de ma nage.

Lors de mon dix kilomètres de course, je me sentais dans mon élément, détendue, enfin !

J'ai finalement franchi le fil d'arrivée 3h35 après avoir mis le pied à l'eau.