Iron Roman - Le récit de mon Ironman

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vendredi 9 septembre 2016

Défi des collines - 30 km


Le 4 septembre 2016


Aujourd’hui, j’ai participé à la course de 30 km dans le cadre du Défi des collines à Ste-Catherine-de-Hatley.
Pour la première fois de ma vie, toutes disciplines confondues (triathlon, duathlon, course à pied) et toutes distances confondues, j’ai terminé première chez les femmes au classement général.
D’accord, c’était un petit événement, une soixantaine de coureurs. Mais le parcours était exigeant, environ 400 mètres d’ascension et c’était ma quatrième participation à une course en quatre semaines. Alors je me donne une petite tape dans le dos et j’affiche un sourire sur mon visage !
En théorie, ça devait être un simple entraînement mais dès le départ, j’étais en 3e position chez les femmes. La motivation était là pour tenter le tout pour le tout. En gros, le parcours est un allé/retour sur 15 km. Ça débute grosso modo par 15 km de descente pour ensuite, bien évidemment, remonter sur 15 km. Des côtes exigeantes et des paysages magnifiques, surtout en début de course avec la brume matinale.
Rapidement, au 7e km environ, je passe en 2e position. La première femme prend beaucoup d’avance sur moi. Au turn around, j’ai calculé qu’elle était à au moins 1 min 30 devant moi. Je la connais de visage, elle fait partie de mon club de course. Nous nous étions saluées au départ.
Plusieurs coureurs que je croise, surtout des femmes, m’encouragent en me criant que je suis deuxième.
Sur le chemin du retour, je perds la première femme de vue et je me concentre sur l’homme qui est devant moi et qui me servira de lapin. Tranquillement, je finis par le rejoindre. Je lui avoue qu’il est mon lapin et l’invite à rester devant. On rit un peu mais graduellement, je le devance.
Tout à coup, je réalise que j’aperçois de nouveau la première femme. On dirait qu’elle marche dans une montée. Fatiguée ? Blessée ? Tout ce que je sais, c’est que pour la rattraper, je dois maintenir ma vitesse.
À un point d’eau, je remercie les bénévoles mais ne prend rien au passage. Je leur crie que je dois absolument dépasser la femme devant moi.
Au 21e km, je regarde mon chrono, 1:43:23. Ça va super bien malgré les montées.
Au 22e km environ, je constate que la première femme quitte la route pour se diriger vers le stationnement. Elle abandonne, blessée. On échange quelques mots à mon passage et je poursuis ma route en première position. Je n’ose pas me retourner pour voir s’il y a des femmes qui me suivent.
Notre parcours nous amène à passer devant le fil d’arrivée et se poursuit sur une dernière boucle de 5,5 km que nous avons empruntée en début de course. Il y a de bonnes côtes qui s’en viennent et je sens mon énergie descendre. Mais je ne dois pas ralentir. C’est extrêmement exigeant au niveau mental, si je peux dire. Dans une côte, je ne peux m’empêcher de marcher quelques pas. La fatigue est là mais je repars la machine car je ne veux absolument pas me faire dépasser si près du but.
Enfin, j’aperçois le dernier tournant. Je suis euphorique, le fil d’arrivée est là et je suis la première femme à le franchir ! Heureusement que je n’ai pas trop marché dans la côte car la deuxième femme arrive moins de 20 secondes après moi !
La Tribune de Sherbrooke, un journaliste de Radio-Canada et un 3e journaliste d’un journal local, je crois, viennent m’interviewer. On me demande, entre autres, si je reviendrai l’an prochain pour défendre mon titre ! Amusant tout ça !
Chrono final sur ma montre Garmin, 2:28:26. Ce qui me donne une vitesse légèrement plus rapide que celle que je viserai au marathon de Montréal.
Maintenant, je dois absolument calmer mes ardeurs durant les prochaines semaines d’entraînement. Il faut que je récupère pour le jour J !

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