Iron Roman - Le récit de mon Ironman

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jeudi 23 avril 2009

Boston 2009: Post Mortem

Je suis revenue de Boston complètement démolie. Sentiment d’échec total. Je n’ai pas atteint mon objectif de 3h15 (chrono final 3:28:41) mais ce n’est pas cela qui m’a affectée. C’est le sentiment d’avoir complètement gâchée ma course dans les 15 premiers kilomètres. Tant de mois de préparation gâchés en si peu de temps.

J’ai beaucoup pleuré depuis. Un marathon, je ne cours pas ça toutes les semaines! Et surtout pas Boston. J’attendais ce moment depuis l’automne 2007! Et j’ai foutu ma course en l’air.

Je m’en veux de ne pas m’être fait confiance. Je m’en veux d’avoir couru le marathon de quelqu’un d’autre.

Dans les jours qui ont précédé Boston, j’étais très nerveuse car je ne pensais qu’à une seule chose : retrouver mon lapin à la ligne de départ. Nous formons tous deux une équipe extrêmement efficace lorsque nous nous entraînons ensemble. Et la perspective de courir Boston à ses côtés me rassurait. Son plan de match me semblait rationnel et j’avais pleinement confiance. Le parcours était divisé en étape selon le niveau de difficulté et avec des objectifs précis de vitesse à maintenir. Malheureusement, le fait de former une équipe gagnante en entraînement n’a pas porté fruits à Boston. Lui et moi avons des forces et des faiblesses différentes et après réflexion (j’ai eu 3 heures 28 minutes et 41 sec pour y penser!), il aurait été préférable que je cours mon propre marathon.

J’ai évidemment passé beaucoup de temps à analyser ma course après coup et j’ai constaté que j’ai maintenu un pace de 4 :30 min / km pendant les 20 premiers km, soit la même vitesse que lorsque j’ai gagné ma médaille de bronze au classement général aux côtés de Jacqueline Gareau au demi-marathon de Granby à l’automne dernier. Un pace trop rapide pour mon marathon. Au 15e kilomètre, j’ai commencé à sentir mes cuisses durcir et au 20e km, il était trop tard. C’était devenu très douloureux et très raide. Je ne comprenais pas ce qui se passait et j’avais peur de me blesser en continuant. Je ne savais plus quoi faire. J’ai vraiment pensé abandonner à ce moment là.

Les coureurs me dépassaient par centaines et j’étais convaincue que Gerry et Vérane, des copains qui prenaient le départ avec la deuxième vague (une demi-heure après moi) me dépasseraient eux aussi. Je me sentais anéantie et en même temps, plus rien n’avait d’importance. Puis je me suis dit que je ne pouvais pas abandonner et comme il était hors de question pour moi de marcher, j’ai courru. Et les kilomètres se sont accumulés sans vraiment faire de différence sur mon état. Je n’ai jamais senti de fatigue, seulement de la douleur musculaire. Puis j’ai entendu la foule crier : « You did it, Heart Brake Hill is behind you! ». Je n’en revenais pas. Quoi? C’était juste ça Heart Brake Hill?

Je me suis entraînée sur des parcours beaucoup plus exigeants, j’étais prête mais j’ai foutu en l’air mon marathon de Boston.

Merci Sylvie d’avoir été là pour moi. Ton oreille et ta compréhension m’ont vraiment aidée à tourner la page car maintenant, je dois me concentrer sur mon Ironman. Mais j’avoue que j’ai vraiment le goût de me venger et d’aller courir le marathon d’Ottawa toute seule comme une grande!

2 commentaires:

Sylvie a dit…

Tu as certainement vécu une expérience qui va te faire grandir. C'est la beauté de notre sport je trouve. Tant qu'à moi, tu es une vraie championne :-)
On se voit tantôt!
xxx

admin a dit…

BOnjour Hélène,

Si tu viens à Ottawa, il me fera plaisir de t'encourager. De mon côté, je vais faire le 10 km.

Rémy Parent