Une tradition en devenir? Courir le demi-marathon de Granby!
Pour une deuxième année consécutive, mon amoureux et moi avons pris part à cet événement dans le cadre de notre préparation pour un marathon. Ce demi-marathon me plaît beaucoup : en campagne, coteaux, amical et le spaguetti servi après la course est tout simplement délicieux.
Avant de prendre le départ, il m’a fait plaisir de croiser quelques amis sur place. Tout d’abord Valérie qui s’entraîne pour le même événement que mon amoureux, le marathon de Philadelphie. Elle était accompagnée de Jean-Pierre, mon inspiration Ironman, devenu son coach. Sylvie, la copine de Jean-Pierre est ensuite arrivée en surprise avec son petit bout de choux. Et des copains du Championnat du monde se trouvaient là également : Ingrid et Denis, Line et Bruno. C’était le fun de voir tout le monde.
Et puis il y avait également la présence de Pascale qui m’a vraiment fait plaisir car notre objectif était de se servir mutuellement de lapin! Avec son gros rhume, je ne savais plus trop si elle serait là! Quand je l’ai aperçue dans le stationnement, je savais qu’on aurait une belle course toutes les deux! Après un petit détour vers ma voiture et un court warm up (1 km avec des accélérations), je perds Pascale de vue. Le moment du départ approche et je tiens absolument à me positionner le plus près possible de la ligne de départ. Je vais donc me poster parmi les premiers coureurs tout en cherchant ma copine du regard. Merde! Nous ne serons pas ensemble pour partir!
Bang! Tout le monde s’élance.
Je me concentre sur les athlètes qui me dépassent ou qui courent déjà devant moi et tente de compter combien de femmes il y a parmi ceux-ci. Je pense qu’il y en a 3 ou 4…
Près du 4e kilomètre, nous tournons à gauche. Un bénévole nous crie notre position lorsque nous passons près de lui.
« Quatrième femme! », me dit-il lorsque je passe près de lui.
Good!
Nous entreprenons une montée et un coureur semble tenir la même vitesse de croisière que moi. Il porte une camisole noire et des arms warmers. Je décide qu’il sera mon lapin mais je le perds tranquillement.
Un homme me jase ensuite tranquillement alors que je passe près de lui. Je lui avoue que mon objectif est de rattrapper la femme devant nous. « Tu as l'air bien partie », qu'il me dit.
Tranquillement (en fait, je cours à plein régime), je la rattrape. Arrivée à ses côtés, il me semble la reconnaître.
« Salut! Est-ce que tu étais là l’an dernier? », que je lui demande.
« Oui, on a fait un podium ensemble! » , qu'elle me réponds.
Effectivement, je la reconnais. Elle avait vraiment fait une très belle course l’an dernier. En 4e position tout au long du parcours, elle était parvenue à remporter la première place chez les femmes en remontant durant les derniers kilomètres. Alors je suis consciente que même si je la dépasse présentement, elle pourrait très bien venir me couper l’herbe sous pied près de l’arrivée.
Tout à coup, j’entends ma copine Pascale qui arrive près de moi.
Yes!
Nous serons côte à côte pratiquement tout au long du trajet. J’adore ça. C’est très motivant.
Vers le 14 ou 15e kilomètre (cliquez ici pour le trajet), Pascale passe en retrait. Je l’entends derrière moi puis au fil des kilomètres, je ne sais plus trop si elle est là ou non. J’aperçois tout à coup mon premier lapin vêtu de noir. Tiens, tiens, on dirait que je le rattrape. Effectivement. Une fois rendue à ses côtés, j’ai l’impression qu’il me reconnaît et qu’il décide de tenir le même pace que moi.
Tout va bien jusqu’au 19e kilomètre. Hum, on dirait que je viens de casser. Mon lapin noir recommence à me distancer tranquillement.
Un homme qui encourage les coureurs me crie d’utiliser mes bras pour m’aider. Il ne reste que 1500 mètres.
Je pousse la machine.
Et tout à coup, je me mets à sourire. La gagnante de l’an dernier me dépasse et il reste moins d’un kilomètre avant le fil d’arrivée! Je viens de perdre un podium au classement général! Au lieu de sourire, j’aurais peut-être dû lâcher un cri de guerre et exploser pour terminer avant elle! Mais je n’en fais rien. Je suis vraiment satisfaite de ma course et cela, avant même de connaître mon chrono final (mon nouveau record personnel en demi-marathon : 1 :34 :18) et je suis déjà dans le tapis alors, tant pis.
Aurais-je réussi à passer sous la barre des 1 :34 :00 avec un cri de guerre? On s’en fout, j’ai eu du fun.
P.S. Ma copine Pascale a franchi le fil d’arrivée tout juste derrière moi. Elle m’a raconté avoir entendu un homme dire : « Tu vois la Ironman en avant? Si tu la dépasses, tu vas faire un podium. » L’homme s’adressait à celle qui m’a effectivement dépassée!
1 commentaire:
Bravooo Hélène!!! Wow, quel chrono!
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