Dimanche, le 5 octobre 2015.
Ce matin il fait frais, mais il
fait soleil. Éric et moi arrivons tôt sur le site car je tiens à être stationnée
près de la ligne de départ afin de pouvoir enlever mes vêtements chauds à la
dernière minute.
Mon amoureux a opté pour le 10km
et son départ est donné près d’une heure avant ma course. Je le vois donc
partir puis franchir le fil d’arrivée 46 min 30 plus tard. Wow! C’est son
meilleur chrono à vie sur cette distance. Je suis très fière de lui. Mais le
temps presse pour me préparer, car c’est à mon tour. Je vais courir un peu pour me réchauffer et je
me place à l’avant du groupe pour le départ. Je m’élance avec la ferme intention d’atteindre
mon objectif de 1h36. Je me suis fait un pace band et je surveille ma vitesse
attentivement. Je suis trop rapide dans les premiers km mais je préfère jouer
le tout pour le tout car je veux vraiment améliorer mon chrono.
Entre le 3e et le 4e
km, mon lacet droit se détache! Quoi ?!!! Merde. Je dois m’arrêter. Je repars
rapidement mais un point douloureux s’installe dans mon côté droit. J’essaie de
maintenir ma vitesse, en fait, je vais trop rapidement. Entre les 8e
et 9e km, il y a une montée et j’ai l’impression de casser. Au 10e
km environ, je croise mon amoureux qui m’encourage en me criant que je ne suis
pas loin de la 3e femme. Ensuite, des membres de mon club de course
m’encouragent également en me disant que je suis en 5e position chez
les femmes.
Durant la semaine qui a précédé
la course, j’avais regardé les statistiques de l’année précédente. Mes chances
de faire un podium me semblaient à peu près nulle et terminer dans les 10
premières également. Alors entendre que je suis en 5e place me
redonne le sourire malgré une fin de course qui s’annonce difficile. Une femme
membre des Chickens est devant moi. J’essaie de ne pas la laisser me distancer.
Mais surtout, j’espère très fort ne pas me faire dépasser moi-même.
Mon énergie s’évapore rapidement
et j’ai beau prendre 2 gels, je sens que ça ne va pas. Mais je tiens le coup même
si ma vitesse chute et que je sais que je n’atteindrai pas mon objectif de
battre mon dernier chrono de demi-marathon. Je dois oublier mon paceband et faire
mon deuil de franchir le fil d’arrivée en 1h36. Pas grave, il me reste cette 5e
place à laquelle je m’accroche.
Heureuse de terminer la course,
Éric et moi regardons les résultats sur nos cellulaires. Non seulement je suis
effectivement 5e chez les femmes mais en plus, je monte sur le
podium dans mon groupe d’âge.
La médaille est magnifique et gigantesque!
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