Le 28 mai 2017
Marathon très difficile hier.
J’ai pris le départ du marathon d’Ottawa
avec les deux lapins de 3 h30 en compagnie de 2 triathlètes, un homme et
une femme avec qui j’ai jasé.
Au 14e km, en
ramassant des gels qu’on distribuait, j’ai accroché le bouton ‘’pause’’ de ma
Garmin et je m’en suis rendue compte environ 1 min 30 plus tard. Ce qui est
devenu mêlant pour vérifier mes temps de passage sur mon pace band.
Tout était sous contrôle pour
atteindre mon objectif jusqu’au 20e km mais ça s’est rapidement
corsé dans les km qui ont suivi. J’ai
tranquillement laissé filer les lapins. Puis, autour du 25e km, lorsque
j’ai croisé Jean-Claude de mon club de course, je lui ai dit que ça n’allait
pas et que je voulais abandonner. Le plus simple était de prendre l’embranchement
du demi-marathon après avoir traversé le pont Alexandra. Mais comme le
demi-marathon venait tout juste de débuter (il était autour de 9h10 lorsque je
suis passée par là), il n’y avait aucun coureur et l’embranchement était fermé
avec une barrière. Ça m’a comme mêlée et j’ai continué en me disant qu’au
moins, je n’aurais pas un DNF à côté de mon nom. Il me fallait simplement
ralentir pour arriver au fil d’arriver sans trop souffrir.
Mais en décidant de continuer, j’ai
choisi l’enfer.
Rapidement, j’ai alterné la
course et la marche. Complètement découragée par la distance qui me restait à
parcourir.
J’ai croisé Patrick, un coureur
du club, et nous nous sommes encouragés mutuellement à continuer pendant
plusieurs km. Ça m’a fait du bien d’avoir de la compagnie.
Au fil des km, les lapins de
3h35, 3h40, 3h45, 3h50 et 3h55 m’ont dépassée !
Environ 1,5 km avant la fin, j’ai
rattrapé la triathlète avec qui j’avais pris le départ. Elle marchait elle
aussi.
Puis 400 m avant le fil d’arrivée,
je me suis arrêtée pour m’accotter sur un poteau et j’ai pleuré. Complètement
épuisée. Une femme est venue me consoler et m’a encouragée à repartir.
200 m avant la fin, j’ai aperçu
Miguel et Sophie. Je me suis arrêtée pour serrer ma copine dans mes bras et j’ai
couru les derniers mètres.
Enfin, c’était terminé. Enfin je
pensais.
On m’a remis ma médaille de
finisher, chèrement gagnée. J’ai ramassé un peu de nourriture puis j’ai croisé
mon copain Marc, du club de course La Foulée de Qc. On a jasé un peu et comme
je ne me sentais pas bien, je l’ai quitté pour retourner à l’hôtel. J’ai aperçu
une chaise dans le parc et j’ai senti le besoin de m’asseoir. Malheureusement,
je ne me suis pas rendue jusqu’à elle. Je suis tranquillement tombée par terre,
incapable de me relever. Rapidement des gens se sont occupés de moi et des
secouristes m’ont prise en charge. On m’a posé toutes sortes de questions pour
évaluer mon niveau de conscience. Quand on m’a demandé en quelle année on
était, je me suis dit… Hum ? On n’est pas en 2016… Mais j’étais incapable de
répondre 2017 ! Par contre, lorsqu’un secouriste a pris mon pouls, j’ai eu le
réflexe de partir ma Garmin pour afficher mon rythme cardiaque. On m’a aspergée
d’eau froide pour abaisser ma température et je me suis mise à frissonner. Des
gros frissons ! Des spasmes.
J’ai demandé au secouriste de
prendre mon téléphone et de téléphoner à ma copine Sophie car Éric était encore
en train de terminer son marathon. Pas évidant de débarrer son cellulaire quand
on tremble !
On m’a transportée en chaise
roulante vers le Drill Hall, centre névralgique des médics.
Étendue sur une civière, j’ai
essayé de me lever au moins une dizaine de fois. Incapable de marcher, je
devais me recoucher. J’avais de la difficulté à articuler quand je parlais et
ma dextérité laissait à désirer. Je savais que je devais manger alors j’ai avalé
les 4 gels que j’avais en ma possession.
Selon ma Garmin, on a pris soin
de moi pendant plus de 2h20 avant que je sois capable de repartir sur mes 2 jambes.
Deux semaines avant mon marathon,
j’avais vraiment envisagé la possibilité de ne pas prendre le départ. Trop
fatiguée. Mais non ! Le jour J, j’ai plutôt choisi de courir en visant le même
chrono que l’an dernier !
Viser 3h45 aurait été plus
raisonnable que 3h30, mais quand on est excessive (comme me dit souvent mon
chum !), on prend parfois des mauvaises décisions !
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