Parmi les incontournables, il y a le Tour du
Lac Brome. C’est la cinquième fois que je participe à une course lors de cet
événement. J’ai couru une fois le 5 km, deux fois le 10 et ce sera ma deuxième
participation au 20 km.
J’aime ce parcours vallonné qui longe le lac.
Ce matin, il fera chaud. J’ai couru mon
marathon il y a trois semaines et j’espère que ma récupération sera suffisante.
J’aimerais bien courir à une vitesse de 4 min 45 \ km. Ce qui me donnerait un
chrono de 1h35. Parmi les participants qui se préparent au fil de départ, je
remarque les lapins de 1h35 et de 1 h40. Je choisis donc le plus rapide et ne
le lâche pas d’une semelle lorsque le départ est donné. Malheureusement, après
quelques kilomètres, je dois me rendre à l’évidence : je ne serai pas capable
de tenir le rythme. C’est rare qu’aussi tôt dans une course, je doive revoir
mon objectif à la baisse. L’énergie n’est pas au rendez-vous et mes jambes ne
veulent pas pousser. Je n’ai pas la motivation nécessaire non plus.
Avant la course, j’ai rencontré ma copine
Anissa qui m’a raconté son marathon à Ottawa. Elle m’a dit qu’elle avait dû
changer ses objectifs à plusieurs reprises tout au long de la course parce que
ça devenait de plus en plus difficile. Passer du plan A, au plan B, puis au
plan C…
Je pense à elle et je me dis que je dois passer
au plan B : maintenir un rythme de 5 min \ km. Mon seul souhait, ne pas me
faire dépasser par le lapin de 1h40.
Au 18e km, quelqu’un me tape sur l’épaule et me
dit : Let’s go, on ne lâche pas ! C’est le lapin que je veux garder derrière
moi qui est en train de me dépasser ! Il reste 2 km à courir… Je puise dans l’énergie qui me reste et
augmente la cadence pour le rattraper, le dépasser et surtout, le garder
derrière moi.
Je connais bien le parcours et je me concentre
pour arriver avant lui. Je franchis finalement le fil d’arrivée en 1:39:45 et
termine ainsi 3e dans mon groupe d’âge.
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