Grâce à la personnalité généreuse de Paul Boissinot et parce qu'il sait si bien partager sa passion pour son milieu de travail, j'ai passé une journée très enrichissante au Parc Aquarium du Québec. Le fait d'avoir un guide, qui de surcroît est plongeur, a amené une dimension passionnante à la visite. Les heures ont passé très rapidement et j'ai apprécié le fait d'alterner régulièrement entre visites intérieures et activités à l'extérieur. Cela nous a permis de prendre l'air tout en se divertissant.
Bien que côtoyer des plongeurs fait partie de mon univers depuis plus de 5 ans maintenant, je ne me lassais pas de voir Paul sous l'eau dans le Grand Océan alors qu'il nourrissait les poissons du Pacifique Nord. J'aurais tellement aimé prendre sa place!
Moi qui songe à amener un groupe de Diables plonger en Colombie-Britannique, j'ai eu un avant-goût, durant cette visite, de ce qu'on peut y trouver. J'avais entendu parler du fait que là-bas, sous l'eau, tout est géant. Eh bien, j'en ai eu la preuve en voyant la grosseur des soleils de mer. Éric et moi avons d'ailleurs eu le plaisir d'observer une grande pieuvre tenter de se débarrasser, presque au ralenti, d'un immense soleil qui voulait passer par-là. «Eh toi, ôte-toi de d'là!» qu'elle semblait vouloir lui faire comprendre.
On sait que maintenir des écosystèmes artificiels en santé demande un protocole rigoureux. Mais c'est en mettant soi-même les deux pieds dans un petit bassin de solution désinfectante, avant de pénétrer dans le local réservé aux plongeurs, qu'on réalise pleinement qu'on est porteur de toutes sortes de germes ou de microbes et qu'on peut affecter l'équilibre de la vie des organismes qu'on contemple à l'aquarium. Ça fait réfléchir.
J'ai été ravie et surprise de voir des oeufs de raie dans le local scientifique parce que lors de mes plongées en Caroline du Nord, cet été, j'ai en vu à plusieurs reprises sans savoir ce que c'était! Lors de mon prochain séjour là-bas, je pourrai dorénavant les identifier!
Avant, lorsque j'assistais à un spectacle de phoques ou a quelque chose du genre, je me disais, c'est-tu quétaine de leur apprendre à faire des tours pour distraire les visiteurs. Maintenant je réalise pleinement que dans le fond, c'est tout le contraire: on les stimule et leur enseigne des trucs dans le but de les faire bouger et de les désennuyer d'un univers triste en captivité.
C'était touchant et déchirant à la fois d'entendre le jeune morse, si attachant, crier sa frustration d'être délaissé par les guides animaliers à la fin de son entraînement. Ça m'intriguerait de retourner le voir, l'an prochain, afin de constater à quel point il aura grossit! Dire que Paul Boissinot a dû se lever durant plusieurs semaines afin d'aller nourrir cette jeune femelle morse au biberon pour son boire de 4 heures du matin! Pour cela aussi, j'aurais aimé prendre sa place! Nourrir un bébé morse au biberon! Ce doit être une expérience vraiment unique!
Ce qui m'a vraiment fait apprécier cette visite également, c'est de constater que Paul Boissinot semblait heureux et fier de recevoir les Diables des Mers dans son univers. Il réussissait si bien à nous transmettre son enthousiasme! Et toutes les petites anecdotes qu'il nous a racontées et qui agrémentent son quotidien à l'aquarium ont su capter mon intérêt tout au long de la journée! C'est ça qui fait vraiment la différence lorsqu'on visite un endroit comme le Parc Aquarium de Québec.
Un grand merci à toi, Paul, ainsi qu'à ton collègue Frédéric Potvin qui nous a lui aussi guidé dans l'arrière-scène. Je retournerai vous voir !