Iron Roman - Le récit de mon Ironman

Pour lire le compte-rendu de mon expérience à Lake Placid le 26 juillet 2009, cliquez ici.












Pour voir le "Photo Roman" de mon Ironman, cliquez ici.





lundi 17 octobre 2005

Saison 2005 : "J'ai créé un monstre!"


Mon premier demi-marathon aura été un coup de foudre avec la course à pied. Moi qui n’avais jamais participé à une course de ma vie, je débute ma passion avec 21.1 km!

Cette passion n’aurait jamais vu le jour sans un défi lancé par ma collègue et amie, Sylvie, que je ne connaissais pas encore beaucoup. Au printemps, elle me lance l’idée de courir 10 km dans le cadre du marathon de Montréal. Je suis d’abord estomaquée par l’ampleur de la tâche, moi qui cours à peine 4 km, deux ou trois fois semaine. Mais je me dis pourquoi pas! Puis trois semaines avant l’événement, comme je peux enfiler une douzaines de kilomètres sans problème, mon conjoint me persuade de m’inscrire au demi-marathon et m’offre mon premier ordinateur Polar.
Quelques semaines plus tard, il dira : « Mon dieu, j’ai créé un monstre ». En effet, après cette première expérience, je deviens dépendante de l’adrénaline et de l’endorphine, je compile et analyse les statistiques de mon ordinateur, je deviens complètement accro à la course à pied!

Le demi-marathon de Cumberland, un mois plus tard, sera ma première expérience de « lapin ». Durant cette deuxième course, je réussi à couper 8 minutes sur mon premier choro, malgré un parcours plus exigeant, grâce à mon « lapin » Jean-Pierre que je réussirai à suivre durant les 14 premiers kilomètres.

C’est en jasant avec lui, la veille de la course, que j’en apprends un peu plus sur le triathlon et sur ce qu’est un Ironman. Je me demande alors si je pourrais un jour moi aussi faire un triathlon… Mais j’aurais du chemin à faire car par les années passées, j’ai été handicapée par ce qu’on appelle le syndrome du défilé thoracique. Une douleur constante aux membres supérieurs me gênait constamment dans mon train train quotidien. Je devais, par exemple, déposer ma fourchette entre deux bouchées parce qu’il était trop douloureux de la tenir. J’étais incapable de soulever le coin d’une page de journal sur la table lorsque je voulais lire un article. En revenant du travail, je déposais mes bras sur un coussin pour ne pas avoir à en supporter le poids… En 2005, je vais beaucoup mieux, mais pourrais-je vraiment me tenir sur un guidon et faire du vélo ?...




vendredi 22 juillet 2005

Petite marche dans le fond de l'eau

Une petite marche dans le fond de l'eau.
Une petite anecdote de voyage.
Parce qu'elle voulait récupérer une ceinture de plomb au fond de l'eau, à une centaine de pieds de profondeur, une femme (stupide) a bien failli y laisser sa vie. Éric et moi terminions notre plongée. Nous étions à environ une cinquantaine de pieds en train de remonter à la corde lorsque j'aperçois une plongeuse arriver d'on ne sait trop où en marchant dans le fond de l'eau avec ses palmes! En marchant, eh oui! Je trouvais qu'elle avait vraiment un comportement bizarre. Et je n'étais pas la seule à m'inquiéter. Du bateau, elle avait laissé tomber sa ceinture de plombs dans le fond de l'eau. Elle en a emprunté une (trop lourde pour elle) et est descendue avec une veste (non fonctionnelle!) pour tenter de la récupérer. Elle a retrouvé sa ceinture et a tenté de la traîner de peine et de misère jusqu'à la corde pour pouvoir la remonter. Quand je l'ai aperçue, il ne lui restait que 200 livres d'air dans sa bouteille! Bravo! À 100 pieds sous l'eau, c'est génial! Heureusement, le divemaster qui n'était pas loin a tout de suite compris lui aussi que quelque chose clochait et lui a porté secours. Une chance qu'il restait des plongeurs en bas et que quelqu'un lui a donné de l'air parce qu'elle ne remontait pas ! Tout ça pour une ceinture de plombs.

