Hier, j'ai roulé 120km à vélo pour la première fois de ma vie et j'ai repensé à toutes ces premières fois.
Mon premier 10km en course à pied. C'était lors d'un week-end de camping avec Valérie et Guillaume. Wow, j'étais fière de mon coup! J'étais en route vers mon premier demi-marathon.
Mon premier triathlon, un sprint! Celui de
Trois-Rivières où j'ai pensé mourir noyée!
Ma première nage en eau libre, lors du triathlon de Ste-Agathe. Que de préparation mentale il m'aura fallu pour surmonter ma peur du gouffre noir et sans fond! Un sourire éclairait mon visage à chacune des bouées que je dépassais!
Mon premier olympique, quelques mois plus tard, à
Brockville. Nager 1,5 km dans les eaux du fleuve que j'avais tant visitées en plongée sous-marine! Ça, ça m'avait fait plaisir.
Et mon premier marathon bien sûr à
Montréal, avec mon premier vrai lapin officiel! Mais un marathon, c'est un premier 24km, puis un 28 et un 32 km! Ouf, le kilométrage s'accumule. Et bien-sûr, c'est une première expérience avec Le MUR!
Mon premier
demi-ironman. L'euphorie totale en franchissant le fil d'arrivée! Beat the element! Il faisait froid, il ventait, mon orteils frigorifiés formaient des bosses au bout de mes souliers. Mais quelle expérience inoubliable qui me préparait d'une certaine façon à mon premier
Championnat du monde où mère nature m'a malmenée. Moi, la bouteille à la mer, qui transportait un message d'espoir parmi les vagues et dans l'eau glacée: DNA, Hélène, DNA! Ne jamais abandonner.
(photo ITU)
Et cette année, en plus de mon premier
Boston, je me dirige vers mon premier Ironman.
Ironman.
Juste le mot peut faire peur. Quand j'explique l'épreuve à des néophytes et que j'énumère les épreuves: 3,8 km de nage, 180 km de vélo et un marathon... Parfois je n'en reviens pas moi-même et je n'ose pas trop m'attarder. Ça semble irréel et tellement, tellement, trop!
Mais aujourd'hui, une fois de plus, je me sens invincible! Je me sens tellement en confiance. Je sais que je serai prête le 26 juillet prochain!
Et lorsque le moral redescendra, (les up and down, ça m'arrive souvent!), eh bien je reviendrai lire ce texte. Et je repenserai à toutes ces premières fois. Et je saurai alors que oui, un Ironman, c'est possible.