Caroline du Nord 2005

Ça nous a fait un immense plaisir de partager notre passion pour la Caroline du Nord avec les 17 plongeurs qui nous ont accompagnés cette année. Nous étions évidemment un peu anxieux de voir la réaction des autres après avoir croisé leur premier requin.



Éric et moi avons été agréablement surpris lors de notre première plongée (sur le sous-marin allemand) lorsque nous avons découvert un Frog Fish. Moi qui suis allée aux Philippines pour en voir, je ne savais pas qu'on pouvait en trouver en Caroline du Nord !



Nous avons été impressionnés, cette année, par les nombreuses raies gigantesques que nous avons croisées. L'une d'entre elles avait un diamètre équivalent à mes deux bras ouverts. De plus, elles étaient accompagnées de cobias à la recherche de restants de table. C'était très beau de les voir se déplacer en groupe.




Autre découverte intéressante cette année, nous avons croisé à plusieurs reprises des Shark Suckers à la recherche d'un hôte. Leur façon de nager, très en "S", est assez particulière.



Sur le Spar, nous avons croisé quelques requins dont un qui se reposait dans une sorte de fossé dans le sable. Après avoir fait le tour de l'épave, je constate que le fossé est vide. Hum. il y a certainement des dents dans ce coin là. Je me précipite dans le trou et commence à fouiller le fond de l'eau. Je sens tout à coup une présence à quelques pieds au-dessus de ma tête. L'occupant précédent est revenu et semble se demander ce que je fais chez lui. "Je m'en vais, je m'en vais", que je lui dis dans ma tête. Un superbe spectacle nous attend à la remontée. Un banc d'Atlantic Spade Fish avec à sa tête un barracuda surplombe le pont supérieur du bateau en surnageant dans le courant. C'est de toute beauté.



J'ai beaucoup apprécié mes plongées sur le Caribsea et sur le Papoose évidemment où nous avons pu côtoyer les requins de près. Surtout le Papoose où je me suis dirigée sans hésitation parmi eux. La petite madame était contente! Il y en avait plein de requins.



Le moment le plus intense de mon séjour là-bas fut sans contredit ma plongée sur l'Atlas. J'en rêvais depuis 2 ans. Tellement surexcitée de me retrouver de nouveau parmi les requins sur mon épave fétiche que j'en ai narcosé. J'ai quitté l'épave pour suivre deux requins qui s'éloignaient. Et plus je m'éloignais, plus une petite voix dans ma tête me disait de retourner à l'épave. Mais je ne voulais pas l'entendre, je voulais suivre mes requins. En faisant demi-tour, finalement, je me suis sentie étourdie par l'immensité de l'eau qui m'entourait et la petite voix dans ma tête me disait "ça suffit, retourne à l'épave". J'avais l'impression d'avoir bu une demi-douzaine de martinis! C'était la fête dans ma tête.



Seule petite déception, pas autant de requins sur le Verbena que les années passées. Mais heureusement, j'ai eu droit à une vision mythique encore une fois : en descendant à la corde, une grosse femelle est stationnée juste là et n'entend pas se déplacer. Je me retrouve à peine à quelques pieds au-dessus d'elle. J'adore rencontrer un requin à la corde, pour moi c'est un moment magique et fascinant. C'est pour eux que je vais en Caroline du Nord, et c'est pour eux que je vais y retourner!



Un gros becs à tous ceux qui nous ont accompagnés cette année. Nous avons passé une semaine très agréable en votre compagnie.

P.S. Les années passées, il y avait toujours beaucoup plus de femelles requins que de mâles. Je n'étais pas parvenu à en identifier. Cette année, youppie! J'ai croisé de nombreux mâles.
P.S. 2 Seulement une trentaine de dents de requins ramassées cette année. Pas grave. Ma priorité : j'étais là pour partager ma passion avec mes copains plongeurs.